Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
tomPSGcinema
753 abonnés
3 323 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 10 novembre 2011
A part son très bon casting qui dégage une certaine énergie, il n'y a pas grand chose de véritablement intéressant dans ce film philippins. Son histoire, qui parle en gros du quotidien des propriètaires et des clients d'un cinéma porno, s'avère bien vite lassante et la mise en scène manque quelques peu de générosité. Un long métrage assez spécial dans son style.
Serbis, Servis, adorer, patronner, s'accoupler est un film qui se hume, effluve chargée de graisse, qui se goûte, divine première bouchée annonçant un repas succulent, qui se sent et se ressent, donc. 'I LOVE YOU' dit elle à son reflet pourpre, tranquillité factice, inattegniable en un tel lieu, cinéma VIVANT farci de débauches, douces amères, mère, trempe ta honte dans l'eau débordante des toilettes, et fait fi de la bobine qui tourne ... Râles moites susurrés entre deux sièges, jeunes corps dessinés à coups de queues, Mendoza nous propulse avec une facilité toute déconcertante, irritante même, dans son film, dans son oeuvre, au sein de son spectacle, son bordel. Scotchés à leurs partenaires, les protagonistes s'autoriseront tout de même quelques instants d'innocence lorsque l'animal piétine[rat] le devant de l'écran. La chèvre s'échappe, les rires s'évincent, le jeune père fuit.. et puis?
Un petit film philippin bien faible , où certain on vu un « renouveau » du cinéma philippin, mais qui parait pourtant bien insipide, et brouillon. Le scénario est amusant mais la réalisation est médiocre, caméra à l’épaule, plans tremblants, image mal éclairée, des plans séquence interminables dans les couloirs de le salle de cinéma. L’histoire aurait pu être amusante avec cet immense cinéma à l’ancienne tenu par toute une famille, qui s’est dégradé, et est devenu le lieu de rencontre pour les gays et interlopes locaux. Ces jeunes prostitués viennent capter des clients dans le hall d’entrée, , et consomment dans la salle ou dans les couloirs attenants. La vieille grand mère ; matrone de la famille laisse faire car cela lui permet d’encaisser des tickets d’entré supplémentaires. Ils en se passent pas grand chose ,Le fils, projectionniste a des relations sexuelles dans sa cabine , rien de bien original. Beaucoup de lenteur, autour d’une dispute familiale inintéressante enter la grand mère et son ex mari. Les enfants se partagent...On peut le voir comme un documentaire sur la vie quotidienne de la midle class,à Manille, mais c’est très poussif.
Le retour du cinéma Philippin sur la scène mondiale ne fait pas dans la demi-mesure ! Brillante Mendoza fait partie de cette nouvelle vague de jeunes réalisateurs qui n’ont pas froid aux yeux et qui ont su s’entourer d’acteurs encore plus motivés pour se lancer dans des œuvres assez troublantes. Pourtant le sujet de ce film est bien connu et plutôt commun aux Philippines et c’est un cadre idyllique pour le cinéma. Vu les faibles moyens, ne vous attendez à une grande mise en scène. C’est intégralement tourné en caméra à l’épaule et il faut souligner en à peine deux semaines ! C’est d’ailleurs dur à croire car les plans séquences sont particulièrement longs donc on peut déjà mettre en exergue la direction des acteurs de Mendoza. Maintenant l’histoire n’est pas franchement passionnante, simple portrait d’une famille qui s’occupe de cette endroit dégradant où se croisent aussi bien les enfants que les prostitué(e)s et autres pervers homosexuels ou autres…Attendez-vous à deux scènes de rapports non simulés dans cet atmosphère suffocant qui imbibe cet endroit sale et repoussant mais tout à fait fascinant…
Une comédie de moeurs sur une famille qui tient un ciné porno... Il y avait de quoi être allécher par un thème ouvert sur une tonne d'idées. ERREUR Ce film est un melting-pot de tout ce qu'il ne faut pas faire ; de la BO inexistante aux scènes de cul particulièrement glauques et filmées sans aucun styles. Pas de comédie ici juste une caméra qui filme quasi à l'aveugle les débauches de cette famille qui ne vit pas dans un ciné mais dans un bordel écoeurant (dans tous les sens du terme). La déception est telle qu'on a mal pour les acteurs et surtout les femmes dont on devine tout le talent et tente de sauver ce qui peut l'être. Le pire est l'absence total de scénario... Où est l'histoire ?! Que ces 1h40 se passe en 1990 ou en 2002 qu'est-ce qu'on en sait ?! Bref déception totale et où est l'avertissement à mineurs ?!
Circulations au travers d'une épave déguisée en maison-close ; mouvements libres, tour à tour chaotiques, aériens et documentés... Ce n'est pas la caméra invisible de Kiarostami, ni la caméra acrobatique de Kalatozov ni même celle, plus captatrice, d'un Kechiche ou d'un Bruno Dumont : c'est une caméra brinquebalante, virevoltante, dynamitant l'espace pour mieux nous y rattacher. Plastiquement superbe, le Serbis de Brillante Mendoza échappe au naturalisme rédhibitoire que le sujet laissait supposer. A partir d'une bande-sonore très réaliste et d'une photographie particulièrement dense, le cinéaste met toutes les chances de son côté pour nous livrer une oeuvre hybride, docu-fictive, pleine de souffles, entre la prose des situations et la poésie des instants plus charnels, plus sensuels, plus ténus aussi. On regrette la légère maigreur du scénario, ce dernier se limitant parfois au concentré de noirceur quelque peu racoleur... Mais l'on pardonne sans mal ce semblant de provocation à Brillante Mendoza, qui nous offre avec Serbis un film visuellement magnifique. Superbe mise en scène.
Pour le sujet, et pour la manière dont il est filmé, "Serbis" fait penser au film de Jacques Nolot, « La chatte à deux têtes ». On a toute les variantes du sexe interlope ou non, tarifé ou non, gravitant dans une salle de cinéma porno et autour. Dans les deux cas c’est filmé avec un naturel et une vérité qui transcendent tout ce qui pourrait être sordide (surtout dans le film philippin où la prostitution est omniprésente, et où le délabrement de la salle est bien avancé). La limite du film français était d’être un exercice de fiction, avec un dispositif très déterminé (les actions dans une salle de cinéma au regard de la projection porno) alors que le film de Mendoza a une histoire bien étoffée, où est très bien captée la vie d’une métropole de l’Asie pauvre, où toute l’existence d’une famille est mise en scène, bref, où le souffle de la vie passe bien mieux, avec même ce qu’elle peut avoir d’incongrue (une chèvre égaré devant l’écran de projection…). C’est surprenant et culotté. A voir donc.
Brillante Mendoza nous immerge au cœur d’un vieux cinéma d’Angeles, aux Philippines, la famille Pineda gère le cinéma et diffuse exclusivement des vieux films érotiques. Le cinéma devenu vétuste et haut lieu des rencontres et échanges gays et lesbiens (différents services « Serbis » se monnaient pendant la projection). Si le voyage vaut le détour, cela ne dure que quelques minutes car les va et vient incessants dans ce cinéma labyrinthique a plutôt tendance à lasser qu’autre chose ! De plus, le bruit de fond incessant de la ville (bien qu’étant hors champs du début à la fin), commence à taper sur le système et ennuie profondément, si bien que l’on attend qu’une chose, le générique de fin.
Six mois après la sortie de "John John", son film précédent, le réalisateur philippin Brillante Mendoza était en compétition à Cannes. On se demande bien comment et pourquoi ? Pour choquer les spectateurs ? Bof, c'est un peu raté, car les scènes un peu chaudes qui se déroulent dans cette salle de cinéma porno dans laquelle on s'adonne également à la prostitution, on les a déjà vues et revues. Pour épuiser le jury et les spectateurs ? Alors là, oui ! D'un bout à l'autre du film, on entend en fond sonore le bruit de la rue d'une ville des Philippines et c'est assourdissant ! Un conseil : si vous décidez, malgré tout, d'aller le voir, mettez des boules Quies !
La version asiatique de "Affreux, sales et méchants" sorti en 1976. En beaucoup plus trash. La misère sexuelle des Philippins est étalée sans retenue. Le spectateur finit par être aussi blasé que les personnages du film, tel le petit garçon pédalant au milieu des trans-sexuels et des fellations. Brillante Mendoza nous livre la plus dépouillée des œuvres qui soit, imitant le style télé-réalité. La musique est aux abonnés absents, l'histoire très descriptive, les dialogues épars et enfin la caméra à l'épaule accentue le réalisme. Le personnage principal n'est-il finalement pas le spectateur ? Le titre, "Service", nous place d'ailleurs dans la position de clients. Nous, occidentaux voyeuristes, avides de reportages misérabilistes sur le tiers-monde, sommes d'ailleurs placés en position d'acteurs sur l'affiche, le public du cinéma nous fixant du regard. Toutefois, l'intrigue rachitique déçoit. Aucune subtilité scénaristique ne peut être relevée. Le cadrage est le plus basique qui soit. La faiblesse des dialogues enlève au film de sa force. On aurait pu avoir mieux.
On a reproché à l'auteur un récit excessivement glauque, un style amateuriste, une imagerie criarde et une bande-son assourdissante, les bruits de rue (klaxons, circulation) dégageant un volume de décibels particulièrement éprouvant. Mais des digressions insolites tempèrent un faux naturalisme : ce sont les images d'une (vraie) chèvre devant l'écran, suscitant un mouvement de panique dans la salle, ou celles d'un furoncle, symbole du caractère imprévisible du quotidien. Voilà tout compte fait un film d'atmosphère audacieux mais efficace (ses 90 minutes défilent vite).
Bien sûr, Brillante Mendoza se révèle avec "Serbis" comme un cinéaste extrêmement formaliste, et ce d'autant qu'il invente littéralement une nouvelle manière de faire du cinéma, ce qui n'arrive pas tous les jours : entre la saturation (pénible, avouons-le) de la bande son par les bruits de la rue, la caméra balladeuse qui déambule sans cesse, non sans moult saccades, aux trousses des personnages, et un scénario - très mince, certes - qui balance entre faux documentaire (manipulation que la création de ce microcosme fantasmatique qu'est ce cinéma "porno-familial" ?) et vraie sensualité (une vision à la fois terriblement sordide et pourtant belle du sexe), il y a dans "Serbis" de quoi révulser ou charmer tout le monde, selon les goûts et les convictions morales et esthétiques de chacun. Au final, j'aurais quand même aimé trouver dans "Serbis" un peu plus de substance et moins de provocation maligne (la fameuse scène du furoncle). A noter la dernière scène, magnifique d'inventivité, qui clot superbement le film...
Au milieu d’un cinéma pornographique, une famille vit et entretient des rapports affectifs, rendus étranges en l’occurrence par la singularité de leur foyer. «Serbis» (Philippine, 2008) de Brillante Mendoza se définit comme un film de famille, disposé dans le cadre subversif d’un cinéma porno. Au-delà de cette volonté évidente de choquer le spectateur en conjuguant deux registres de film opposés, Mendoza observe l’influence des images pornographiques et outrageusement aguicheuse sur une famille, de la jeune fille à la grand-mère. Ouvert sur le corps nu d’une adolescente qui s’admire dans le miroir pendant qu’elle singe la carnation vulgaire des actrices X, cette mise en face du réel et de l’image ne cesse de s’exprimer par la construction rhizomatique des salles de cinéma où les escaliers montent et descendent selon la figure d’un dédale. Cette construction en méandres, outre de représenter la perdition des hommes, reproduit le schéma du cerveau humain où les nœuds, selon une vision pragmatique, étouffent la maturation des idées. Vivant dans le temple de la perdition, cette famille s’échappe de la nature humaine, celle qui le voue à penser (preuve en est, ils perdent un procès, lieu de joute rhétorique) et s’enfoncent dans l’instinct. La scène la plus marquante du film n’est pas celle des fellations, ni celle où le jeune enfant croise des homosexuels en action mais celle où une chèvre perdue s’avance devant l’écran et perturbe l’orgie de la salle obscure. Cette présence impromptue de la simplicité naturelle de la chèvre dans un lieu où s’entremêlent les plus bas instincts, ce que cultivent en pleine conscience les êtres humains, fait converger deux milieux étrangers. Tout le film repose sur les épousailles de deux corps hétérogènes qui ne peuvent se dissocier (comme ce graffiti d’amoureux que la mère ne peut enlever du mur). Et lorsqu’un fils de la famille s’enfuit rejoindre une procession religieuse, cette rédemption devient impossible et la pellicule s’embrase.
Une déception. La seule qualité de ce film est un rendu esthétique et dépaysant des philippines avec sa surpopulation, son bruit, sa crasse et ses bordels. Mis à part cela le scénario est inexistant, sans aucun fil conducteur avec des scènes de sexe explicites histoire de réveiller le spectateurs somnolant et las d'une telle vacuité. Car le sujet de départ (une famille tenant un cinéma porno/bordel) aurait pu donner à un film intéressant et engagé. N'en ressort qu'une dénonciation bien terne de la prostitution masculine à Manille.
Conquis par la mise en scène de Brillante Mendoza mais par encore je suis resté extérieur à l'histoire. Cette famille est attachante mais je ne me suis pas senti concerné par leurs vies.