"Sexy dance" 1er du nom avait été le succès inattendu sur les terres américaines. Il n’en fallait pas plus pour décider la production à poursuivre l’aventure. Seulement à continuer, elle a voulu que le nouveau film se centre sur d’autres personnages, en d’autres lieux. Tout le casting a été changé, de la réalisation aux comédiens, en passant par le superviseur des chorégraphies et les scénaristes. "Sexy dance 2" est-il si différent de son prédécesseur ? Pas tant que ça, en fait. D’abord parce que "Sexy dance 2" reprend les mêmes recettes : de la danse de rue, vivre son rêve jusqu’au bout, de la romance, et relever les défis. Présenté comme ça, le film de Jon M. Chu semble être un bis repetita de celui d’Anne Fletcher. La réponse est : pas vraiment. D’abord parce qu’il y a une notion en plus : braver les interdits. Ensuite par l’entame : si "Sexy dance" bénéficiait d’un générique de début captivant, sa suite se démarque en nous emmenant directement dans le métro de Baltimore pris comme terrain de jeu par un groupe de danseurs freestyle nommé "les 410" (les "Underground 410" pour être plus précis), effrayant au passage les usagers et donnant ainsi de la matière aux médias qui préfèrent parler d’agressions, ne serait-ce que pour faire grimper l’audimat. Et puis Channing Tatum est là pour assurer la transition et amener les nouveaux personnages le plus naturellement du monde. Wow ! wow ! wow ! calmez-vous les filles ! Il est juste là pour nous présenter Andie, une jeune rebelle comme il l’a été, une jeune fille qui va se retrouver (suite à une sortie tonitruante de Tatum) dans le sacro-saint lieu d’enseignement des arts : la M.S.A. ! Pour les mauvaises langues, rien à voir avec la sécurité sociale agricole. Non, j’ai bien parlé d’arts. Si vous vous souvenez, c’est bien dans cette école que nous avons suivi l’évolution de Tyler (Channing Tatum) et de Nora (Jenna Dewan). Donc question lieu différent, on repassera ! Sauf que "Sexy dance 2", de la même façon qu’il a fait en France deux fois plus d’entrées que son grand frère, comporte deux fois plus de danses, deux fois plus de conflits, et deux fois plus de personnages dont certains cachent bien leur jeu, parmi lesquels figure le fantasque Moose (Adam G. Sevani). La danse, la danse, et encore la danse, est bien sûr au centre du sujet mais rien n’est aussi simple devant le nouveau prof de danse de l’école psycho-rigide (Will Kemp). Si on suit avec intérêt et limite bienveillance l’évolution d’Andie (Briana Evigan), du bellâtre Chase Collins (Robert Hoffman) parce qu’il en fallait bien un qui sourit en permanence toutes dents dehors simplement parce qu’il se croit irrésistible (pas vrai, mesdames ?...), de la très sympathique Jenny Kido (Mari Koda) et de tout leur groupe, on doit reconnaitre que le déroulé de l’histoire est également convenu et qu’on devine très tôt comment tout cela va finir. En ce qui me concerne, même si j’aime bien ce numéro 2, je reste plus attaché au "Sexy dance" original, d’autant plus que la musique servant de support est ici moins variée. Cela dit, cela vaut le coup de rester jusqu’à la fin car la danse finale, donnée là où la danse de rue a commencé, est plus impressionnante.