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Requiemovies
Petit film, où tout se passe dans un huis clos et se clôture en dehors. Les deux comédiens sont très juste (Mieller confirme qu'elle peut savoir jouer, maintenant à elle de trouver un grd grd rôle); sans pour autant en faire des tonnes comme leur personnage le demande de toute façon.
Nous ne pouvons pas parler de mise en scène tant le sujet n'est pas porteur d'une mise en relief de ce plan là. L'ambiance de cette ITW reste agréable avec une petite chute légère qui voudrait sans doute nous faire réfléchir sur la moralité, le show biz et le paraître. Mais Buscemi réussit tout juste à nous exposer de manière légère ses idées, touchantes parfois mais maladroites dans le traitement et dans la chute...Reste un film original dans son sujet, beaucoup moins dans la manière de nous amener à un épilogue décousu et simpliste.
Nous ne pouvons pas parler de mise en scène tant le sujet n'est pas porteur d'une mise en relief de ce plan là. L'ambiance de cette ITW reste agréable avec une petite chute légère qui voudrait sans doute nous faire réfléchir sur la moralité, le show biz et le paraître. Mais Buscemi réussit tout juste à nous exposer de manière légère ses idées, touchantes parfois mais maladroites dans le traitement et dans la chute...Reste un film original dans son sujet, beaucoup moins dans la manière de nous amener à un épilogue décousu et simpliste.
En hommage à Theo Van Gogh, l’ultra talentueux Steve Buscemi a décidé de mettre en scène un remake d’Interview et il faut dire que le brave a réussi son pari avec une maestria qui laisse pantois car, en effet, le jeu que se livre les protagonistes est transcendé par des dialogues finement écrits, des personnages profonds, une mise en scène très intimiste ainsi que par deux acteurs au sommet de leur art (Steve Buscemi et Sienna Miller) qui apportent à ce huis clos étouffant une dimension psychologique très particulière dont le final est un sommet de cynisme et de méchanceté.
Un superbe film à la fois drôle, émouvant et violent !
Un superbe film à la fois drôle, émouvant et violent !
"Interview" est un remake du film éponyme tourné en 2003 par Theo Van Gogh, le cinéaste hollandais assassiné en 2004 par un islamiste radical. Il s'agit d'ailleurs d'un élément d'une trilogie baptisé "Triple Theo", puisque le producteur néerlandais Gijs van de Westelak a aussi demandé à Stanley Tucci de réaliser le remake américain de "Blind Date" et à Bob Balaban celui de "06". Cette origine est visible à l'écran, le chauffeur venant emplafonner son taxi dans une camionnette "Van Gogh" et la mère de Katya est originaire d'Amsterdam ("La ville où la prostitution est légale", relève Pierre) ; bien plus, Steve Buscemi a repris le procédé original, à savoir un tournage à trois caméras permettant de tourner 20 pages de script par jour, et donnant souvent une impression de jeu plus théâtral que cinématographique.
Sur un sujet en apparence très proche de celui de "Delirious" (la rencontre d'une starlette et de quelqu'un de complètement étranger à son univers), dans lequel il jouait aussi, Steve Buscemi a réalisé un film très différent ; on est beaucoup plus proche de "Garde à Vue", d'autant plus que le huis clos s'évade très vite du restaurant du rendez-vous initial pour se prolonger dans un loft ressemblant beaucoup au commissariat de Cherbourg où s'affrontaient Gallien et Martinaud. Car très vite l'interview se transforme en affrontement, et les clichés du départ se brouillent : le globe-trotter intègre mais revenu de tout dévoile des failles inquiétantes au fur et à mesure qu'il s'alcoolise, alors que la dinde écervelée, siliconée et cocaïnomane montre plus de profondeur et de pugnacité que son image de blonde de papier glacé ne le laissait prévoir.
Seulement voilà, le scénario d'"Interview" n'a pas la finesse de celui de Miller et Audiard, et les situations prévisibles (Katya qui pousse Peter à lui sauter dessus, ou Peter dévoilant une balafre de 30 cm trois minutes après que Katya lui ai dit que ce qu'elle trouvait séduisant chez un homme, c'était ses cicatrices) succèdent aux dialogues affligeants de banalité ("Vous vous mentez surtout à vous-même", "Je veux savoir ce qui vous hante, parce que je suis hanté aussi"). On retrouve en supplément les thèmes psychologisants chers au cinéma américain, comme la recherche du père ou la culpabilité vis-à-vis du frère que l'on pense avoir trahi.
Le tout semble écrit par un dialoguiste bipolaire, les deux personnages passant sans l'ombre d'une transition de l'empathie douceureuse à la convulsion haineuse ; même si ce cyclothymisme trouve son explication à la fin, il est pénible à supporter tant il sonne faux, et se sentiment de gêne est renforcé par une volonté de diversifier l'occupation de l'espace qui amène la pauvre Sienna Miller à devoir jouer dans toutes les positions, assise sur la table, vautrée sur son lit ou effondrée dans un hamac, et par la consommation compulsive de Bourbon, de Bordeaux, de Tylenol et de coke auquels sont soumis les personnages.
Steve Buscemi le roublard a poussé le mimétisme vis-à-vis de son modèle hollandais qui avait choisi la star nationale Katja Schuurman : lui a embauché Sienna Miller, plus connue pour son rôle réelle de régulière de Jude Law cocufiée par la nonou de ses enfants que pour la qualité de sa filmographie. Force est pourtant de constater qu'elle se sort franchement bien de ce rôle difficile parce qu'excessif, et qu'à l'instar de son personnage, elle finit par damner le pion à son partenaire/adversaire. Je n'ai pas vu le film de Van Gogh, et je ne connais donc pas le degré de fidélité de Buscemi au scénario original. Quoiqu'il en soit, l'"Interview" donné à voir ne parvient pas à faire oublier les situations artificielles du scénario, malgré une énergie évidente dans la réalisation et un jeu des acteurs souvent touchant.
http://www.critiquesclunysiennes.com
Sur un sujet en apparence très proche de celui de "Delirious" (la rencontre d'une starlette et de quelqu'un de complètement étranger à son univers), dans lequel il jouait aussi, Steve Buscemi a réalisé un film très différent ; on est beaucoup plus proche de "Garde à Vue", d'autant plus que le huis clos s'évade très vite du restaurant du rendez-vous initial pour se prolonger dans un loft ressemblant beaucoup au commissariat de Cherbourg où s'affrontaient Gallien et Martinaud. Car très vite l'interview se transforme en affrontement, et les clichés du départ se brouillent : le globe-trotter intègre mais revenu de tout dévoile des failles inquiétantes au fur et à mesure qu'il s'alcoolise, alors que la dinde écervelée, siliconée et cocaïnomane montre plus de profondeur et de pugnacité que son image de blonde de papier glacé ne le laissait prévoir.
Seulement voilà, le scénario d'"Interview" n'a pas la finesse de celui de Miller et Audiard, et les situations prévisibles (Katya qui pousse Peter à lui sauter dessus, ou Peter dévoilant une balafre de 30 cm trois minutes après que Katya lui ai dit que ce qu'elle trouvait séduisant chez un homme, c'était ses cicatrices) succèdent aux dialogues affligeants de banalité ("Vous vous mentez surtout à vous-même", "Je veux savoir ce qui vous hante, parce que je suis hanté aussi"). On retrouve en supplément les thèmes psychologisants chers au cinéma américain, comme la recherche du père ou la culpabilité vis-à-vis du frère que l'on pense avoir trahi.
Le tout semble écrit par un dialoguiste bipolaire, les deux personnages passant sans l'ombre d'une transition de l'empathie douceureuse à la convulsion haineuse ; même si ce cyclothymisme trouve son explication à la fin, il est pénible à supporter tant il sonne faux, et se sentiment de gêne est renforcé par une volonté de diversifier l'occupation de l'espace qui amène la pauvre Sienna Miller à devoir jouer dans toutes les positions, assise sur la table, vautrée sur son lit ou effondrée dans un hamac, et par la consommation compulsive de Bourbon, de Bordeaux, de Tylenol et de coke auquels sont soumis les personnages.
Steve Buscemi le roublard a poussé le mimétisme vis-à-vis de son modèle hollandais qui avait choisi la star nationale Katja Schuurman : lui a embauché Sienna Miller, plus connue pour son rôle réelle de régulière de Jude Law cocufiée par la nonou de ses enfants que pour la qualité de sa filmographie. Force est pourtant de constater qu'elle se sort franchement bien de ce rôle difficile parce qu'excessif, et qu'à l'instar de son personnage, elle finit par damner le pion à son partenaire/adversaire. Je n'ai pas vu le film de Van Gogh, et je ne connais donc pas le degré de fidélité de Buscemi au scénario original. Quoiqu'il en soit, l'"Interview" donné à voir ne parvient pas à faire oublier les situations artificielles du scénario, malgré une énergie évidente dans la réalisation et un jeu des acteurs souvent touchant.
http://www.critiquesclunysiennes.com
ffred
Remake d'un film du cinéaste hollandais Theo Van Gogh assassiné pour ses idées en 2004, Interview est une bonne surprise. Mis en scène et interprété par Steve Buscemi un des piliers du ciné indépendant américain, ce huis clos a plus d'une qualité pour séduire. Très bien écrit, le scénario n'est jamais ennuyeux par rapport à certains têtes à têtes qui peuvent souvent s'enliser ou voir leurs intérêts retomber. Les profils psychologiques des personnages sont bien définis et bien fouillés. Les clichés de base sur les journalistes intellos ou les actrices bimbos décérébrées sont habillement contournés. D'entré on est intéressé par le face à face imprévu et on se demande jusqu'au bout où chacun veut en venir. Petit à petit on assiste à un jeu du chat et de la souris, sans savoir vraiment qui manipule qui et qui séduit qui. C'est alors l'escalade dans la surenchère psychologique et les révélations intimes. Jusqu'au dénouement final que l'on ne voit pas vraiment venir, qui surprend car il apporte une volte-face à laquelle on ne s'attendait peut être pas ou en tout cas que l'on ne souhaitait pas. Le duo Buscemi/Miller est épatant. Ils sont formidables tous les deux. Chacun dans son registre essaie de cacher ce qu'il est vraiment à l'autre dans un duo d'interprétation de haute volée. Si Buscemi nous a habitué à un tel niveau depuis longtemps déjà, Sienna Miller est ici une vraie révélation. Elle est tour à tour candide, sérieuse, déjantée, grave, manipulatrice et émouvante. Elle prouve qu'elle est une bonne actrice et pas seulement une ex de...(Jude Law en l'occurrence). Au final, donc, un film plutôt intéressant. Un face à face passionnant, ludique et vicieux. Le côté théâtral du huis clos est évité. Après Delirious où il n'était qu'acteur, Steve Buscemi nous offre une nouvelle critique désabusée du monde de la célébrité et du traitement qui en est fait par la presse, écrite cette fois-ci. Mise en scène, écriture et interprétation de grande qualité. Une belle réussite.A voir
🎬 RENGER 📼
Un journaliste politique doit, à contre cœur, interviewer l’actrice la plus populaire du moment, spécialisée dans les soap-opera américains.
Tout commence à la table d’un restaurant, après un bref échange injurieux, on les retrouve dans le spacieux loft de celle-ci.
Voilà en quelques lignes ce que nous réserve Steve Buscemi (Delirious - 2007) qui se retrouve devant et derrière la caméra, aux côtés de la resplendissante, de la somptueuse Sienna Miller (Irrésistible Alfie - 2004), et son sourire ravageur !!!
Il crée de façon théâtrale, un huit-clos où s’affrontent deux personnes que tout oppose (pas tant que cela finalement). Comme une sorte de thérapie, ils se livrent chacun à leur tour, entre quelques verres ou bouteilles d’alcool et autres échanges pour le moins tendus (engueulades, flirts, révélations, mensonges).
Le remake de Theo Van Gogh est loin d’être de tout repos, mais avec un casting comme le sien, c’est un vrai régal, à la fois grâce aux interprètes et à l’hilarant twist final.
Tout commence à la table d’un restaurant, après un bref échange injurieux, on les retrouve dans le spacieux loft de celle-ci.
Voilà en quelques lignes ce que nous réserve Steve Buscemi (Delirious - 2007) qui se retrouve devant et derrière la caméra, aux côtés de la resplendissante, de la somptueuse Sienna Miller (Irrésistible Alfie - 2004), et son sourire ravageur !!!
Il crée de façon théâtrale, un huit-clos où s’affrontent deux personnes que tout oppose (pas tant que cela finalement). Comme une sorte de thérapie, ils se livrent chacun à leur tour, entre quelques verres ou bouteilles d’alcool et autres échanges pour le moins tendus (engueulades, flirts, révélations, mensonges).
Le remake de Theo Van Gogh est loin d’être de tout repos, mais avec un casting comme le sien, c’est un vrai régal, à la fois grâce aux interprètes et à l’hilarant twist final.
Un film moyen sur le mensonge. Steve Buscemi et Sienna Miller se manipulent mutuellement avec un certain plaisir pervers, malsain et cruel. Cela donne quelques beaux affrontements d'acteurs. Mais l'ensemble décoit, ennui un peu même si la fin du "tel est pris qui croyait prendre" redonne du gout à l'oeuvre (remake d'un film Hollandais) de Buscemi. Un petit plaisir tendrement pervers et coupable pour une bonne soirée d'hiver! Ca occupe et détend et l'attrait phylosophique ne prend pas vraiment.
Interview nous entraine dans un jeu de séduction terrible entre un journaliste politique et une star de série. Une fois passé la porte de l'appartement, on est pris dans cet interview, ces questions-réponses. Le jeu est d'autant plus subtile que parfois l'interview est inversé et c'est le journaliste qui est prit dans les griffes de la star. On sait tout de suite que, de doute façon, il y aura un gagnant et un perdant. Mais qui sera qui ?
Caine78
Pour sa quatrième réalisation, Steve Buscemi nous offre un film à son image : intelligent, intéressant et original. Alors qu'il paraissait peu évident de réaliser un film intéressant avec seulement deux acteurs (ou presque), il faut reconnaitre que l'on ne s'ennuie pas, même si il est vrai que certains passages sont plus intéressants que d'autres. De plus, les dialogues se font parfois un peu plus appuyés, et on a l'impression que l'ensemble ne se révèle pas totalement abouti. Ceci dit, l'opposition est très bien rendue, et l'ensemble reste toujours relativement crédible, devant deux personnalités diamétralement différentes. Steve Buscemi et Sienna Miller sont d'ailleurs exceptionnelles, deux des plus belles prestations qu'ils m'aient été permis de voir depuis un certain temps. Et il faut reconnaitre que la fin cynique au possible est très bien vue, et réussit très bien à nous faire douter des vraies valeurs humaines. Bref, sans être totalement emballant, Interview reste un réel bon film, au propos juste et rusé. C'est déja pas mal.
Moi qui ait adoré les réalisations de Steve Buscemi, ici je suis resté un peu sur ma faim. L'ambiance feutré et alcoolisé m'a beaucoup plut mais j'ai trouvé les dialogues pas à la hauteur. C'est fin mais sans plus, je m'attendais a des joutes d'un autres calibres.
Shephard69
Une réalisation parfaitement maitrisée de la part d'un Steve Buscemi toujours aussi truculent dans son interprétation face à Sienna Miller qui s'avère plutôt surprenante de complexité. La relation séductrice entre journaliste et interviewé est superbement retranscrite. Pas exceptionnel mais piquant et attractif.
Excellent acteur,Steve Buscemi se révèle être un excellent réalisateur.Avec "Interview",romance en huis-clos,il signe un exercice brillant et dévastateur.Déjà,il y a Buscemi himself,parfait,troublant,étonnant.Et puis il y a Sienna Miller,géniale.Ces deux personnages réunis sont aussi savoureux en tant qu'acteurs qu'en tant que protagonistes,et leur complicité est d'un naturel bluffant.Grâce à un sens de l'ellipse formidable et à un scénario consistant,Buscemi réalise un film fort et audacieux,qui ne parvient jamais à ennuyer alors qu'il se situe pendant plus d'1h10 dans un même lieu.Tourné en numérique mais esthétiquement travaillé,"Interview" est une vraie leçon de mise en scène doublée d'une étude psychologique drôlement intelligente.Les dialogues ultra-naturels viennent renforcer l'esprit totalement spontané de l'interview au sens propre,et le duel que se livrent ses deux monstres est à la fois hilarant et émouvant,pour se finir sur un twist quelque peu prévisible mais efficace.Tout en restant très personnel et sans jamais céder aux alarmes Hollywoodiennes,Buscemi réalise là une petite perle dont on se souviendra,à la fois audacieuse et dynamique,drôle et touchante,maîtrisée et bluffante,unique et imprévisible.Chapeau l'artiste.
L'histoire d'un mec qui ne sait pas comment relancer sa carrière, et le plus mauvais plan possible se présente à lui.
C'est une sensation assez rare que celle de ne pas comprendre un film, et par ailleurs plutôt frustrante si l'on a pris confiance dans le réalisateur. Je n'ai pas vu l'original de Van Gogh, peut-être plus explicite ou plus simple, et le mystère de la version Buscemi est d'autant plus épais.
Pour faire concis, le script semble parfait, mélange de plusieurs hypothèses simples et éventuellement propices à des quiproquos tout en nourrissant la curiosité du grand final. Seulement, la surprise faite de duplicité et de choses réellement inattendues est de taille.
La photo est correcte, très granuleuse du début à la fin, pour faire film de nuit, sauf l'intermède avec le propre frère de Buscemi au début. Le jeu, rien à redire sur le « héros », il joue le même rôle de looser dans tous ses films désormais, mais c'est toujours un plaisir, puisque cette fois, c'est un jeu sérieux. On ne peut pas dire qu'il y ait des longueurs, le suspense suffisant en bonne compagnie. L'actrice est sans doute un cran en dessous, mais le rôle complexe n'est pas forcément facile à interpréter pour donner du réalisme à toutes les facettes. Subsistent deux scènes difficiles où la jeune Miller est parfaite.
La musique est tellement discrète qu'elle est forcément bien.
Mais toutes ces digressions ne font que nous éloigner du problème de ce film, le script. Il y a au moins deux hasards qui contredisent les caractères et les agissements des protagonistes.
Non pas que ça pose un souci pendant le film, c'est tout à fait réaliste, c'est la conclusion qui semble trop forte par rapport à une combinaison souple de personnages et de cheminements antagonistes.
Une solution serait de considérer que si tout le monde se ment, et parfois même à soi-même, cas plausible chez les fous du showbiz New-Yorkais, on peut imaginer que ce qui se passe à la fin n'est que le fait de personnes inconséquentes qui changent de stratégies comme de chemises, au moment où elles sont allées trop loin pour reculer, sans forcément avoir réfléchi à l'avance.
En ce qui me concerne, ça m'a plut, c'est un huis clos bien mené, mais j'en saurais plus à la deuxième séance dans quelques années sur Arte. Je serais devenu vieux et sage.
C'est une sensation assez rare que celle de ne pas comprendre un film, et par ailleurs plutôt frustrante si l'on a pris confiance dans le réalisateur. Je n'ai pas vu l'original de Van Gogh, peut-être plus explicite ou plus simple, et le mystère de la version Buscemi est d'autant plus épais.
Pour faire concis, le script semble parfait, mélange de plusieurs hypothèses simples et éventuellement propices à des quiproquos tout en nourrissant la curiosité du grand final. Seulement, la surprise faite de duplicité et de choses réellement inattendues est de taille.
La photo est correcte, très granuleuse du début à la fin, pour faire film de nuit, sauf l'intermède avec le propre frère de Buscemi au début. Le jeu, rien à redire sur le « héros », il joue le même rôle de looser dans tous ses films désormais, mais c'est toujours un plaisir, puisque cette fois, c'est un jeu sérieux. On ne peut pas dire qu'il y ait des longueurs, le suspense suffisant en bonne compagnie. L'actrice est sans doute un cran en dessous, mais le rôle complexe n'est pas forcément facile à interpréter pour donner du réalisme à toutes les facettes. Subsistent deux scènes difficiles où la jeune Miller est parfaite.
La musique est tellement discrète qu'elle est forcément bien.
Mais toutes ces digressions ne font que nous éloigner du problème de ce film, le script. Il y a au moins deux hasards qui contredisent les caractères et les agissements des protagonistes.
Non pas que ça pose un souci pendant le film, c'est tout à fait réaliste, c'est la conclusion qui semble trop forte par rapport à une combinaison souple de personnages et de cheminements antagonistes.
Une solution serait de considérer que si tout le monde se ment, et parfois même à soi-même, cas plausible chez les fous du showbiz New-Yorkais, on peut imaginer que ce qui se passe à la fin n'est que le fait de personnes inconséquentes qui changent de stratégies comme de chemises, au moment où elles sont allées trop loin pour reculer, sans forcément avoir réfléchi à l'avance.
En ce qui me concerne, ça m'a plut, c'est un huis clos bien mené, mais j'en saurais plus à la deuxième séance dans quelques années sur Arte. Je serais devenu vieux et sage.
Une très jolie surprise, même si cela ne doit pas nous étonner de la part de Steve Buscemi. Cela dit, la révélation du film est Sienna Miller, vraiment étonnante. Un face-à-face vraiment prenant et ce jusqu'à la dernière réplique.
Une bonne surprise cette pièce de théâtre. Il s'agit en effet d'un huis clos entre deux personnes qui s'affrontent en revêtant un rôle, attitude qui évolue au fur et à mesure, c'est du moins ce que l'on croit... La rencontre est un mélange de tension et de séduction. Petit bémol, les dialogues sont plats, on attendait mieux d'un tel film. Pour conclure, c'est un film voir.
Idée de départ originale que met en valeur les 2 acteurs principaux pour un face à face captivant de la première à la dernière image où les excellentes ripostes verbales rendent les personnages de plus en plus attachants jusqu'au dénouement final...
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