Et ben dis donc, il faut croire que Bryan Singer adore réaliser des films qui traite de la seconde guerre mondiale et en particulier du nazisme allemand. Il avait déjà traité de ce thème dans son adaptation méconnu de Stephen King, "Un élève doué" et dans un de ses films de super-héros, "X-Men". Mais ici, il a opté pour une histoire réaliste retranscrivant des faits réels, en effet : "Walkyrie" raconte l’histoire surprenant mais vrai d’un groupe de politiciens et d’officiers allemand, dont le colonel Claus Von Stauffenberg, qui ne peuvent pas accepter la politique fasciste et monstrueuse de l’un des plus grand enfoiré que l’humanité ait connu, Adolf Hitler, et qui vont chercher à renverser le régime du Führer en organisant méticuleusement un attentat pour rendre à l’Allemagne sa liberté et sa dignité. Et cette histoire, qui a réellement existé, est la preuve suffisante que tout les officiers allemands n’étaient pas que des vulgaires pions manipulés par le Führer ainsi que les hauts placé de l’armé, qu’ils n’étaient pas tous des partisans du nazis et que certains sont même allé jusqu’à donner leur vie pour changer les choses et rendre à l’Allemagne ainsi qu'à sa population sa fierté d'antan. Après son échec avec "Superman Returns" (enfin, façon de parler puisque le film a été un succès financièrement mais que plusieurs fan boys hystérique ont hurlé au scandale, perso j'ais pas vu ce film), Singer a décidé de revenir sur un thème qu’il maîtrise encore une fois de bout en bout, et le scénariste Christophe McQuarrie qui avait scénarisé l’étonnant "Usual Suspect" et le premier film "X-Men" du réalisateur Bryan Singer a fait du très bon boulot et il y a quand même un point qui était la bienvenu" dans l’écriture du scénario, c’est de donner les faits historiques de chaque personnages du film ayant participé au complot anti-Hitler et qui ont réellement existé car, inutile de cacher cela par un spoiler, on sait comment cela va se terminer pour eux si on connait un minimum l'histoire de la seconde guerre mondiale. Du côté du casting, le rôle principal est tenu à Tom Cruise (et attention, je parle de l’acteur, pas du scientologue à l’homosexualité refoulé dont tout le monde parle) dans la peau du Colonel Claus Von Stauffenberg. Et comme à son habitude, sa prestation est excellente, la mise en scène joue en général sur ses expressions faciales avec des plans proche de son visage pour faire ressentir les émotions du personnage, et il a d’ailleurs le droit à l’un des plans les plus réussis du film :
celle ou Stauffenberg effectue le salut nazi avec le bras droit ou il a perdu sa main, signifiant métaphoriquement et intelligemment qu’il refuse de se soumettre au culte du nazisme
. En plus de ça, Singer joue avec ce personnage et son œil de verre
qui ne sera utilisé qu’une seule fois dans tout le film pour se faire bien voir auprès d’Hitler,
ce qui est une façon (encore une fois métaphorique) de dire que même si il a perdu un œil, Stauffenberg y voit plus clair quant à la situation de l’Allemagne. Les seconds rôles tenus par Bill Nighy, Kenneth Branagh (à qui l’on doit la réalisation de "Thor" et "The Ryan Initiative"), Tom Wilkinson (l’acteur hein, pas la marque de rasoir) ou encore Terrence Stamp font tous du très bon boulot : Kenneth Branagh a un certain charme et Bill Nighy joue un officier inexpérimenté sympathique qui croit fortement à ce qu’il entreprend, le reste des rôles secondaires sont plus ou moins importants mais chaque acteur et personnage est là ou il doit être. Au passage, je fais un clin d’œil au doublage qui est encore une fois de qualité puisqu’on entend quand même celle de Jean-Philippe Puymartin, l’excellent Jacques Frantz, la voix charismatique de Féodor Atkine, Renaud Marx et George Claisse qui a prêté sa voix au personnage de Palpatine dans la saga "Star Wars". La mise en scène de Singer est ici, encore une fois efficace et un peu plus inspiré qu’avec son Thriller "Un élève doué", j’ais beaucoup apprécié
le zoom sur le Disque Vinyle de Walkyrie écrit par richard Wagner comme symbole d’inspiration pour l’opération contre Hitler, d’où le nom même du film qui est explicitement bien justifié, pour beaucoup ce n’est pas grand-chose mais pour moi, ça a un certain sens
. Les cadrages sont configurés avec précision pour être au plus proche possible des personnages et nous montrer clairement quelles émotions ils affichaient à l’écran. Les plans larges sont aussi bien millimétrés, l’environnement du film ainsi que les armes utilisées à l’écran et les tenues sont étudiés pour être au plus proche de la seconde guerre mondiale. Par contre, si il y a un point ou je vais devoir être plus dures, c’est la composition musicale du film de John Ottman. Je ne sais pas ce qu’il a composé en dehors de la musique d’"Usual Suspect" et de celle de "Superman Returns" mais dans ce film, elle est juste correct mais sans être marquante. Elle accompagne bien chaque scène grâce aux cuivres qui sont utilisés pour accompagner les scènes ou il y a de la tension et qui évolue avec les évènements du film, mais à part une ou deux musiques, on ne les garde pas en mémoire ensuite, donc autant dire que je n’ais pas été séduit par son travail, tout comme avec "Usual Suspect" (puisque je ne sais pas ce qu’il a fait au juste pour Superman Returns que je n’ais pas vu). Le second reproche que je pourrais faire à ce film, c’est de ne pas suffisamment exploiter la vie du colonel nazi que l’on suit dans le film. Parce qu’avant d’être opposé au régime d’Hitler, il fut un temps ou il était lui-même nazi avant de voir la vérité en face et de se retourner contre la politique du Führer allemand. Mais à part ça, j’ais trouvé le personnage en lui-même très instructive et passionnant à suivre, il n’est peut être pas spécialement attachant mais il nous intrigue par sa vision de l’Allemagne et son mépris du régime nazi. D’ailleurs, une dernière chose au sujet d’Hitler : si il y a une chose avec laquelle Singer a joué avec ce film, c’est les rumeurs. Lorsqu’on voit
Himmler révéler qu’Adolf Hitler est encore en vie, il se contente de passer le téléphone à l’officier allemand venu l’arrêter mais en soi, est-ce que ça constitue une vraie preuve ? Cela aurait bien pu être une doublure pour remplacer Hitler, car la scène de l’attentat nous laisse pourtant croire l’espace d’un instant qu’Hitler est bel et bien mort et on ne le revoit pas physiquement par la suite.
Même si on sait qu’il est en vie quelque part, cette scène est une des plus fortes du film avec celle ou
Stauffenberg réuni l’ensemble de l’équipe qui accepte de participer à son opération pour défaire le régime nazi actuel, c’est très beau mais aussi très triste car les personnages ont de l’espoir à ce moment là, ils y croient mais au final, leur effort ne les auront mené nulle part et même si on sait comment cela va se terminer, on a envie d’y croire avec eux.
Walkyrie de Bryan Singer est donc, à mon sens, un des films à voir sur la seconde guerre mondiale, montrant la différence entre l’Allemagne et le régime nazi qui y est appliqué.