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Caine78
6 657 abonnés
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4,0
Publiée le 1 juin 2007
A l'idée d'avoir trois personnages pendant une heure et demie, on pouvait craindre un ennui profond. Et pourtant, c'est tout le contraire, avec ce film de "science-fiction" d'une rare générosité, incroyablement humain et au casting particulièrement convaincant, notamment Harry Belafonte, excellent. De plus, la mise en scène nous offre des prises de vue particulièrement originales quant aux rues immenses et entièrement vides, qui laissent l'ensemble particulièrement impressionnant. De plus, l'ensemble sonne toujours très juste. Un très bon à tout point de vue.
Ce sont trois histoires qui s'emboîtent, l'introduction nécessaire mais quasiment bâclé, la découverte de la catastrophe avec des images de toute beauté, (même si on se demande où sont les cadavres) et la troisième partie, un jeu à trois assez déroutant car la psychologie des personnages peut surprendre (Il faut faire l'effort de se replacer dans le contexte d'une Amérique raciste pour en comprendre certaines subtilités) mais où l'intelligence l'emporte. Intéressant, passionnant et beau.
Ranald McDougall a effectué une solide carrière de scénariste à Hollywood, travaillant pour Michael Curtiz, Vincent Sherman ou Alfred Hitchcock ("Le crime était presque parfait" et "Le grand alibi") et participant à la formidable aventure de "Cléopâtre". Il passa à la mise en scène pour six longs métrages dont seul est passé à la postérité ce film de science fiction qui dénonce les méfaits de l'atome. Harry Belafonte est alors un chanteur en vogue qui vient de participer au "Carmen Jones" d'Otto Preminger ce qui lui permet de produire le film. Il est associé à Mel Ferrer et à la toute jeune Inger Stevens pour ce drame apocalyptique qui montre de façon claire que même réduit à trois dans un New York dévasté, l'homme n'a pas renoncé à ses vieux réflexes de domination et de possession au risque de disparaître pour de bon. Le film ouvre la voie au "Survivant" de Boris Segal avec Charlton Heston (1971) inspiré d'une nouvelle de Richard Matheson ("Je suis une légende"). "Le survivant" associé à "La planète des singes" de Franklin F Schaffner (1968) et au fameux "Soleil vert" de Richard Fleischer (1973) toujours avec Charlton Heston étant devenus les références dans le domaine, on détient là une explication possible à la relative confidentialité du film de McDougall. On demeure malgré tout frappé par les images d'un New York absolument vide de ses habitants et l'on se demande par quel tour de force le réalisateur a pu faire évacuer même aux aurores une partie des rues. Le matte painting procédé consistant à fondre des images peintes aux prises de vue réelles a fait une fois de plus des miracles pour venir en aide à l'imagination du metteur en scène. L'intrigue concoctée par McDougall offre peu de rebondissements hormis l'affrontement entre les deux mâles pour la possession de la femelle comme si en un clin d'œil l'homme civilisé pouvait effectuer un retour à sa condition animale. Elle propose aussi une réflexion intéressante sur le racisme qui continue de sévir par delà le cataclysme qui vient de ravager la Terre. Mac Dougall a visiblement privilégié la réflexion humaniste plutôt que le récit d'aventures. Une ressortie DVD bienvenue alors que des films récents comme "Je suis une légende", " Le livre d'Eli" ou encore " La route" réactivent un genre très en phase avec les périodes de crise.
A la Suite d'une secousse sismique un homme inspectant une galerie minière va être prit au piège. C'est le parcours d'un homme coincé dans une mine,qui une fois l'air libre retrouvé se trouvera tout aussi esseulé qu'au fond de son piège de terre. Puisqu'il est le seul survivant d'une explosion nucléaire,c'est d'abord l'errance dans les rues de NY à la recherche de survivants à laquelle cet homme va être confronté. Puis une survivante trouvé c'est à d'autres problèmes,ceux des rapports humains que les personnages vont devoir affronter. Ces rapports entre les deux personnages ne sont déjà pas des plus simple, voici qu'un troisième larron viendra s'ajouter et avec lui viendra s’ ajouter un nouveau rapport conflictuel. Tout ça est finement fait et les plans d'un NY vide sont impressionnant de grandeur.
Bon petit film post-apocalyptique qui arrive à traiter, en plus de la menace atomique, de la place de la femme dans la société et de la ségrégation. Ces sujets sont peu exploités dans ce genre cinématographique mais inscrit parfaitement "The world, the flesh and the devil" dans son temps. Si, dans l'ensemble, ce long métrage de SF demeure des plus correct, il lui manque toutefois ce qu'il faut de mystère et de tension pour en faire un film digne de ce nom. Sur le même thème, on lui préfèrera "Le dernier survivant" de 1986.
Un film de SF très correct et sympathique, que le temps n'a pas trop écorné, cela principalement parce que comme dans Malevil l'histoire se concentre sur les survivants de la catastrophe et non sur la catastrophe elle-même. Ici on ne voit que 3 survivants, 2 hommes et 1 femme, ce qui ne manquent pas d'attiser la convoitise et la jalousie...sujet rare dans les films catastrophes modernes. Et les vues du New York des années 50 désert sont très belles ! Un bon petit film en somme, et bien rythmé malgré le nombre peu élevé de personnages.
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4,0
Publiée le 21 octobre 2010
Un film brillant qui nous laisse entendre que bombe ou non, l'homme ne changera pas! Dans l'excellent "The World, the Flesh and the Devil", le rèalisateur Ranald MacDougall nous fait participer aux difficultès post-atomiques des trois survivants de la ville de New York! Trois, c'est à dire une femme (Inger Stevens) et deux hommes (Harry Belafonte et Mel Ferrer), dont un Noir! Voilà que pour ce mènage à trois les problèmes raciaux et les luttes d'avant la bombe renaissent! Les images de la ville de New York (de Times Square au pont de Washington) sont très impressionnantes avec un rèalisme stupèfiant de vide, rarement ègalè au cinèma! Un vrai film d'auteur pour un classique du genre qui mèrite d'être rèhabilitè...
Un faux film d'anticipation très proche du prologue de "28 jours plus tard" ! Mais après cette entrée en matière fantastique, du dernier survivant sur terre, on déchante vite devant le vrai thème du film : le racisme ! Le propos original et progressiste de l'époque parait bien démodé à la vision du film aujourd'hui !
Très bon scénario de science fiction et pas que ...le film traite également du problème racial qui sévit à l'époque et de la cohabitation...en gros une science fiction sociologique. Ce film a inspiré pas mal de films contemporains. Cependant j'aurais bien aimé voir les comédiens moins propres sur eux-même,moins raffinés vu le context et puis ils semblent pas trop se préoccuper de ce que sont devenus leur famille et amis. Un petit souci au niveau de l'écriture.
Ce film a certes un peu vieilli(les questions raciales semblent un peu dépassées)mais le début dans les rues de New-York désertées et la fin entre Mel FERRER et Harry BELAFONTE reste saisissant.D'ailleurs on peut remarquer qu'un réalisateur comme Danny BOYLE dans 28 JOURS PLUS TARD a repris un peu le meme sujet(un homme se réveillant dans un monde sans aucun survivant)ce qui rend la vision du Monde,la chair et le diable encore plus intéressante.
"Le monde, la chair et le diable" est l'adaptation du roman "The Purple Cloud" paru en 1901, qui a ensuite inspiré le livre "Je suis une Légende" de Richard Matheson en 1954. Ce second roman, est à l'origine d'adaptations cinématographiques en 1964 (Je suis une légende) et en 1971 (Le survivant), puis, le plus connu : " Je suis une légende" de 2007. Cette adaptation de 1959 présente la caractéristique de mêler l'anticipation, à un drame amoureux ainsi qu'à une critique de la ségrégation raciale. Le propos du film, sorti en 1959, en pleine lutte pour les droits civiques, lui donne une teneur particulière, une fois replacé dans son contexte. Ce qui pourra paraître pour de la mièvrerie est à relativiser au regard de la condition de l'homme noir et de la femme dans l'Amérique ségrégationniste et puritaine des années 50. Très belle prestation de Harry Belafonte, qui agrémente le film de ses interprétation musicales. Bon acteur et bon chanteur. Un film qui a une grande envergure. Un film ambitieux,au scénario complexe mais efficace, bien réalisé, déployant de grands moyens et d'une qualité visuelle assez époustouflante. La guerre froide, autre partie du contexte historique offre le prétexte d'un film catastrophe pour aborder celui du racisme intériorisé. De très belles images de New-York. Un film qui n'a pas vieilli.
Le contexte de sortie d'un film peut lui faire pousser des ailes pour atteindre le succès pour finalement s'en émanciper. Malheureusement, ce film en est totalement dépendant. D'un certain point de vue, c'est très bien, on a un bon témoignage de l'esprit de l'époque. Mais moi, personnellement, ça M'ENERVE !! Je ne supporte pas ces personnages qui ne n'osent pas prendre la décision qui pourrait rendre tout le monde heureux par conformisme (l'une des tares de toutes civilisations selon moi), je ne supporte pas que le réalisateur\scénariste n'est pas eu le cran de décider que ces personnages s'avouent leurs amours dès qu'il est établi qu'ils le sont. Mais bon, je dois être honnête, c'est ce qui fait tout le charme du film, ça et la partie ou le héros est seul. Les scènes de solitudes sont toujours aussi bonnes même si elle date de 1965 ; les personnages, bien que (grognements) conformiste, sont attachant ; le film a compris son époque et l'exploite de façon efficace ; c'est un excellent témoignage de la société américaine des années 60; et j'en passe. En clair, ce film ,bien qu'à prendre dans son époque, reste encore une pépite de science-fiction qui mérite d'être redécouverte, un film qui utilise le thème de la solitude avec brio. Merci à la collection Les Introuvables.
Pourquoi ? voila ma premiere question pourquoi n'est il pas connu comme un chef d'oeuvre. L'ensemble des scenes est excellente et apres avoir vu je suis une legende avec will smith je m'en rend compte qu'il y a enormement de scènes prisent dedans. Bref un film post apocalypltique GENIAL surtout en sachant que ce film a 50 ans ohhh la claque !!
Un pur chef d'œuvre qui évite les pièges du film apocalyptique et un constat réussi de la menace atomique... Ce film de Ranald Macdougall (qui composa aussi les dialogues) illustre l'âge d'or du cinéma américain et délivre un résultat qui rivalise avec le "Survivant " (adaptation du livre de Matheson, "Je suis une légende", avec Charlton Heston). "Le monde, la chair et le diable" est un film fascinant !
Le film traite clairement d'amour. On est presque dans une bluette romantique mais malheureusement on s'ennuie vite et on soupire lorsqu'il rencontre la femme.... Le pompon étant quand ils jouent au coiffeur!!! Puis le film trouve son sujet: la bestialité de l'homme qui se bat pour garder la femelle..... La vision est plutôt pathétique et le film est peut-être réaliste??!! Sait-on jamais si une situation comme cela peut se prévoir.........