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Christianm75
7 abonnés
229 critiques
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2,5
Publiée le 2 juin 2016
Un scénario original, mais l'intrigue sentimentale est bien mièvre et la dénonciation du racisme trop schématique pour emporter l'adhésion.Le jeu trop réaliste et théâtrale des acteurs ne coïncide pas non plus à la thématique fantastique du film.Reste d'incroyables vues d'un New York déserté,de ces buildings menaçants qui peuvent justifier le visionnage d'un film qu'un réalisateur plus pointu aurait sans doute transformé en chef d'oeuvre.
Voilà un film de l'ère atomique, d'une grande intelligence, et dont l'ambiance d'un New York désert devrait déjà vous scotcher. De plus, le scénario est d'une grande finesse, et l'on ne s'attend pas franchement au sujet qui y est finalement abordé, et que je vous laisse découvrir...
Le mythe fondateur du dernier survivant, source inépuisable de récits sciences fictionnels, dans une relecture minimaliste, qui privilégie à un foisonnement d'effets et d'accumulations, une approche plus centré sur la psychologie du dit survivant et à travers lui l'atmosphère si particulier d'un monde plus tout à fait identique à celui auquel nous sommes habitués, mais néanmoins familier.
Sans aller jusqu'à être contemplatif, le film se distingue toutefois par un rythme d'une inquiétante tranquillité, qui pour déconcertant en demeure intéressant.
Le héros principal incarné par l'immense Harry BELAFONTE se retrouve coincé au fond d'une mine pendant plusieurs jours et lorsqu'il parvient par ses propres moyens à s'extraire de son piège il découvre un monde vide de toutes ses âmes. S'organisant pour sa survie et contacter d'éventuels survivants, c'est par une radio qu'il apprend que c'est une attaque nucléaire qui est à l'origine de cette situation.
Il finit par rencontrer deux autres survivants, d'abord une femme blanche avec qui il nouera des rapports de confiance, même s'il garde des réflexes de comportements, de méfiance presque, induits par son appartenance ethnique à une époque marquée aux USA par la ségrégation, viendra se joindre au duo, un autre homme caucasien lui aussi.
Le film s'oriente dès lors autour de trois axes de lecture, le premier et le deuxième illustrant de façon presque en parabole les deux craintes qui tenaient alors les Etats-Unis, celle issue de la guerre froide et l'hiver nucléaire et celle domestique d'une Amérique communautaire, d'un "melting-pot" qui a vécu laissant place au racisme et aux ressentiments. spoiler: La dernière lecture enfin, montrera comment la culture marquée par des habitus aussi prédominants conduiront les deux hommes à reproduire de façon instinctive les rapports d'antan, menant leurs destinées vers un nihilisme d'un grand pessimisme abolissant tout espoir d'un renouveau humaniste le réduisant à une utopie à jamais interdite.
Film intéressant à découvrir peut-être trop daté dans sa direction artistique pour passionner d'avantage.
Merci aux cinémas Action de nous permettre de voir ces joyaux oubliés. Le scénario tient la route 50 ans après, même si la question raciale a evolué et, en plus, Harry Belafonte à son top ! Courrez-y !