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chrischambers86
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3,0
Publiée le 7 octobre 2016
L'un des films majeurs de Lucio Fulci qui jouit encore aujourd'hui d'une belle petite rèputation! L'histoire de "Non si sevizia un paperinoiche" va là où on ne l'attend pas et ne se contente pas d'une banale enquête policière! Eglise et superstition, pèdophilie et innocence, mort et enfance! Rien ne vous sera èpargnè dans ce solide giallo où la cruautè ne manque pas! La violence et l'ambiguïtè occupent ègalement une grande partie du rècit et a le mèrite de tenir en haleine le spectateur! Au point qu'il faut attendre la fin pour savoir qui est le tueur d'enfants dans ce petit village du sud profond de l'Italie! En outre, certaines sèquences sont particulièrement èprouvantes : spoiler: les meurtres crapuleux sur de jeunes enfants, le lynchage grand guignolesque de Florinda Bolkan, la chute hallucinante du haut d'une falaise de Marc Porel...On en oublierait presque la nuditè de Barbara Bouchet avec une fèminitè au village qui vient de monter d'un cran! Curieux de voir que le même Fuci rèalisa la même annèe, "Croc Blanc", d'après le roman de London, qui retrace les pèripèties d'un chien loup...
Et voici enfin mon tout premier Fulci, cinéaste que j’avais hâte de découvrir. Pour finalement ressentir une petite déception. L’ennui avec ce film c’est que ça oscille trop entre moments géniaux et passages beaucoup plus plats. Le film se scinde en deux actes, le premier plus accentué sur le côté mystérieux des meurtres commis dans ce petit village italien et le deuxième davantage orienté sur l’enquête. Je n’ai honnêtement pas ressenti d’ennui mais en revanche je trouve que le film décolle rarement. Il y a des scènes géniales comme ce passage où le garçon va apporter du jus d’orange à une femme redoutablement aguicheuse, érotisant à souhait, ou encore une certaine séquence dans un cimetière avec la « sorcière » mais le reste demeure un peu plan-plan et c’est dommage. Esthétiquement le film fait pourtant preuve de bonnes choses, il y a une violence graphique qui de temps en temps nous saute à la tronche et j’ai vraiment apprécié ce point. C’était ce que j’attendais du film d’ailleurs mais finalement il n’y en avait pas tant que ça. Après le déroulement du film est un peu classique, linéaire et essaie malheureusement de trop semer de fausses pistes ce qui rend la fin légèrement prévisible. Et cette fin d’ailleurs gâche un peu le tout car si la mise en scène est vraiment bonne dans son ensemble malgré quelques problèmes de rythme, la séquence finale est, mannequin à l’appui, tout bonnement ridicule. Mais je reste malgré tout assez satisfait du visionnage qui en appelle d’autres chez ce maître du bis italien. C’est un film correct qui laisse transparaître tout de même un véritable talent. Et l’accompagnement sonore est vraiment de qualité, il sert bien le film qui aurait tout de même pu bénéficier de davantage de tension.
Ps : Le titre VF est certainement le plus mensonger que j’ai pu voir. C’est fou de voir à quel point les chargés du marketing peuvent être aussi peu scrupuleux.
Si il y avait un fan club Lucio Fulci, j'y prendrai direct une carte gold. moins connu que Romaro, Argento ou Deodato, Fulci est un maitre du film de genre italien. Des années 60 aux années 80 il y sorti de nombreux très bons films "l'enfer des zombies", "l'au delà", "frayeurs" ou "la maison près du cimetière". "La longue nuit de l'exorcisme", malgré son titre, ne traite absolument pas d'exorcisme, c'est un thriller assez sanglant dont la musique, un peu musique d'ascenseur 70's, chère à Fulci a du mal à coller aux images. par contre le reste est tout à fait recommandable et donc je le recommande. 3.5 / 5
Quand lucio fulci réalisait des polars: on y retrouve sa touche personnelle avec la scène du lynchage ou de la chute finale. C'est en tout cas un excellent témoignage sur l'Italie profonde des années 70, servi par un scénario impeccable et une bande son accrocheuse. Un très bon polar mais on est loin de l'univers des giallos ou des zombieS.
Lucio Fulci cinéaste protéiforme comme beaucoup de ses confrères italiens de sa génération aura apporté sa contribution au giallo, genre de thriller spécifique reposant essentiellement sur l'exposition visuelle de meurtres sanglants (le plus souvent à l'arme blanche). L'ancien assistant de Steno a provoqué le scandale un an plus tôt avec " Una lucertola con la pelle di donna" avec déjà la très sculpturale Florinda Bolkan à son casting. Il récidive avec ce giallo rural mettant en cause l'institution catholique ce qui vaudra au film d'être porté sur une liste noire qui handicapera son exploitation en Europe et lui interdira l'exportation aux Etats-Unis. Dans un village des Pouilles où la modernité a bien du mal à pénétrer les esprits malgré la présence d'un imposant pont autoroutier à proximité, sévit un serial killer qui s'en prend aux enfants. La police enquête mais comme souvent dans le giallo, elle piétine. C'est un journaliste joué par Tomas Millan qui comprend qu'il lui faut en priorité s'imprégner des mœurs du village pour mettre la main sur le tueur. C'est grâce à cet observateur toujours un peu en retard que Fulci peut décrire une Italie passée à côté du progrès et encore en proie aux croyances maléfiques entretenues à dessein par l'église pour garder une part d'ascendant sur les esprits. Cet aspect du film particulièrement bien développé est visiblement ce qui a le plus intéressé un Fulci très inspiré qui n'oublie pas au passage de distiller quelques scènes horrifiques et de mettre en avant la superbe plastique de Barbara Bouchet. Le casting assez haut de gamme dont il dispose avec Georges Wilson, Marc Porel, Barbara Bouchet et Tomas Millan contribue à la curiosité qui se dégage de ce giallo atypique qui ne dépare en rien le genre.
Petit film d'horreur italien d'une esthétique redoutablement laide, "Non se sevizia un paperino" met en scène le mystère entourant une série de meurtres d'enfants. À la manière d'un téléfilm poussiéreux, les suspects s’enchaînent à n'en plus finir, très vite mis en cause puis relâchés par des flics complètement dépassés avant que le final ne révèle enfin le coupable. Ce dernier sert la vision subversive de Fulci, qui connote positivement une jeune femme séduisante et potentiellement pédophile tandis que le catholicisme fait l'objet d'une cible idéale. Empêtré dans un faux rythme lié notamment à une écriture hésitante et à une mise en scène qui oscille entre stabilité et soubresauts baroques dont on se serait aisément passé – les décadrages piquent les yeux –, le film fait en plus preuve de complaisance dans la violence en abusant de gros plans qui nous dévoilent une chair décharnée avec un plaisir malsain. Il n'y a vraiment pas de quoi s'extasier devant ce film particulièrement ennuyeux, qui semble enfin s'animer dans un dernier tiers où se crée une complicité entre les deux principaux personnages avant que la résolution ridicule ne se mette à la hauteur d'un ensemble franchement médiocre.
Un giallo plutot sympathique ou l'on trouve son attrait dans ces horribles meurtres et l'enquete policiere. Meme si quelque fois, on a du mal a tout croire dans le scénario, cela fait partie aussi des charmes du giallo. Pas mal.
uvre troublante, au climat rural lourd et hostile, LA LONGUE NUIT DE L'EXORCISME narre l'enquête difficile d'un journaliste et de quelques policiers locaux au sein de crapuleux meurtres d'enfants dont les motifs restent inexplicables. Fulci maîtrise à merveille son sujet, grâce à la richesse d'un scénario en véritable béton armé, mais également de par la maîtrise formelle coutumière avec laquelle il réalisait à cette époque-là. On y découvre d'ores et déjà quelques prémices de sa fascination pour la violence graphique qui explosera à la toute fin des années soixante-dix, notamment lors du sanglant lynchage d'une pseudo-sorcière par quelques villageois qui l'estiment responsable de ces abominables crimes, ou encore lors de la chute finale, carrément Gore. Mais voilà qui importe peu dans LA LONGUE NUIT DE L'EXORCISME, tant le film privilégie le suspense, l'atmosphère et les coups de théâtre dans une atmosphère oppressante et malsaine. La distribution est plus qu'honorable (Tomas Milian, la belle Barbara Bouchet, l'impeccable Marc Porel, George Wilson et sa présence courte mais imposante) et Riz Ortolani compose un très beau score musical, aux sonorités douces et dramatiques, qui fait déjà penser à la bande-son de CANNIBAL HOLOCAUST. Ponctué d'un épilogue d'une grande densité émotionnelle, qui reste comme ancré dans la mémoire, ce remarquable policier campagnard demeure l'un des jalons les plus fondamentaux dans la carrière de Lucio Fulci.
Le titre français est trompeur rebaptisé à l'époque par le distributeur français par La Longue Nuit de l'exorcisme (pour surfer sur la vague du succès du film de Friedkin) n'a rien de fantastique et il n'est pas question d'exorcisme du tout (mise à part une marginale nommée La Sorcière). Ce film de Fulci est un polar (pas réellement un giallo) ou les victimes sont de jeunes garçons et bien sur une enquête va être faite pour retrouver le coupable ; le scénario est plutôt bien écrit et sait fausser les pistes de plus Fulci nous offre une vision crue d'un village aux idées révolues avec son époque mais ce polar n'a pas toujours un rythme bien maîtrisé (les dernières 40 minutes sont sans doute les meilleures). Au final plutôt un bon film bénéficiant d'un casting intéressant mais ce n'est certainement pas le film le plus marquant de Lucio Fulci.
Je suis habitué à citer les titres originaux des films, et je vais encore moins me gêner ici. Le titre VF de "Non si sevizia un paperino" étant totalement craqué du slip, puisqu'il n'est question ici ni d'exorcisme, ni vraiment de nuit ! Cette mascarade commerciale cache un giallo aussi singulier qu'intéressant. Là où le genre se déroule souvent la nuit, dans les rues mal éclairées de l'Italie citadine du Nord, Lucio Fulci en prend ici le contrepied. Car le film raconte l'histoire de meurtres d'enfants dans un petit village du Sud, et la majorité du récit se déroulera sous un soleil éclatant ! Un choix artistique qui n'a rien de gratuit, bien au contraire. En effet, Lucio Fulci cherche tout d'abord à dresser un portrait au vitriol de cette Italie campagnarde du Sud. Déconnectée du monde, vivant à la fois sous la coupe de croyances populaires dangereuses et d'un catholicisme conservateur. Peu ouverte aux étrangers, et néanmoins en proie à divers vices (prostitution, drogue, voire pédophilie...). Mais le réalisateur exploite également cet environnement à titre graphique, afin de renforcer son propos. Il joue sur la verdure éclatante de la nature, le ciel bleu, et les habitations blanches immaculées, qui masquent en réalité une atmosphère très malsaine. Et puis il y a l'utilisation récurrente de cette autoroute au milieu de la cambrousse. Une voie de communication, qui symbolise paradoxalement la déconnexion et le dédain de la ville par rapport à la campagne. Lucio Fulci est par ailleurs en forme, sa réalisation étant riche. Doubles focales, plans débullés, petits zooms typiques des 70's... Diverses techniques qui aident à construire l'ambiance gênante. Sans compter des meurtres violents, qui n'ont aucunement vieilli. Entre des infanticides qui prennent aux tripes, ou une séance de lynchage musclée. Enfin les acteurs sont tout à fait corrects. En tête, la très jolie Barbara Bouchet, habituée du giallo, dans un rôle aussi sexy que troublant. Le seul vrai défaut est pour moi l'enquête assez lente. Chose néanmoins à souligner, elle demeure cohérente (pas toujours le cas dans le genre), et réalisée essentiellement par des policiers. Le sempiternel journaliste n'intervenant que pour une partie de l'intrigue. J'ai entendu de ce film qu'il serait le meilleur de Fulci (en tout cas son préféré). A ce jour j'ai vu peu de films de lui, mais après le visionnage de celui-ci je suis prêt à le croire !
Une enquête sur fond d'homicides qui ne laisse pas le spectateur sans quelque effroi dans son style et son thème. On peut être aussi glacé par la fin qui met l'amour face à la mort dans l'explication plutôt glaçante du coupable.....
Dans un petit village italien, des enfants sont assassinés, jetant la terreur sur tous les habitants. Alors que la police tâche d'enquêter du mieux qu'elle peut, les soupçons se tournent successivement vers l'idiot du village et celle que l'on surnomme la sorcière. Et dans ce village-là, les superstitions ont la vie dure... Parallèlement, un journaliste mène l'enquête et s'approche d'une vérité tout à fait dérangeante... De tous les Lucio Fulci que l'on a vu, c'est certainement l'un des plus réussis. Le cinéaste a beau se faire plaisir sur les effets gores et sur les scènes de nudité (dont une totalement dérangeante où la sublime Barbara Bouchet se dévoile face à un gamin), il n'en demeure pas moins très concentré sur son intrigue, lorgnant d'un œil critique les mœurs provinciales où la superstition et la peur conduisent aux actes les plus affreux. Fulci va jusqu'à enfoncer le clou jusqu'à la révélation du coupable spoiler: (qui n'est autre que le prêtre du village, assassinant les enfants pour leur éviter de pécher !) et se montre ainsi d'une force incroyable dans le traitement de son récit. Si Claude Chabrol n'est pas très loin, Fulci agrémente le film à sauce, multiplie les séquences marquantes et sait très bien gérer tous ses personnages pour nous dresser un portrait sans complaisance de la bêtise humaine...
Barbara Bouchet en rousse c'est un grand oui également ... Le film en lui même joue un peu trop des twists, on sent gros comme une maison qu'il veut nous mettre des évidences sous le nez pour ensuite les détourner, et c'est ce qui arrive, pourtant l'ambiance est plutôt bonne, avec quelques sursauts surréalistes assez savoureux (dont une scène de lynchage sous musique funky qu'a très certainement dû apprécier Tarantino). Une série B qui se regarde sans déplaisir même si très prévisible dans son cheminement pour une conclusion assez décevante il faut bien avouer, mais franchement ça passe, et puis j'insiste : il y a Barbara Bouchet ... (accessoirement nue et jouant la petite peste :-)).
Ce giallo, réalisé par Lucio Fulci et sorti en 1972, n'est pas mal du tout ! Enfin, c'est un giallo un peu particulier qui fait quelques entorses aux codes du genre, du moins dans sa première partie. Et c'est justement ce qui rend le film d'autant plus intéressant ! Le réalisateur se plait en effet à constamment balader le spectateur dans la mauvaise direction. Le twist de fin, qui est toujours plus ou moins tarabiscoté dans les giallos, nous promet alors de réelles surprises ! Surtout qu'ici, c'est certes quelques fois tiré par les cheveux, mais tout fait sens et toutes les sous-intrigues et rôles des personnage s'emboitent très bien pour un résultat homogène. Ce qui est assez rare dans le cinéma bis italien pour être souligné ! Dans un petit village italien, des enfants meurent les uns après les autres. Une sorcière, ou plutôt la Maciara dans le folklore italien, est rapidement suspectée. Toute la première partie du film, mais également le synopsis et le titre (qui n'a finalement rien à voir avec l'intrigue ; il n'est pas question d'exorcisme et tout se passe de jour) emmène clairement le spectateur sur la piste d'un thriller fantastique avec de la magie noire. Comme en témoignent les poupées vaudou, les mains qui enterrent les poupées ou encore déterrent le squelette d'un bébé. spoiler: C'est donc un fait dont nous sommes persuadé et quelle ne fut pas notre surprise d'apprendre, au fil de la seconde partie, que la Maciara n'a en fait rien à voir là-dedans et qu'elle est juste un peu cintrée, convaincue de ses actes de sorcellerie meurtriers. La seconde partie renoue alors avec les codes plus classiques du giallo, avec un tueur qui tue "normalement" et une enquête menée par des personnages externes à la police, des particuliers quoi. Mais malheureusement, l'enquête menée par le journaliste et Patrizia arrive bien tard dans l'intrigue ! Au lieu de ça, le film se concentre sur des fausses pistes menées par la police et accumule quelques fois les longueurs, ce qui est bien dommage ! Concernant la mise en scène, Fulci abuse peut-être un peu des zoom mais nous offre, d'un autre côté, des plans très originaux et recherchés. "La Longue Nuit de l'exorcisme" reste donc, malgré ses défauts, un bon giallo !
Sans doute l’un des meilleurs gialli de Fulci. En tout cas moins kitsch que Le Venin de la peur ou L’Emmurée vivante, plus lumineux, plus accessible et moins daté, malgré un titre français tape-à-l’œil et complètement à côté de la plaque. Ça reste assez classique, avec une intrigue policière plutôt intéressante, un peu de mauvais goût de temps en temps (ça reste du giallo) et une réalisation plutôt solide, qui n’abuse pas du zoom ni du faux sang.