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lara cr28
75 abonnés
123 critiques
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3,5
Publiée le 29 avril 2018
Tout est construit en chassé-croisé dans ce film coréen: le temps se dilate entre différentes époques d’une même histoire. Quant à l’histoire, le héros est lui-même à un carrefour entre ses ambitions politiques et sa vie sentimentale. Le vieux jardin permet de ramasser le temps et met à plat les événements. Avec un œil poétique, mais sans concession, l’idéalisme révolutionnaire est battu en brèche par un regard plus humain, plus réaliste. Le héros s’est toujours laissé porter par son instinct, il en a perdu l’essentiel. Un film très émouvant sur une page peu connue de l’histoire. Quelques longueurs cependant.
Im Sang-soo adapte le roman éponyme de Sok-yong Hwang et s’inspire de faits réels survenus entre la fin des années 70 et le début des années 80 en Corée du Sud. Une œuvre pleine de mélancolie, de poésie et de sensualité, grâce à une mise en scène particulière et surtout, une distribution collant parfaitement aux personnages. Le Vieux jardin (2007) est une œuvre engagée, afin que personne n’oublie ces terribles années qui ont marqué la Corée du Sud.
Quand la Corée du Sud entame son travail de mémoire sur les années 1980... Grande originalité, c'est le point de vue d'un jeune militant socialiste que le réalisateur nous propose d'adopter. C'est assez osé, on voit bien qu'on est au sud de la Corée et pas au nord. Pourtant, après quasiment deux heures de film le spectateur n'en sait guère plus. Pourquoi y a-t-il un soulèvement à Kwangju en 1980 ? Les socialistes sud-coréens ont-ils des relations avec leurs homologues nord-coréens ? Comment s'opère la ligne de partage politique au sein de la population ? Le réalisateur nous laisse dans le brouillard le plus total, et privilégie sa petite histoire d'amour choupinette à souhait. Qu'il est mignon notre petit couple... Surtout au début, ça sa fait des bisous et des câlins, voire même des cochonneries sous la couette. Mais après une demi-heure, on s'emmerde franchement. On voit le gars bêcher, sa copine étendre le linge, et il est bien difficile de ne pas bâiller devant un spectacle si passionnant. Les flash-backs aident à garder un peu d'intérêt au film, mais le scénario pêche vraiment par son manque d'inspiration. Au final, je suis donc gêné. Ouais, j'aime le cadre, l'arrière-plan politique. Mais merde ! Cantonner l'histoire au rôle de toile de fond pour nous servir une histoire d'amour soporifique et qui prend vite la tête, c'est frustrant et énervant.
Le cinéma coréen prouve encore à travers Le vieux jardin qu’il est la source de très bons films. Un film très émouvant servi par de très bons acteurs, bien mis en scène et une bande originale très onirique. Quant à l’histoire et au scénario, c’est du tout bon !!! A voir absolument.
Le dvd vaut le déplacement tant par le film, ses enchantements, son amertume, ses énigmes, cette finesse des prises de vue que par les aspects développés dans le bonus : d'un côté le rappel de l'histoire sud-coréenne des eighties et de l'autre, toute l'entreprise en coulisses, par exemple l'image de départ lors des rushes, l'image finale avec ses effets spéciaux. On a droit à la description minutieuse des préparatifs à laquelle acteurs et équipe technique se sont livrés. A de la joie enfantine comme à de la torture... Du savoir-faire, de la suite dans les idées, certainement beaucoup de fermeté de la part du réalisateur qui, tout en restant bienveillant et très professionnel avec ses cascadeurs prêts au quart de tour, a dû exiger beaucoup de courage de son équipe comme des figurants pour obtenir ces scènes fracassantes dans le froid, l'eau, le feu même simulé...
L'histoire est très intéressante même si elle est plus parlante pour les coréens que pour les étrangers. En effet, les événements historiques (le massacre des étudiants de Kwangju) ne sont pas assez développés pour nous, occidentaux, qui n'avons ni vécu ni été informés de ce tournant de l'histoire coréenne. Un homme va jusqu'au bout de ses convictions contre le pouvoir en place, quitte à passer près de 17 ans en prison. L'action de cet homme altruiste a changé la nation coréenne : il n'a ainsi pas hésité à saborder son bonheur personnel pour faire évoluer la vie de ses concitoyens. A cela, s'ajoutent un amour inconditionnel d'une femme pour un homme et une excellente interprétation du couple d'acteurs principaux. Cependant, le film pâtit et c'est bien dommage - de son rythme très (trop) lent. Les hasards de la programmation des cinémas français font que j'ai vu précédemment 2 autres films du même réalisateur Im Sang-Soo : « Girls' Night Out » (2000), « The President's Last Bang » (2005). « Le Vieux Jardin » est quand même le moins intéressant des 3 films du réalisateur. A noter qu'un autre film du même réalisateur, « Une Femme Coréenne » (2005) est multi diffusé en ce moment sur Arte et je vais donc essayer de voir ce qui est pour moi le chaînon manquant de la filmographie d'Im Sang-Soo.
Un joli film qui mêle avec bonheur grande histoire et histoire individuelle. Si vous aimez les belles histoires d'amour qui finissent mal (en général ...) vous ne serez pas déçus par Le Vieux Jardin.
Une petite surprise en ce mois de cinéma médiocre! un film multiple, complexe et surprenant (je n'avais vu aucune image avant d'y aller). ça débute comme un long flashback dramatique, avec des ellipses intéressantes, un duo d'acteurs remarquablement bien assorti et romantique, un petit huis clos mélancolique aux cadres souvent magnifiques. puis ça évolue vers la Grande Histoire, le rythme change, les personnages évoluent, le style aussi : c'est plus rêche, plus dynamique, ça multiplie les personnages secondaires et les sous-intrigues. le tout sans perdre de vu nos deux acteurs principaux, au centre d'une histoire qui les dépasse et qui les bouffe. faut-il sacrifier ses amours pour un plus grand dessein? une fois séparés, comment vivre heureux? autant de questions auxquelles le réalisateur tente de répondre sans chercher à faire pleurer dans les chaumières (il a failli réussir avec moi en tous cas!), avec une pudeur qui en dit beaucoup sur son implication affective pour le projet... ça sent le vécu?!! et c'est une belle histoire.
Quon mexcuse, mais je ne suis pas dhumeur ces temps-ci à voir des films traitant de sujets qui donnent envie de se jeter par la fenêtre. Le concept "un homme sort de prison, découvre que la femme quil a aimée est morte et rumine ses souvenirs", jai donc laissé tomber en cours de route. Im Sang-soo nest pas le dernier des cinéastes, il y a une force et une pudeur indéniables dans ses images. Une peinture lucide et cruelle des vieux révolutionnaires qui ont vu le monde aller dans le sens inverse de leurs idéaux et se sont vus broyés par le système. Dexcellents comédiens aussi. Tout de même, je nai pas été chaviré... mais cest peut-être parce que je suis parti trop tôt... ou alors ça vient de moi. Joker (cest ce que veulent dire les deux étoiles).
C'est l'histoire d'un amour impossible sur fond de cause politique, coincée dans les aléas de l'Histoire d'un pays, la Corée du sud de 1980 à la fin des années 90. Une belle réflexion sur les engagements de la jeunesse et les conséquences sur le reste de la vie et sur l'amour. Pour illustrer cela, Im Sang-soo nous offre une mise en scène élégante et sobre, que ce soit dans les moments intimistes ou plus violents : manifs, repressions policières, prison...Le récit tourné d'une façon destructurée et en flash-backs fonctionne parfaitement et l'équilibre se fait naturellement entre des scènes aux rythmes très différents dans un incessant va et vient qui ne gène pas du tout ici. Les deux acteurs principaux sont magnifiques. Jin-hee Ji incarne à merveille ce militant socialiste à toutes les périodes de l'histoire, le vieillissement est très crédible, il est très touchant surtout dans les scène après sa sortie de prison. Yum Jung-ah est très convaincante dans ce rôle de femme forte qui résiste à tout avec une force de caractère hors du commun. Ils forment un très beau duo. Leur histoire commune, trop courte, puis leurs destins parallèles séparés par les murs d'une prison, est d'une grande sensibilité et d'une belle émotion. Chacun des deux personnages vivra jusqu'à sa mort avec le souvenir de cet amour tout en restant fidèle à ses convictions. La scène du dernier soir ensemble et celle des retrouvailles père/fille, sont pour moi les plus belles. Ajouter à cela une superbe musique sur des très belles images et l'on est pas loin du chef d'oeuvre. Fort, poignant, beau, violent, tendre, sensuel, triste, mélancolique, enflammé, romanesque, tragique : voilà ce qu'est Le Vieux Jardin...C'est rare, ça marque la mémoire, et c'est donc à voir ! Mon coup de coeur du mois.
Le vieux jardin revient sur une des pages des plus sombres de lhistoire récente de la Corée du sud en évoquant le massacre de Kwangju survenue en 1980 et les 20 années qui ont suivi la répression. Présent à Kwangju lors de linsurrection populaire, Hyun - woo, un des chefs de la révolution étudiante réussit à senfuir et à trouver refuge dans la montagne auprès de Yoon-hee dont il tombe amoureux. Mais le jeune activiste dissident préférant retourner à ses activités politique que de rester auprès de Yoon-hee rentre à Kwangju où il est aussitôt arrêté par la Police. Après 17 ans denfermement Hyun woo est relâché et apprend la disparition de Yoon hee. Le vieux jardin est donc le portrait dun amour sacrifié au nom dun idéal de justice sociale et pause la question du devoir et du vouloir puisque Hyun woo nétait pas obligé de retourner à son combat dautant plus que celui ci présentait un risque pour lui et son amie. Le film entremêle les fils du passé et du présent, alterne le temporel et l'intemporel. Il est construit sur des flashs backs qui montrent lhistoire damour entre Hyun woo et Yoon hee et il met admirablement en perspective les répercutions de la grande histoire sur leur histoire personnelle.
Joli film du réalisateur d'"Une Femme Coréenne" qui, cette fois, décrit un militant pacifiste et sa cacheuse dans la Corée dans les années 80. Les deux protagonistes sont irréprochables, l'histoire très plausible, les flash-backs habilement montés, mais le tout garde un goût un peu trop convenu, en particulier la dernière demie-heure du père à la rencontre de sa fille. On garde cependant une douce impression de cette histoire d'amour contrariée par les événements de l'Histoire.
Des sentiments qui se veulent transcendants, mais qui n'atteignent pas facilement tout spectateur. Tout est là pour faire de ce film une vraie poésie de l'amour entre un homme et une femme. Mais je ne sais pourquoi, ça reste froid et distant. Tout n'est pas vraiment défini, et c'est peut-être ça qui garde le spectateur un peu avide de sensations. La Corée est joliment filmée et les acteurs jouent profondément, mais le tout reste plutôt plat, et non innovant.
Assurément une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu voir au cinéma depuis des années. On connaissait le talent d'Im Sang Soo, et ce dernier nous livre un grand film, empreint d'une grande humanité, d'une profonde mélancolie (face à la tragédie politique, à la jeunesse qu'on sacrifie, et au temps qui passe et qui se perd inutilement), et d'un romantisme tout en intériorité et en non-dit. Le destin du héros est bouleversant, balayé par 17 années passées en prison, et un amour foudroyé au même prix que sa jeunesse. On reprochera quelques longueurs, mais dans l'ensemble aucune fausse note pour ce film à la fois politique, romantique, et fort d'une reflexion profonde sur les illusions perdues, la jeunesse, le temps qui passe et l'amour. Un très grand film.