Avis sur A Louer

Un grand appartement louche est à louer à un prix très louche dans un quartier encore plus louche.
Mais comme dit le jeune homme venu le visiter avec sa compagne enceinte "Maintenant qu'on est là, autant aller voir !". Ben oui, bonhomme, tu vas bien évidemment commettre l'erreur de ta vie en suivant cette étrange (pour ne pas répéter louche) agent immobilière dans l'immeuble.

"À Louer" fait partie de l'équivalent espagnol des "Masters of horror" , la série des "Peliculas para no dormir", six moyens-métrages d’environ une heure, chacun dirigé par des grands noms du cinéma fantastique ibérique. Considéré comme le quatrième film du Jaume Balagueró après "La Secte sans Nom", "Darkness" et "Fragile", "À Louer" se situe donc à un moment charnière de sa carrière, c'est à dire juste avant son plus gros succès commercial, le found-footage "REC" (certains mauvais esprits diront le début de la fin).

Le sentiment qui prédomine dès le début du visionnage est que Balagueró ne prend pas vraiment au sérieux ce format si spécial d'anthologie en s'en servant surtout comme d'une cour de récréation horrifique.
Les acteurs en roue libre et des idées de mise en scène franchement pas très inspirées qui confinent parfois à l'amateurisme (nan, nan, secouer une caméra n'importe comment dans tous les sens pour créer la tension ne marche définitivement pas, on y verrait presque les balbutiements de son passage au found-footage tant il semble vouloir formellement s'éloigner de ses trois premiers films) ne font que renforcer cette impression de court-métrage étiré plus que de raison, peut-être qu'un format resteint à 45 minutes aurait évité ces dérives qui ne semblent là que pour gagner péniblement du temps.

D'autant que c'est réellement dommage car, du côté de l'intrigue, le film fourmille de bonnes idées (la visite qui tourne mal, les autres habitants, le twist final prévisible mais sympathique) et Balagueró semble vraiment s'amuser à explorer une veine plus sanglante que d'accoutumé.

Mais ce drôle de film qui ne semble pas vouloir en être un nous laisse un terrible arrière-goût d'inachevé comme si Balagueró s'en était servi comme d'un terrain d'expérimentation tel un grand gamin amoureux du genre.
Ce manque de rigueur et de sérieux apporte parfois des qualités "À Louer" dont une indéniable générosité mais, au final, il ne fait que desservir une intrigue qui aurait mérité un bien meilleur traitement pour peut-être même devenir un sommet de sa filmographie (sans doute plus que bon nombre de ses films ultérieurs continueront de dire les mauvais esprits).

Une bonne surprise je l'ai trouvé vraiment bon un peu court mais vraiment agréable à regarder.

Pas de suspens, pas d'angoisse, pas de sursaut ni de gore, pas de clichés non plus... Ha si, ça, il y en a pleins... Un film qui n'était ni à faire et ne sera jamais, je l'éspère, à refaire.

vu le petit budget, ce film est très bien réalisé et pleins de suspens, même si on devine facilement la fin

Pas toujours convaincu par les films de Balaguero par contre avec A louer il nous met une sacré claque car ce film d'horreur ne perd pas de temps et devient rapidement un bain de sang et il a su aussi installer un climat réellement angoissant.

du grand art espagnol !

Bon film ! A voir il est vraiment bien.

Une bonne tranche d'horreur pour ce jeune couple qui va visiter leur nouvelle demeure. La tension y règle à chaque séquence et l'angoisse grandit au fur et à mesure que le temps passe.

je trouve se film pas mal du tout sai vrai quil a pas mal de default le flash back qui sert a rien ou le marie de l'heroine qui et une vrai merde pas fichu de gagner contre une pauvre qrand mere apart sa je trouve le film asse bon.

Réalisé par l'excellent Jaume Balaguero, ce long-métrage horrifique se visionne avec grand plaisir du début jusqu'à une fin qui s'avère pour ma part assez surprenante. Il faut dire que la mise en scène s'avère bien nerveuse, pleine de suspense et possédant quelques sympathique scènes gore, mais en plus la prestation du casting ne manque pas d'intensité. Bref, une oeuvre clairement à découvrir d'autant qu'il s'avère assez court, l'ensemble dure en effet un peu plus d'une heure, et qu'il va donc a l'essentiel.

Jolie petite réalisation de l'espagnol Jaume Balaguero ("la secte sans nom", les 4 "rec", "malveillance"). Le film, très court (1h08), ne laisse pas place à l'ennui. On se demande dans quel immeuble le gentil couple est tombé et si il va s'en sortir, malheureusement le manque de vraie histoire empêche une bonne immersion. 2.5 / 5

... je ne cache pas que je suis un tantinet déçu, mon cycle de la mini série "Películas para no dormir" avait très bien démarré avec "La Chambre du fils" de Álex de la Iglesia et celui ci s’apprêtait à offrir également son lot de frissons et de purs moments d’immersion, cette fois c’est Jaume Balaguero ("[REC]") qui s’y colle en transposant à nouveau son histoire dans une habitation mystérieuse, mais malheureusement avec moins de talent et de maitrise que son compatriote, et pourtant tout était si bien parti …

Le récit débute par ce qui semble être un flashforward (?), une femme tachée de sang en panique avec son bébé dans un appartement sombre aux murs décrépies et aux tableaux sinistres, on ne peut tout de suite identifier la menace, si on est dans un contexte surnaturel ou non, ce qui est tout de même un point positif, l’énigme reste imperceptible. Ensuite on s’intéresse à un couple (Clara et Mario) à la recherche d’un nouveau logement, ils vont avoir affaire à une propriétaire peu commode qui se révélera être une séquestratrice, les deux vont être piégés entre ces quatre murs et se rendront vite compte qu’ils ne sont pas les seuls à être enchainés et qu’il s’agit bel et bien d’une machination psychotique inimaginable.

Je dirais que les vingt premières minutes sont franchement bonnes car le mystère se met correctement en place bien que le couple n’a pas vraiment le temps d’être dûment présenté, le film se focalisera surtout sur la jeune femme, on entre dans cet appart poisseux et lugubre où la proprio tente comme elle peut de le présenter sous les meilleures apparences, on ne sent pas encore le caractère dérangé mais on a des doutes, elle cache des choses, ils retrouvent leurs propres affaires dans la chambre, c’est l’incompréhension totale, on se demande si ça n’est pas une histoire de bouleversement d’espace temps, un truc ésotérique, mais en fait pas du tout (snif). La réalisation montre une certaine qualité notamment avec un cadre tremblotant renforçant l'affolement ainsi que l’aspect suspense, et une gestion intéressante de l’éclairage, les acteurs sont eux plutôt bons, mais le problème c’est que la narration va prendre un tournant pour le moins abrupte. Car oui on nous expose les enjeux un peu trop rapidement, ce qui fait qu’on assimile quasiment toute la situation et qu’il ne reste que de rares questionnements ci ce n’est la véritable intention de tout ce foutoir crasseux manoeuvré par cette folle.

La suite du film s’efforcera à nous tenir en haleine face à la tentative d’évasion des protagonistes, et je dirais que le boulot est un peu prémâché, l’inventivité n’est plus de mise et le récit nous balancera même quelques petits clichés dérangeants (comme retourner dans l’appart alors qu’il réussissent à se délivrer), des incohérences (Clara téléphone à un moment à sa meilleure amie, lui disant que quelque chose ne va pas du tout, elle ne prévient personne par la suite ? Drôle de pote; Le type enchainé se montrait menaçant, pourquoi le libérer par la suite sans aucune crainte ?) et même des effets de style plutôt barbants (musique et slowmotion vers la fin). De plus le personnage de la séquestratrice manque réellement de profondeur, je trouve que même sur un format moyen métrage (un peu plus d’une heure) il aurait fallu d’avantage accentuer sa psychose et non se perdre dans des bribes de courses poursuites parfois inutiles, c’est pas en la voyant s’agiter avec un bâton en tapant sur une cage d’ascenseur qu’on va avoir peur d’elle, c’est pénible de se rendre compte que son traitement est à moitié loupé, voir même frustrant. Ce qui fait que l’angoisse et la fatalité de ce final ne fonctionne pas super bien, même si l’idée de famille recomposée et de la "poupéétisation" des victimes est bonne, mais qui là aussi méritait d’être davantage développée.

Bon après ça reste tout de même un film plus qu’acceptable car le contrat est rempli pour ce qui est de nous faire passer un petit moment d’épouvante, encore faut il être bon public, mais c’est tout de même décevant car on a vraiment l’impression que Balaguero s’est emmêlé les pinceaux sur ce qu’il devait mettre en valeur, plutôt que de poser des énigmes et d’étaler délicatement et promptement l’ambiance de ce huis-clos il en fait quelque chose de limite sensationnaliste, il choisit la facilité, donc c’est dommage, il avait semble t-il pourtant tous les ingrédients.

Très décevant ce DTV mais à quoi fallait-on s’attendre de la part de ce film qui d’une part, est réalisé par Jaume Balagueró, car bien qu’il se soit surpassé avec [Rec] (2008), bien avant cela, sa carrière ne brillait pas réellement !
De plus, A Louer (2006) dure à peine une heure cinq, pour un long-métrage c’est tout de même juste, d’autant plus que l’histoire promettait mais la mise en scène se voulant innovante et jeune en devient hélas ridicule au bout d’un certain moment à force d’être répétitive. Les fameux soubresauts de la caméra, non stop pendant les scènes d’action font peine à voir, les acteurs et actrices ne sachant pas interpréter leurs rôles sont risibles, bref, ce thriller horrifique à petit budget regorge d’erreurs mais captive de justesse, face à des aberrations tellement grotesques qu’elles en sont impardonnables.
Des idées intéressantes mais mal exploitées, la faiblesse du budget et la mise en scène ratée gâche le film du début à la fin.

Petit film d'horreur sympathique de Jaume Balaguerro, "A Louer" fait partie de ces films quasi-inconnus (il n'a pas bénéficié d'une sortie en salles) que 'l'on découvre plus par hasard qu'autre chose, qui ne révolutionne pas le genre mais nous fait passer un moment disons assez agréable. Les interprétations du couple sont acceptables, mais on ne rentre jamais vraiment dans le film car il n'y a pas de présence qui crève l'écran (c'était à prévoir pour un film de calibre), exception faite de la psycopathe qui assure plus que tous les autres réunis. Au final ce n'est pas vraiment une perte de temps, mais bon on peut quand même se faire chier. Moyen.

Même si, à l'instar des japonais, les espagnols sont davantage tourné vers les histoires de fantômes, je dois dire que ce petit huit-clos malheureusement trop court est fort sympathique grâce à sa photographie, son atmosphère et son scénario, malgré une fin un peu convenue.