Lorsque le film s'est terminé, je me suis précipité sur la articles affichés dans le hall de l'immeuble pour savoir si le film était vraiment fait par un égyptien et s'il était passé en Egypte ! Effet "waou" garanti ! Imaginez une seule seconde le même film sur la corruption en France, la religion, la ségrégation sociale, etc. Formidable Courrez-y et admirez le courge de ce metteur en scène égyptien et dans une large mesure le courage du régime égyptien d'accepter un tel film ...
Un chef-d'oeuvre du cinéma égyptien, et du cinéma contemporain tout court. Fresque chorale mêlant avec bonheur mélo, policier et étude sociale, le film offre 3 heures de bonheur et de purs moments de mise en scène.
Présentant ce film, comme celui par qui le scandale arrive, les médias français n’ont guère rendu service à cette œuvre extraordinaire. Le thème présenté comme l’objet du scandale, l’homosexualité, est presque anecdotique dans la trame de l’histoire, ou plutôt, des histoires. La thématique de cette formidable satire que Marwan Hamed traduit à l’écran est plurielle. Et c’est sur cela que les médias auraient dû mettre l’accent. Sont dénoncées, en fait, toutes les impostures sur lesquelles sont basées les traditions religieuses, la vie politique, les relations homme-femme, patron-employé, et l’endoctrinement intégriste. Le plus hallucinant n’est pas CE dont le film traite, mais COMMENT, il a tout simplement pu sortir en évitant la chape répressive de plomb et de tabous qui recouvre l’Egypte actuelle, et entrave son épanouissement.
Film mosaïque qui entend présenter une peinture fidèle de l'Egypte de la deuxième partie du 20° siècle. Ce qui se dégage de ces histoires sont l'incroyable hiérarchisation, la verticalité de la société égyptienne, dans ses rapports homme-femme, patrons-employés, police-citoyens et le traitement de ses minorités. N'étant pas en mesure de juger la véracité de la description, sentant juste parfois trop les intentions derrière les histoires, je dois juste dire qu'elle met en perspective la liberté dans la société Française (quitte à avoir créer des citoyens parfois assoupis). Quelques beaux plans, des acteurs vibrants concourent à un film d'une belle tenue d'ensemble.
C'est avec beaucoup de retard qu'on a vu ce week-end le film égyptien "L'immeuble Yacoubian". Il est probable qu'il ne passe plus dans beaucoup de salles. Dommage, car c'est un beau film.
"L'immeuble Yacoubian"
C'est un grand et beau film qui nous est venu d'Egypte cette année. Un film de près de 3 heures qui affronte à bras le corps l'Egypte d'aujourd'hui avec son mélange de modernisme et d'archaïsme, un film qui ne biaise pas, que ce soit face aux problèmes liés à la corruption, à la sexualité ou à la drogue. Sous couvert de s'intéresser aux habitants actuels d'un immeuble construit au début du siècle dernier, le film fait se croiser les histoires de plusieurs protagonistes. Il y a parfois quelques outrances qui n'étaient pas nécessaires mais, globalement, cette fresque se voit sans aucun ennui malgré sa longueur.
Grande production, grands acteurs, grands décors mais ça reste un film égyptien, comme tous les autres, avec sa mise en scène primitif et démodée Trop long, et finit par ennuyer
Ce grand (3 heures) film populaire égyptien permet de retrouver - à l'heure de sa déliquescence dans la corruption omniprésente, sous la menace d'un islamisme de plus en plus radical - la joyeuse énergie de la société égyptienne, si bien chantée au cours des dernières décennies par Youssef Chahine. Malheureusement, Marwen Ahmed n'est pas Chahine, et, s'il évite l'artificiel brillance de nombre de films "choraux" récents, sa mise en scène a la lourdeur de l'éléphant lorsqu'il dénonce les méfaits de l'intolérance, ou tout simplement de la mesquinerie. Si "l'Immeuble Yacoubian" finit par captiver son spectateur, c'est qu'il bénéficie de l'interprétation impeccable d'un casting "all star" du cinéma égyptien (Adel Imam dans un rôle central qui pourrait être ingrat, dégage une sensibilité, une émotion bouleversantes). Au final, si l'on est loin du chef d'oeuvre, on se dit néanmoins que cela fait belle lurette que l'on a pas vu le cinéma populaire français produire un tel film, à la fois mélodrame populaire et politiquement engagé.
Le film est très fort par son sujet et la superposition des contraires qu'il entraîne. C'est désespérément conforme à la réalité. La mise en scène est un peu insistante mais les acteurs sont très attachants et on suit toute l'histoire avec grande curiosité.
Un monstre du cinéma méconnu en France et cela à tort. C'est un très grand film qui nous dépeint à travers la vie des habitants d'un immeuble, la réalité et la complexité de la nature humaine en plus de nous présenter l'Egypte moderne. Un film chorale tantôt drôle tantôt émouvant, la dernière heure du film bascule quant à elle dans le tragédie. Le tout bénéficie d'acteurs tous excellents, d'une réalisation soignée, d'une bande son de grande qualité. Vraiment rien à redire, un chef d'œuvre !
Un film agréable à voir qui présente quelques qualités. En effet, l'atmosphère est prenante,les acteurs sont tous géniaux et malgré les multiples histoires, on s'attache aux personnages. Le film est, avouons-le, par moment, très touchant, et porte à la réflexion. Cependant, les thèmes abordés sont traités avec une certaine lourdeur, un manichéisme qui frise la caricature. Beaucoup de clichés qui rendent par moment insupportable ce film, notamment tout ce qui concerne l'homosexualité. Un manque de finesse, d'originalité, d'inventivité qui ferait presque oublier les réelles qualités de ce film.
Adaptation oblige, les histoires des multiples personnages sont abrégés et la notion de temps réélle est mal retranscrite. Notamment il se passe un an entre le moment où Taha entre dans le camps d'entrainement et où il se marie.
J'ai beaucoup de mal à jugé ce film car étant aller plusieurs au Caire pour des raisons personnelles, je peux dire que la socièté égyptienne que l'on nous décrit n'est pas celle que l'on voit. En effet, on a l'impression que le film a été tourné dans les années 70. Le Caire est une ville sale, très bruyante, une vraie fourmilière où la plupart des femmes sont voilées, cette impression ne transparait pas dans le film.
Rappelons encore que l'immeuble est situé dans un quartier "riche", et que les personnes qui vivent sur le toit sont sur un toit relativement propre car la plupart sont de véritables décharges où se mèlent pigeons, animaux de basse-cour, chèvres...
Me sentant, très concernée par le sujet, je ne peux être que très critique. Je recommande tout de même à tous ceux qui peuvent de regarder ce film et de lire le livre (après pour ne pas être déçu par le film), et de ne surtout pas être rebut par la durée du film : 2H40.
Pour ceux qui s'interresse à l'Egypte et à ses problèmes actuels comme les diverses émeutes de la faim qui ont lieu en ce moment, il est interresant de lire l'article qui se trouve dans Le Monde du 22 avril 2008 et qui est très bien!
J'ai trouvé ce film, qui a pourtant bénéficié d'une critique flatteuse, consternant.. Une interprétation moyenne, une musique sirupeuse agaçante, des personnages caricaturaux..rien à sauver.. Le sommet est atteint avec le personnage du journaliste homosexuel : il est homo parce qu'il a été violé enfant (il ne peut pas y avoir d'autres raisons !...), un homo est punit par Dieu ("l'ami" du journaliste voit son fils mourir et on nous fait bien comprendre que la seule raison c'est son immonde pêché avec ce journaliste !.)..et j'en passe. Sous ses faux airs modernes un film rétrograde et intégriste comme ce qu'il veut soit disant dénoncer ! beurk !
Un film très intéressent. On reconnait le genre égyptiens très clichés avec des relentis, la fumée des cigarettes, ce qui donne une excenllente ambiance. Les acteurs surjouent légèrement ce qui vous permet de jubiler un peu. Très agréable.