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btravis1
108 abonnés
529 critiques
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4,0
Publiée le 20 décembre 2006
Très belle surprise que ce film. Malgré un sujet difficile à traiter, le réalisateur, grâce à une réalisation audacieuse et à une comédienne remarquable, parvient à nous délivrer un film fort, poignant, sans jamais tomber dans le sensationnel ou le ridicule.
C'est un film fort, soutenu par une actrice intense et un jeu de caméra toujours en quête du comportement maladif de son personnage. Le même sujet traité par des américains, aurait donné un film non convainquant dans son délire. Ici, une froideur s'installe dès les 1ères images, et prend le spectateur comme témoin, ce qui donne l'aspect de faits réels et donc interpellants. Sans vouloir trop en faire pour dramatiser, la réalisatrice compose son film avec une image peu esthétique, une actrice plus que parfaite, et un traitement sain de la religion. Cependant, il y a quelques failles dans le scénario, qui font qu'on passe d'un stade à l'autre sans transition, ce qui éloigne l'attention du spectateur de temps en temps, pour le reprendre plus loin, et ainsi de suite
Requiem, d'Hans-Christian Schmid, est un film allemand, basé sur une histoire vraie, celle d'Anneliese Michel, jeune femme supposée être possédée par des démons et qui mourut d'épuisement en 1976, chez ses parents, au terme de plusieurs dizaines de séances d'exorcisme. L'histoire a déjà fait l'objet d'une adaptation plus connue car hollywoodienne, celle là, L'exorcisme d'Emily Rose.
Mais le film de Schmid est fort différent tant dans sa forme que dans son propos: N'usant jamais d'aucun sensationnalisme et faisant naïtre le fantastique de la seule banalité du réel, la mise en scène nous confronte à davantage de questions qu'elle ne nous offre de réponses. Elle nous place face à nos propres croyances, à nos propres convictions et à notre esprit de révolte ou de foi face à tous ces systèmes ou ces dogmes familiaux, religieux, médicaux, psychanalytiques ou sociétaux et plonge le spectateur dans une posture beaucoup moins facile et bien plus exigeante, souvent signe des grandes oeuvres.
Michaela est-elle schizophrène, réellement possédée ou bien n'est-elle qu'une jeune femme en souffrance, mal aimée par sa mère, fanatisée par l'église et qui n'aurait besoin que d'être écoutée, entendue, soutenue et aimée, tout simplement ? Même si le point de vue du cinéaste transpire de chacun des plans de ce très beau film sensible et bouleversant, jamais aucune de ces thèse n'est avérée ou infirmée par aucun des éléments du récit. Ce film a été pour moi un grand choc émotionnel. Il est de ceux qui vous attrape doucement par les tripes, vous passionnant et vous remuant tout à la fois. Il est portée par une comédienne littéralement possédée par ce rôle magnifique et qui mérite d'être nommée: Sandra Hüller. Et il est mille fois plus recommandable et indispensable que son fameux prédécesseur ricain.
Diffusé actuellement par Canal+ dans le cadre de séance consacrée au jeune cinéma allemand, également disponible en DVD zone 2 il est à voir absolument !
Ce film souffre de redondances (assez ennuyeuses), d'un manque d'audace, d'un discours limité (ni fantastique, ni négationniste de l'état deposession). Une grande décption malgré une atmosphère épatante.
Un drame glaçant sur l’émancipation brisée d’une jeune Allemande de l’Est épileptique, victime des convictions religieuses archaïques et toxiques de son milieu, transcendée par l’interprétation habitée de Sandra Hüller dans son premier rôle. 2,75
Alors que le monde du cinéma ne fait que bruisser des derniers rôles de Sandra Hüller (Anatomie d'une chute, la zone d'intérêt), Wim Wenders nous a susurré à l'oreille de voir son premier rôle, primé à Berlin en 2006 excusez du peu. Il s'agit de Requiem, le film d'un certain Schmid, réalisateur allemand de la nouvelle génération. L'histoire est inspirée de l'histoire vraie d'une jeune étudiante, épileptique, que l'institution catholique allemande cherche à exorciser!! Oui, oui cela existait encore en 1976, aussi incroyable que cela paraisse! Dans cette glaçante atmosphère rétrograde, Michaela joue la fille d'un couple de parents dévots, le père -joué par Burghart Klaußner, l'excellent interprète de F. Bauer, un héros allemand)- est faible et dépassé. Hüller joue les crises d'épilepsie, les "apparitions" avec un réalisme étonnant. La jeune actrice porte le film sur ses frêles épaules, et se range, non sans tergiversations - reflet du point de vue du réalisateur probablement-, à l'avis clérical plus que familial. L'agonie se rapproche à grands pas. Une courte se termine à l'écran, alors qu'une longue carrière d'actrice a démarré en trombe. TV1 - vf - mars 24
Un film vraiment intéressant qui montre les dégâts que peut causer un excès de croyance religieuse sur un esprit faible. Hans Christian Schmidt fait preuve de beaucoup de modération dans son approche, il ne juge pas. A chacun de faire sa propre lecture. J'imagine qu'une personne très croyante en tirera des enseignements différents des miens mais elle pourra y trouver un même intérêt.
En voyant ce chef d'oeuvre, je ne vois pas comment ma note aurait pu être plus basse. Un scénario déjà connu, mais qui contrairement à se que l'on pourrait croire, ne ressemble en rien à ceux des productions américaines. Une interprétation hyper réaliste dont M.Shmidt est le créateur et qui par ces scènes d'anthologie, nous plonge dans ce monde démoniaque, qui ne nous laisse pas indifférent. Les acteurs, sont pour ma part, tout bonnement exceptionnels, et je parle pour tous. Les prises de vue et l'ambiance des années 70 qui a été revue sont une vraie réussite, sans défaut, on s'y croierait. Une bande originale sympa vient envelopper ce "Requiem" troublant, étrange, marquant. La fin est prenante, une transformation physique étonnante de l'actrice, un jeu léché, c'est du grand art, du grand 7ème art même ! J'aimerai voir les autres créations de ce réalisateur allemand, car ce soir, il a marqué des points et je pense que vous ne resterez pas insensible à ce bijoux. A ne pas mettre entre toutes les mains, surtout pour les plus sensibles d'entre vous, mais pour le reste du monde, c'est à ne manquer sous aucun prétexte !
A côté des films de divertissement il y a ce genre de film, assez proches de l'observation d'une société et de ses déviances. Ici, la religion est au coeur du problème, à une période charnière aux lendemains de la séparation des deux Allemagnes. C'est l'histoire d'une famille simple d'une petite ville éprise par la religion catholique, on y suit un pèlerinage, et de nombreuses scènes à l'église. De l'autre côté, la jeune fille débute une formation à l'université qui incarne l'émancipation. On y perçoit le rapport très tendu entre la mère et la fille sans toutefois pouvoir motiver cette tension. Pourquoi la mère est-elle si dure avec sa fille. Le refus de la psychiatrie conduira la famille vers la religion et l'exorcisme. Mais c'est une fin prévisible et dramatique. Un film sérieux, fort et excellent.
Une jeune femme très croyante, victime de crises d'épilepsie, doit faire le choix pour s'en sortir : médicaments? Religion? Inspiré de faits réels, ayant déjà inspiré le film L'EXORCISME D'EMILY ROSE, REQUIEM est loin de tout cet attribut hollywoodien. Franc, direct, il impressionne autant qu'il dérange. Où se trouve la vérité? Portrait d'une fille en plein mal-être, écartelée dans sa propre famille, REQUIEM, par son côté hyper-réaliste est glacial. Pas d'engagement : naturel et sans effets, le film ne juge pas, il montre. Perle rare du film, la prestation de Sandra Hüller fait froid dans le dos et rend dès lors le film incontournable.
Je suis tombé par hasard sur ce film et il a réussi à me tenir en haleine jusqu'au bout avec son réalisme très efficace, l'absence de chansons et de musiques illustrant ce réalisme. L'histoire est très intéressante et sait distiller les terrifiantes scènes d'exorcisme dans un quotidien des années 70. Troublant et totalement convaincant.
1970, Michaela, 21 ans, grandit dans une petite ville du sud de l'Allemagne entre un père faible et affectueux et une mère autoritaire. Prise entre psychiatrie et exorcisme, elle subit un destin tragique.
Un film traitant de la religion, de la folie et du poids de la société totalement réussi. Sans jamais versé dans aucun excés, le cinéaste se concentre sur son personnage ( tant dans la narration qu'à l'image ) pour construire un film assez boulversant qui hante le spectateur longtemps aprés le visionnage. La performance de Sandra Huller, simplement étourdissante, commence avec mutisme et renfermement, passe par l'exaltation, pour finir dans le chaos hystérique. Une oeuvre magistrale et cruelle.