BAFTA
On remarque d’abord la présence d’une cinéaste chevronnée, Lynne Ramsay, avec son film Swimmer ! Après son retour bredouille en 2011 du Festival de Cannes avec son long métrage We Need to Talk About Kevin, la Britannique s’offre une nouvelle chance de récompense sur sa terre natale. Cannes encore, The Curse, de Fyzal Boulifa, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2012, sera aussi de la partie. Egalement en compétition pour le BAFTA du meilleur court métrage, Tumult, de Johnny Barrington, qui commence comme Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn, mais finit tout autrement. Bilbo Le Hobbit sera là aussi puisque le film The Voorman Problem, avec Martin Freeman dans le premier rôle, est en compétition. Sans oublier les gamines délurées de Good Night, qui tenteront de se faire un nom.
Côté animation, les trois films sont plus intrigants les uns que les autres. I'm Fine Thanks de Eamonn O'Neill raconte le ras-le-bol d’un héros chétif pour qui la vie n’est jamais rose. Quant à Kris Kelly avec Here To Fall et Will Anderson avec The Making of Longbird (où un dessin se rebelle contre son réalisateur), ils semblent s'être mis à l’heure de la fantaisie et de l’expérimental !
Court métrage de fiction
Swimmer de Lynne Ramsay
The Curse de Fyzal Boulifa
Tumult de Johnny Barrington
The Voorman Problem de Mark Gill
Good Night de Muriel d'Ansembourg
Court métrage d’animation
Here To Fall de Kris Kelly
The Making of Longbird de Will Anderson
I'm Fine Thanks de Eamonn O'Neill
OSCARS
Meilleur court métrage d’animation
La course aux Oscars a commencé et la compétition s'avère assez décevante pour les frenchys. Malheureusement, côté court, ça ne s’arrange pas. Pas un seul film français en vue. Tram de Michaela Pavlatova et Dripped de Léo Verrier, qui représentaient les deux seules chances hexagonales d’être présents dans la sélection « courts métrages d’animation » ont été recalés. On retrouve tout de même avec plaisir Les Simpson avec The Longest Daycare dans les cinq films nommés. Présenté avant L' Âge de glace : La dérive des continents aux Etats-Unis, cet épisode spécial des Simpson rivalisera avec Paperman, le dernier court de chez Disney, présenté, lui, en ouverture de Les Mondes de Ralph. Le mystérieux PES sera aussi en compétition avec son Fresh Guacamole, ou comment faire de la cuisine maison à base d’objets. Voici la liste des films en compétition pour le meilleur court métrage d’animation
The Longest Daycare de David Silverman
Paperman de John Kahrs
Fresh Guacamole de PES
Head Over Heels de Timothy Reckart
Meilleur court métrage de fiction
Pas de “cocorico” non plus dans cette catégorie, mais saluons tout de même nos voisins belges et leur révélation de l’année : le grand Matthias Schoenaerts, qui sont en compétition avec le film Dood van een Schaduw (La Mort d’une ombre) de Tom Van Avermaet ! On retrouve également Curfew qui était reparti du Festival de Clermont-Ferrand en 2012 avec le Prix International du Public. Trois autres nations se disputeront l’Oscar du meilleur court métrage de fiction : l’Afghanistan avec Buzkashi Boys, l’Afrique du Sud avec Asad et le Canada (Québec) avec Henry.
Dood van een Schaduw de Tom Van Avermaet
Henry de Yan England
Curfew de Shawn Christensen
Asad de Bryan Buckley et Mino Jarjoura
Buzkashi Boys de Sam French et Ariel Nasr
Meilleur court métrage documentaire
C’est souvent l’Oscar le moins attendu de la soirée, et on ne peut en vouloir à personne. Même pour nous, à la rubrique « courts métrages », la sélection reste opaque puisque les films ne nous sont pas parvenus. Nous pouvons malgré cela vous éclairer sur les thèmes abordés. Inocente, c’est le prénom d’une artiste de rue latino âgée de 15 ans qui refuse sa condition d’immigrée sans papiers. Kings Point s’intéresse à l’exode des habitants de New York vers le quartier plus reculé de Kings Point. Pour Mondays at Racine, l’attention est portée sur une assemblée de femmes atteintes du cancer du sein qui se réunissent tous les mois. Comme son nom l’indique, Open Heart parle d’opérations à cœur ouvert pratiquées au Soudan sur huit enfants rwandais. Enfin, Redemption vous emmène aussi à New York pour apprendre à connaitre ces hommes et ces femmes qui vivent en ramassant des bouteilles et des canettes consignées. La plupart de ces films durent 35 à 40 minutes. Vous en savez maintenant assez pour moins vous ennuyer le moment venu !
Inocente de Sean Fine et Andrea Nix Fine
Open Heart de Kief Davidson et Cori Shepherd Stern
Redemption de Jon Alpert et Matthew O'Neill
Kings Pointt de Sari Gilman et Jedd Wider
Mondays at Racine de Cynthia Wade
Gauthier Jurgensen