De sa voiture qui parcourt Beyrouth, une femme – la mère de la cinéaste, qui lui dédie son film – parle sans arrêt au téléphone. Elle appelle la banque. Elle appelle ceux qui lui doivent de l’argent. Elle appelle ceux qui lui prêtent et ceux qui lui empruntent.
Un homme dans les sous-bois, perplexe. Une tronçonneuse récalcitrante, piégée dans un tronc. Les machines peuvent nous perdre, les mots aussi. La colère a beau faire, il n’y a que le vent pour faire bouger les arbres.
Dans le décor kitsch d’un plateau de télévision des années 80 en Bulgarie, une jeune journaliste pose des questions philosophiques : lesquels de nos rêves sont les plus importants, les accomplis ou les déçus ? Nous sommes en 1989, le Mur de Berlin vient de tomber. Puisant dans les VHS des émissions de télévision de sa mère, la réalisatrice livre une chronique à la fois pop et profonde de la révolution de 1989, dans un film fait d’archives politiques et de textes personnels.
Angelika a probablement vu trop de choses pour une enfant de 7 ans. Pourtant, sans jamais se plaindre, elle avance déterminée et courageuse. Entre le foyer où elle vit désormais et le chenil où elle va rendre visite au chien de la famille, elle marche la tête haute et le cœur gros.
“Chronique dessinée pour le petit peuple” fait le portrait du caricaturiste nigérien Abdoul Karim Nabassoua. À l’aide de son crayon, c’est la dérision des élites politiques que propose le dessinateur, désamorçant ainsi le ressentiment social. Ses esquisses égaient et apportent un brin d’humour dans le quotidien des nigériens, qui en raffolent. En suivant le dessinateur et ses croquis dans les quartiers populaires, le réalisateur Idi Nouhou nous propose : “une chronique distancée et amusée de la vie politique de mon pays…”
En fuyant son pays, David a dû laisser derrière lui l’homme qu’il aime. Il repense à lui, à leur vie là-bas, à la société qui les forçait à mener une vie clandestine. Pour obtenir le statut de réfugié, il va maintenant devoir parler pour la première fois de cette différence qu’il avait jusqu’ici toujours gardée en lui.
Date de sortie inconnue
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0h 51min
|Comédie dramatique
DeChristian Alba
AvecClementine Amouroux,
Ivry Gitlis,
Claude Talpaert
Jeanne vient d’hériter d’un hôtel dont sa mère était propriétaire. Elle reprend le flambeau, jusqu’à ce qu’un inconnu se présente à elle comme cohéritier. Elle veut garder l’hôtel, lui veut le vendre. Mais l’émergence progressive de troublants sentiments leur fait oublier quelqu'un : le vieux maître d’hôtel.
Une jeune femme traverse le quartier de la Villeneuve à Grenoble. Elle rencontre les habitants des lieux. Parfois, s’esquissent des bribes de conversations. Avec tous, elle danse. Après un rêve n’est ni une fiction ni un documentaire : c’est un film-danse au sein de la ville, la trajectoire d’un réenchantement possible.
L’atelier de Vladimir, artiste-graveur à Kiev en Ukraine, semble un lieu hermétique. Le temps y est suspendu, concentré. Pourtant le monde extérieur se fait entendre jusqu’ici: nous sommes en 2013, “la révolution orange” est entamée. Toute l’histoire et la culture du pays tiennent dans ce lieu clos de l’artiste. Qu’attend Vladimir de la révolution ?
Une plongée audiovisuelle dans l’utopie des villes nucléaires ukrainiennes. Atomgrad est constitué de chroniques télévisées et cinématographiques des années 1970-86, filmées dans six villes nucléaires ukrainiennes. La construction de ces villes, satellites des centrales nucléaires, s’est accompagnée de la recréation des images utopiques de Lénine et d’un battage publicitaire autour de la conquête d’une puissance “éternelle”. Les villes nucléaires incarnaient les principales ambitions idéologiques, urbanistiques, écologiques et scientifiques. Alors que l’URSS traversait une crise sociale et idéologique, elles étaient les réserves de l’utopie soviétique.
AvecRaymond Gérome,
Genevieve Casile,
Michel Beaune
On connaît Don Juan, on connaît Faust : mais c’est Grabbe qui, le premier, eut l’idée de les réunir dans une pièce saugrenue où les deux vils surhommes se disputent l’amour d’une femme. Jusqu’où pousseront-ils l’infamie pour réaliser leurs desseins et, surtout, lequel du séducteur invétéré ou du savant damné aura finalement le dernier mot ?
Moi, bègue, je documente au jour le jour mes tentatives tragi-comiques pour atteindre une certaine fluidité. En famille, en couple, avec des inconnus, tout autour le monde bégaie et moi avec. Enquêtant sur les causes de ce rapport tordu à la parole, je plonge dans l’abondant savoir lié au bégaiement, explore ma gorge, mon cerveau, mon histoire familiale, expérimente une foule de manières d’être pour tenter de devenir quelqu’un d’autre. Un parcours burlesque, où il se pourrait que pour tout un chacun, être "fluide" passe forcément par l’acceptation des blocages.
Moi, bègue, je documente au jour le jour mes tentatives tragi-comiques pour atteindre une certaine fluidité. En famille, en couple, avec des inconnus, tout autour le monde bégaie et moi avec. Enquêtant sur les causes de ce rapport tordu à la parole, je plonge dans l’abondant savoir lié au bégaiement, explore ma gorge, mon cerveau, mon histoire familiale, expérimente une foule de manières d’être pour tenter de devenir quelqu’un d’autre. Un parcours burlesque, où il se pourrait que pour tout un chacun, être "fluide" passe forcément par l’acceptation des blocages.
C’est une lettre d’un père à son fils. Cette naissance questionne la paternité, l’exil et l’héritage dans un petit appartement qui devient, le temps d’un film, l’espace d’une rencontre de trois générations, séparées entre la Tunisie et la France.
En espérant découvrir les talents de demain, celui qui fait les stars et les vedettes de cinéma, Marc Allegret, organise un banc d'essai pour jeunes artistes. Pendants les essais filmés, une jeune actrice très prometteuse donne la réplique à Claude Dauphin. Il s’agit de Brigitte Bardot. Quelle autre perle se cache dans ce concours ?
Date de sortie inconnue
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1h 28min
|Documentaire,
Drame,
Romance
DeJacques Krier
AvecCharles Nelson,
Zoé Chauveau,
Patrice Valota
Une très belle fiction documentaire... Cela faisait des mois qu’ils l’attendaient : enfin, en mai 1981, la gauche accède au pouvoir ! Comme tous les autres syndicalistes, Charlie ne peut contenir sa joie et décide de fêter l’événement en profitant de quelques vacances estivales. Mais déjà, la rentrée approche et menace ses espoirs amoureux et politiques.
Ils ont passé leur vie sous terre, ou s’apprêtent à y entrer. Chaque semaine, le chœur des mineurs de Lubin se réunit pour chanter loin des galeries et des machines assourdissantes. Portrait de ces voix qui font résonner les profondeurs et qui craignent la fermeture de la plus grande mine de cuivre de Pologne.
Le 9 mars 2012, la route 138 au Canada est bloquée. Ce film raconte le déroulement de la journée du Blocus 138. Tourné au milieu même des manifestants, il décrit l’action et l’émotion du moment.
Tu fais quoi ce soir ? T’as envie de moi ? On pourrait s’amuser ensemble… À Berlin, sept travailleurs du sexe roumains sont filmés alors qu’ils écoutent les enregistrements d’expériences qu’ils ont réellement vécues.
À l’heure de l’emballement des dérèglements climatiques d’origine anthropique et de la sixième extinction, “Climatic Species” interroge l’évolution du vivant : animal, humain et végétal. Pour tenter de projeter un avenir avec les non-humains, différents acteurs entremêlent leurs points de vue : une ourse de Slovénie, une ourse polaire hybride, un aulne, un cèdre du Liban, un céphalopode et deux chercheurs scientifiques.
Boy met en parallèle l’histoire de Farahnaz, 13 ans, élevée comme “Bacha Posh” à Mazar-e-Sharif en Afghanistan et celle d’une jeune chanteuse afghane, qui vit aujourd’hui à Londres et a été également éduquée selon cette tradition où des enfants considérés comme des filles sont habillés en garçons dès leur plus jeune âge puis élevés avec les libertés et les devoirs des hommes dans cette société fortement patriarcale.
Professeure de paléontologie au Muséum National d’Histoire Naturelle - récompensée en 2008 par le Prix Joliot-Curie comme “femme scientifique de l’année” -, Brigitte Senut a su concilier une carrière exemplaire dans les plus grandes instances de la recherche française, et une présence soutenue sur le terrain à la recherche de fossiles, principalement en Afrique. Parfois perçue comme “hérétique” dans son combat contre les idées reçues, cette passionnée de terrain a fait de la transmission des connaissances son cheval de bataille. Questionnant la place de la femme dans la recherche et celle de la science dans nos sociétés, ce film nous fait également découvrir le rift kenyan, terre d’Orrorin et de la communauté Tugen qui a su, au fil des missions de Brigitte et de son équipe, s’approprier une science et un patrimoine.
Trois espaces. Un quotidien très organisé, le théâtre pour explorer son imaginaire et une chambre pour se rencontrer. Assis sur son lit, Robin “personne en situation de handicap mental” se raconte. Au fil de cette rencontre, sa façon si singulière d’appréhender la vie nous interroge tant sur notre rapport à l’Autre que sur notre propre perception du monde.
“Notre corps-objet, notre corps-tabou, notre corps avec ou sans enfants, notre sexe, etc. Comment vivre notre corps ? Notre sexe, comment le vivre ?” se demandait Agnès Varda, en 1976, dans son ciné-tract Réponse de femmes. “2016. Je demande à mon amie Leïla de venir me filmer. J’adore comment elle danse avec la caméra, clic clic, elle filme par touches, comme une peintre impressionniste. Quand elle arrive, on s’installe dans le jardin. Je lui propose de me filmer nue. Elle accepte. Avec la caméra, elle joue avec les feuilles de l’automne. Je dis, et si on essayait de faire des surimpressions ? Je n’avais jamais fait ça en super 8, car on ne peut pas remonter la pellicule facilement. Je me souviens m’être bataillée une demi-heure dans le sac de chargement pour remonter à la main 7 mètres du film. Après le départ de Leïla, je me suis enhardie à me filmer seule, face à un miroir. D’abord habillée, puis nue. J’ai mis du punk à fond, et j’ai dansé avec la caméra. Je me suis bien amusée. Le film est la bobine filmée de 3 minutes, brute, sans montage, ni son.”
Membre de la famille d’Alain Cavalier, Michel Alliot raconte son évasion d’un train qui l’emmenait vers les camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale.
Jean Widhoff fut lieutenant à la fin des années 50 dans l’armée française engagée dans la guerre d’Algérie. Il raconte comment dans ce contexte, il est intervenu, arme au poing pour interrompre la torture d’un algérien. Il dit son refus viscéral de tout acte de torture…
Un avocat est retrouvé mort à son domicile. La police conclut au suicide, mais la mère du défunt n’y croit pas une seule seconde. Elle décide de mener l’enquête et, sans le savoir, va au-devant de stupéfiantes découvertes. Il est coutume de dire qu’une mère connaît son fils mieux que quiconque ; mais les enfants n’ont-ils pas aussi leurs secrets ?