« Cette petite Gradiva 1 peut être le premier moment d'une Gradiva long métrage, comme une esquisse est le premier moment d'une série de tableaux, ou comme un prélude musical. Quoiqu'il en soit, Gradiva 1 aura une autonomie en tant que « morceau », quant à sa forme et à son inspiration. » (Raymonde Carasco)
Dans une cave de glace, un homme travaille à la lueur d’une lampe. Il réchauffe patiemment un grand bloc de terre gelée. Peu à peu des poils apparaissent, de la chair, des défenses... Il révèle le corps de Jarkov, un Mammouth de 19 000 ans conservé intact dans le pergélisol de Sibérie.
Chaque jour, à la tombée de la nuit, Yukio Shige arpente jumelles en mains le sentier de la côte de basalte de Tojinbo accueillant de nombreux voyageurs attirés par le spectacle des falaises volcaniques et d’autres visiteurs qui viennent y finir leurs jours lorsque le désespoir est trop fort.
Ce film fait se croiser deux exercices de lectures d’images concomitantes: celle d’un groupe de spectateurs placés en hors-champ du film, qui décrivent un tableau de Bruegel, Le Massacre des innocents, et les potentiels spectateurs du film invités à écouter les différentes descriptions du tableau tout en regardant des plans-séquences filmés dans la ville bosniaque de Srebrenica, sur les lieux mêmes des massacres commis en 1995 pendant le conflit yougoslave.
Tout le monde le sait depuis Simone de Beauvoir, « On ne naît pas femme, on le devient ». Une tragi-comédie baroque sur la construction des genres, en forme d’inventaire à la Prévert, entre éducation et bonnes manières.
Il fait nuit à Shenzhen, des peintres copistes racontent leur quotidien et leur pratique. Leurs gestes empruntent autant à un imaginaire artistique qu'ouvrier, à des technologies récentes qu'à des techniques classiques. C’est une autre histoire de la peinture qui se dessine ici.
Inspiré d’un dialogue de Platon, Charmides, associé à Psyché et Lysis a été conçu comme la troisième partie de la trilogie, Du sang de la volupté et de la mort (1947-48). Le personnage principal quitte un campus d’université, traverse un parc et se retrouve dans un terrain vague industriel, pris dans un enchevêtrement de barres de métal et de béton.
Accordant la même attention aux anonymes qu’aux célébrités qui défilent devant son objectif, le photographe allemand dresse de visage en visage le portrait de l’Amérique.
Jeanne, 17 ans, passe ses derniers jours de vacances dans la chaleur de la fin du mois d'août. Ce matin, avec sa petite sœur Camille, elles ont décidé de fuguer de la caserne où elles habitent avec leur père gendarme, pour voir l’océan une dernière fois avant la rentrée. Sur la plage, Jeanne fait la rencontre d’un jeune surfeur. Il est beau, il l’intrigue. Jeanne sent un nouveau désir monter en elle...
À la suite d'une rencontre désagréable à la plage, les adolescents Oscar et Iben se retrouvent seuls. Bientôt, leur relation prend une tournure inattendue.
Un couple possède un Odong-Odong au carnaval. Ils passent leurs journées à divertir et à s'occuper des enfants des autres sans en avoir eux-mêmes. Entre l'ingérence de la famille et le doute, ils découvrent pourquoi ils n'ont pas eu d'enfant.
Rim, tunisienne, travaille en France pour l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) en tant qu'interprète dans le cadre des procédures de demande d'asile. Chaque jour, elle traduit les récits d'hommes et de femmes exilés. Mais leurs histoires ne la laissent pas indifférente : elle tente parfois de les aider lors des entretiens, à l’insu de ses supérieurs, ce qui lui vaut quelques déboires. Les destinées de ces migrants la renvoient à sa propre histoire, elle aussi dramatique, et interrogent sa place d’intermédiaire.
Hollywood 1928. John Gilbert, celui que l’on surnomme The Great Lover, a connu une ascension fulgurante à l’image de Charlie Chaplin ou Douglas Fairbanks. Sa carrière est celle d’une étoile filante : brève, furieuse et passionnée, meurtrie par un système et par son inlassable conflit avec le tout puissant directeur de la MGM, Louis B. Mayer.