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    La Guerre des Boutons
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Guerre des Boutons" et de son tournage !

    Pour voir Fred Testot (d'Omar et Fred) en curé de campagne

    Pour le duo Eric Elmosnino – Alain Chabat, deux instituteurs qu’on aurait aimé avoir à l’école

    Un film solaire et léger à voir en famille

    Des séquences irrésistibles pendant lesquelles les enfants nous font retomber en enfance

    Pour le plaisir de retrouver une bande d'enfants craquants comme dans le film d'Yves Robert

    Pour le P'tit Gibus toujours aussi drôle et craquant

    Quatrième adaptation

    La Guerre des Boutons est une adaptation du livre de Louis Pergaud, devenu populaire grâce à une adaptation cinématographique en 1961 tournée par Yves Robert sous un titre éponyme. En 1994, un remake du nom de La Guerre des boutons, ca recommence a été tourné en Irlande mais s'est avéré être un échec autant artistique que public. A souligner le fait que le film d'Yves Robert n'est pas la première tentative en date. En effet, en 1936, soit 25 ans auparavant, La Guerre des gosses mettait déjà en scène un affrontement sans merci entre les enfants de deux villages voisins. Parmi les acteurs du film, un certain Charles Aznavour, alors âgé de 12 ans.

    Nostalgie d'une ancienne époque

    Les velléités d'adaptation ont émergé lorsque le producteur Marc Du Pontavice a découvert que le livre de Louis Pergaud fait désormais partie intégrante du programme scolaire au collège. Par ailleurs, Du Pontavice souhaitait tourner un film sur la liberté jadis accordée aux gamins d'une autre époque. Le producteur précise son point de vue: "Les parents, notamment à la campagne, laissaient les enfants partir pendant des heures sans s’inquiéter. Ces enfants en liberté sont beaucoup plus autonomes. Ils ont ce temps et cet espace pour créer une sorte de microsociété avec leurs règles, leurs codes et leurs rituels."

    Ceci n'est pas un remake

    La Guerre des Boutons n'est pas le remake du film éponyme réalisé en 1961 par Yves Robert. Le producteur Marc du Pontavice a tenté d'en acheter sinon les droits, du moins l'autorisation d'exploiter certains dialogues écrits par le cinéaste français. En vain. De ce fait, la réplique-culte de Petit Gibus ("Si j'avais su, j'aurais pas venu !"), qui n'est pas du fait de Louis Pergaud mais de Robert lui-même, n'apparaîtra pas dans le film de Yann Samuell.

    Retomber en enfance

    Le thème de l'enfance parcourt la plupart des films de Yann Samuell. Ainsi, L'Age de raison traitait du clivage enfant/adulte, tandis que Jeux d'enfants raconte une histoire d'amour entre deux personnages depuis leur plus jeune âge. Pour le cinéaste français, La Guerre des boutons est l'occasion pour lui de conclure ce cycle en abordant l'idée de "république des enfants". L'idée était pour lui de "restituer à l’enfance le goût des plaisirs authentiques au contact d’un monde que seule leur volonté et leur candeur façonnent".

    Une guerre vécue personnellement

    Si Yann Samuell se sent proche du sujet de La Guerre des boutons, c'est bien parce qu'il a lui-même vécu son enfance dans un village de Bourgogne. Avec ses camarades, il a livré bataille à des enfants d'un village ennemi, assauts répétés à l'appui. Son film contiendrait ainsi une part semi-autobiographique.

    Changement d'époque

    Si le roman de Louis Pergaud se déroule à la fin du 19ème siècle, la version cinéma de Yann Samuell transpose la situation plus d'un demi-siècle plus tard, dans le vif des années 60... Tout comme l'indétrônable Guerre des boutons de Yves Robert. En toile de fond du film de Samuell, la guerre d'indépendance en Algérie...

    Il n'y aura pas d'Occupation

    Dans un premier temps, il a été imaginé que cette Guerre des boutons se déroulerait durant l'Occupation Allemande au début des années 1940. L'idée fut abandonnée, Yann Samuell estimant que cela ne serait pas d'une grande crédibilité. Les enfants de l'époque souhaitaient avant tout survivre, et non pas organiser de fausses guerres entre eux. Marc Du Pontavice a aussi écarté l'idée de situer le film dans une époque contemporaine, ce qui n'aurait eu selon lui aucune cohérence.

    Actualisation du récit originel

    Pour cette nouvelle version cinéma de La guerre des boutons de Louis Pergaud, Yann Samuell a procédé à quelques modifications par rapport au texte original. Le langage rabelaisien du livre, truffé d'expressions fleuries dont le sens échappe parfois, a été quelque peu nuancé afin de rester compréhensible pour le spectateur. En outre, le réalisateur a cherché à créer un décalage entre la micro-société dans laquelle vivent les personnages du film et les avancées technologiques survenues dans les années 60. Selon Alain Chabat, il s'agit de l'une "des dernières périodes de l’histoire où l’innocence et l'enfance idéale étaient encore possibles".

    Plus adultes que les adultes

    Pour le scénario d'adaptation de La guerre des boutons, Yann Samuell a défendu l'idée que les gamins du film paraissent parfois plus responsables que les adultes, par ailleurs souvent immatures. C'est pour lui une façon de considérer les enfants comme des personnages doués d'autonomie et de conscience individuelle.

    Un nouveau protagoniste féminin

    Un personnage féminin, non présent dans le livre de Louis Pergaud, a été créé exclusivement pour le scénario de cette Guerre des Boutons. Il s'agit de Lanterne, qui apparaît sous les traits de Salomé Lemire Cette fillette tente désespérément de se faire intégrer parmi ses camarades. Avec Lanterne, Yann Samuell voulait mettre en avant les mentalités sexistes de l'époque mais aussi faire préfigurer la future émancipation de la femme.

    Un césarisé à la lumière

    Le chef-opérateur de la Guerre des boutons n'est autre que Julien Hirsch, qui a obtenu le César de la meilleure photographie en 2007 pour Lady Chatterley.

    Enfants de la campagne

    Pour le casting, Yann Samuell a donc sillonné les campagnes de France pour y trouver ceux qui interpréteraient ses personnages. Plus de 2500 mouflets y ont participé. L'ensemble des jeunes acteurs du film font leur première apparition au cinéma. Samuell et Marc Du Pontavice ont préféré recruter des enfants venant des cambrousses plutôt que d'en chercher dans les écoles de théâtre. En effet, le cinéaste exigeait que ces enfants sachent jouer très naturellement devant la caméra, qu'ils soient capables de grimper aux arbres sans aucune difficulté, de guider des vaches dans les champs, d'imiter les cris des oiseaux ou d'assurer eux-mêmes les cascades durant les séquences de batailles. Qui mieux que des gamins habitués à la ruralité pour accomplir de tels gestes?

    Brochette de vedettes

    Plusieurs acteurs de renom figurent au générique du film. Mathilde Seigner prête ses traits à la mère de Lebrac; Fred Testot s'est glissé dans une soutane pour jouer un curé. Quant à Eric Elmosnino et Alain Chabat, ils campent les instituteurs des deux villages ennemis.

    Testot et Chabat, compagnons de route

    Fred Testot a déjà tourné avec Alain Chabat. C'était à l'occasion d'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2001) que ce même Chabat dirigeait lui-même. Après cette Guerre des boutons, les deux hommes se sont de nouveau retrouvés sur La piste du Marsupilami, toujours sous la houlette d'Alain Chabat.

    Tournage sur le front

    Le tournage de cette Guerre des Boutons s'est déroulé dans une campagne profonde à la frontière du Limousin et du Poitou-Charentes.

    Guerroyons... à poil

    Cette Guerre des boutons revisite à sa façon l'homérique scène de bataille où les enfants s'affrontent tous nus. Yann Samuell a décidé de la tourner de manière plus explicite qu'à l'accoutumée. Pour parvenir à ce traitement frontal, tout en préservant l'intimité de ses comédiens, l'équipe de réalisation a fait pousser un champ de blé dont le sommet des tiges est à hauteur de la ceinture. Le tournage de cette séquence s'est déroulé sur trois jours.

    En concurrence directe

    La guerre des boutons de Yann Samuell sort 2 semaines avant une autre adaptation du livre de Louis Pergaud exploitée en salles sous le nom de La Nouvelle guerre des boutons et mise en scène par Christophe Barratier. Les deux projets ont été initiés en même temps par deux producteurs différents, Marc Du Pontavice et Thomas Langmann, alors que l'oeuvre de Pergaud est passée dans le domaine public.

    Négociations avortées

    Notons le fait que, dans cette bataille rangée avec l'autre guerre des boutons de Thomas Langmann, le producteur Marc Du Pontavice a reçu la proposition suivante : il obtiendrait des financements intéressants à condition de repousser d'un an la sortie de son adaptation cinématographique. Exploités avec un an d'écart, les deux adaptations n'auraient pas été placées sous le socle d'une concurrence directe et immédiate. Marc du Pontavice a refusé cette initiative. La guerre des boutons a donc bénéficié d'un moindre appui économique.

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