Les 22 comédiens présents dans le film sont tous intermittents du spectacle. Le réalisateur a apprécié travailler en leur compagnie parce que, selon lui, "ils avaient des choses à dire", la plupart n'ayant pas souvent l'occasion d'être devant une caméra.
Le projet est né lorsque Jean-Marie Mistral, sur les conseils de pôle emploi, a décidé d'engager Ali Borgini pour tourner un film avec des intermittents du spectacle, le tout financé par l’Etat. Avec très peu de moyens, l'équipe a donc réalisé un film. En voyant les premiers rushs, le réalisateur a trouvé ce dernier très bien joué et très bien écrit mais très mal dirigé. Il a alors trouvé un meilleur financement, et a retourné toutes les scènes pour en faire un long métrage.
Le film a été entièrement tourné au château du Tronchet dans la Sarthe.
Entre les deux derniers films d'Ali Borgini, inédits en salle, et Le Dernier week-end, plus de 30 ans se sont écoulés. Cette pause n'était pas vraiment voulue par le réalisateur. En effet, celui-ci a dû, dans les années 1980, arrêter le tournage de son troisième film, faute de fonds. Il a donc décidé de devenir distributeur tout en continuant à écrire et à réaliser des documentaires pour la télévision.
Selon le réalisateur, lorsqu'on est enfermé on parle, on réfléchit, on raisonne, on argumente... Ceci explique l'abondance de dialogues dans ce film, où les personnages sont obligés de rester dans le même lieu durant plusieurs jours.
Ali Borgini n'avait pas réellement de références avant de réaliser Le Dernier week-end. En revanche, après avoir vu le film terminé, il estime que certaines scènes font penser aux romans d'Agatha Christie et au film Festen.
Avec Le Dernier week-end, Ali Borgini a voulu prendre ses distances avec le cinéma d'auteur classique : "On peut faire du cinéma sans forcément passer par l'establishment. Il faut trouver d'autres sources de financement, loin des sources classiques qui sont toutes saturées, avec en plus, le risque de formatage qui en découle. Et surtout remettre les créateurs au centre du dispositif."
Selon Ali Borgini, Le Dernier week-end a un propos très contemporain qui dénonce la "folie futile qui pousse à accumuler les richesses". En mettant en scène un personnage obsédé par l'argent, le réalisateur à voulu évoquer le cynisme qui règne dans nos sociétés.
Le film a reçu le Prix Henri Langlois lors du Festival de Vincennes de 2010.