De quoi ça parle ?
Alors qu'elle traque un tueur en série, l'agent du FBI Emily Byrne disparaît sans laisser de traces et finit par être déclarée morte. Six ans plus tard, elle est finalement retrouvée dans une cabane perdue au beau milieu des bois, entre la vie et la mort, sans aucun souvenir des années qui se sont écoulées depuis sa disparition. Une fois rétablie, elle découvre que Nick, son mari, a refait sa vie avec une autre femme, que Flynn, leur fils de neuf ans considère désormais comme sa mère. Un coup dur pour Emily qui n'est pas au bout de ses surprises puisque, au même moment, les meurtres recommencent et la jeune femme devient alors le principal suspect dans cette nouvelle affaire.
Chaque mercredi à 20h55 sur RMC Story à partir du 30 janvier
À quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
Lancée à l'automne 2017 sur le réseau payant de Sony AXN dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique latine, Absentia, série américaine produite par Sony Pictures Television, a permis à Stana Katic, l'interprète de Kate Beckett dans Castle, de faire son grand retour sur le petit écran, un peu plus d'un an après l'arrêt du cop show à succès avec Nathan Fillion au terme de sa huitième saison. Elle devient alors pour la première fois la star de sa propre série et trouve, avec Emily Byrne, un rôle bien plus sombre que celui de Beckett. L'occasion pour les fans de Castle de la découvrir sous un nouveau jour.
À ses côtés, Patrick Heusinger, vu dans Gossip Girl, Casual, et Girlfriends' Guide to Divorce, Cara Theobold (Downton Abbey), Neil Jackson (Quantum of Solace, Make it or Break it), ou encore Bruno Bichir (The Bridge, Narcos, Titans) complètent la distribution de ce thriller dont la première saison compte 10 épisodes.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Déjà diffusée en France sur Altice Studios fin 2017, Absentia arrive dès ce soir sur RMC Story, canal 23 de la TNT, pour sa première diffusion gratuite. De quoi ravir les fans de Stana Katic ou les amateurs de thrillers à base de serial killers, de manipulations en tous genres, de secrets enfouis, ou de mémoire effacée. À partir du moment où ils ne sont pas trop exigeants et ne s'attendent pas à une série particulièrement bien écrite, bien ficelée, ou encore magnifiquement interprétée.
Car malgré une ambiance qui rappelle par moments les thrillers européens ou nordiques (à la The Killing), et s'explique probablement par le fait que la série a été tournée en Bulgarie, et une mise en situation efficace, grâce aux premières scènes plutôt haletantes, qui posent les bases du mystère Emily et se concentrent sur la mission sauvetage du FBI et de son mari pour la retrouver et la sortir du caisson rempli d'eau dans lequel elle est enfermée, Absentia boit rapidement la tasse. La série, co-créée par l'un des scénaristes de Rambo 5, accumule en effet les invraisemblances et les clichés, et peine à façonner des personnages auxquels on s'attache, l'héroïne et son mari y compris. Le scénario, vu et revu, n'est pas non plus aidé par des performances d'acteurs assez médiocres (à l'exception de Katic qui s'en sort bien, mais qui méritait mieux) et par un cadre bulgare qu'on essaye de nous faire passer pour Boston et ses environs (pour des questions de budget très certainement).
Au final, on se retrouve donc face à un thriller qui remplit tout de même en partie sa mission principale - celle de divertir - mais qui devrait avoir du mal à contenter ceux qui attendent davantage d'une série qu'une succession de rebondissements moyen et de courses poursuites. Ou ceux qui ont déjà dévoré The Killing, Tunnel, Broadchurch, ou même tous les polars et thrillers auxquels nous avons droit chaque année au cinéma, souvent bien plus réussis dans le même genre. Car en l'état, Absentia ressemble plutôt à un téléfilm à suspense de l'après-midi, et on peine à imaginer à quoi va ressembler la saison 2, déjà commandée. Même si le final de cette première salve d'épisodes laisse bien la porte ouverte à une suite pas franchement utile.
Absentia vue par Stana Katic lors du festival de Monte-Carlo 2017 :