Attention, cet article comporte des spoilers sur la saison 1 de Maniac, il est fortement conseillé d’avoir vu la série avant de le lire !
La science-fiction
Dès le premier épisode, le spectateur est plongé dans un monde dystopique où la science-fiction flirte avec la poésie. Comme dans Blade Runner ou Altered Carbon, la publicité est omniprésente. En cas de problème financier, la banque envoie un "ad buddy", un employé chargé de lire à voix haute des publicités aux personnes en manque de liquidités. Dans un autre genre mais tout aussi décalé, impossible de ne pas craquer devant deux inventions hyper mignonnes de Maniac : un mini-robot nettoyeur de trottoirs et un automate koala de couleur violette qui joue aux échecs !
La parodie
Alors que les personnages prennent l'essai pharmaceutique très au sérieux, tout semble indiquer que c'est une mascarade, comme le soupçonne un infirmier sarcastique. Dans le 2e épisode, la vidéo kitsch montrée aux cobayes fait penser à une parodie de la Dharma Initiative (l'expérience scientifique de la série Lost). Et que dire des trois docteurs Robert Muramoto, Azumi Fujita et James Mantleray ? Accès de colère, tabagisme compulsif, relation maternelle envahissante : chaque chercheur possède un défaut exagéré qui le rend plus comique que crédible.
La comédie américaine des années 80
À la fin de l’épisode 3, et durant tout le 4e, Annie et Owen incarnent un couple vivant dans les années 80 à Long Island. Ils se lancent dans une quête loufoque à la recherche d’un lémurien. Ces parents débordés dont le couple est en pleine perdition sont des stéréotypes de la classe moyenne américaine de ces années-là. Tous deux métamorphosés de la tête au pied, Emma Stone arbore une belle chevelure bouclée vintage et des vêtements colorés totalement passés de mode. Quant à Jonah Hill, il porte fièrement un maillot de football américain. Rien de plus cliché !
Le film noir
Pour leur seconde aventure vécue sous l’effet du comprimé B, Annie et Owen se projettent dans les années 40, lors d’une soirée de spiritisme au manoir de Neberdine. Ils incarnent Arlie et Ollie, deux escrocs venus voler le dernier chapitre de Don Quichotte, d’une valeur inestimable. Ambiance sombre, femmes fatales et mystères rythment cet épisode étonnant faisant écho au film noir, un genre cinématographique au style froid et glamour. Fritz Lang, Alfred Hitchcock et plus tard David Cronenberg et David Lynch sont parmi les maîtres de ce cinéma.
Le surréalisme
Davantage un mouvement esthétique qu'un genre en soi, le surréalisme est omniprésent dans Maniac. L'inconscient des protagonistes fait apparaitre des visions irréelles, comme le popcorn qu'Owen voit partout ou quand Annie se retrouve dans le jardin miniature du labo. Le clin d'oeil surréaliste le plus appuyé est le titre de l'épisode 7 "Ceci n'est pas une perceuse", détournement du célèbre "Ceci n'est pas une pipe" de Magritte. La phrase est prononcée par Gabriel Byrne, alors qu'il tient dans les mains la mèche de perceuse qui lui a bel et bien servi à trouer le crâne d'une victime.
L'heroic fantasy
À la manière du Seigneur des Anneaux, Annie (Emma Stone) et Ellie (Julia Garner) partent à l'aventure en quête du Lac des nuages dans les épisodes 7 et 8. Les deux femmes sont grimées en elfes, oreilles pointues, longue chevelure tressée, capes vertes, arc et flèches pour complèter la panoplie de la parfaite héroïne d'héroic fantasy. Annie et sa soeur traversent de nombreux décors montagneux et des espaces verts comme dans les livres de Tolkien mais l'ambiance médievale n'est pas non plus sans rappeler la série Game of Thrones.
Le film de gangsters
Très perturbé par son histoire familiale, Owen traverse un univers sombre lors de la deuxième phase de l'expérience. Il se retrouve dans un milieu mafieux, où son père est le chef d'un gang brutal et sanguinaire. Jonah Hill est affublé d'un look qui évoque les pires clichés des gangsters des rues américains : dents en argent, cheveux coiffés en natte, tatouage dans le cou et chaînes en or qui brillent... A mi-chemin entre le cinéma de Quentin Tarantino pour l'ultraviolence et Ghost Dog, pour les images blafardes et l'ambiance contemplative.
Le film de guerre
La dernière pilule de l'expérience pharmaceutique fait remonter Annie et Owen dans le temps, dans les années 1950, et les projette devant le conseil de l'OTAN où ils sont pris à partie par les Américains d'un côté et les Russes de l'autre. Cette ambiance de guerre froide est contrebalancée par le jeu hilarant de Jonah Hill dans la peau d'un Islandais hyperémotif. Si la séquence s'engage ensuite dans un enchainement de plus en plus surréaliste, toute ressemblance avec la satire militaire Docteur Folamour de Stanley Kubrick n'est pas à exclure.
La science-fiction
Dès le premier épisode, le spectateur est plongé dans un monde dystopique où la science-fiction flirte avec la poésie. Comme dans Blade Runner ou Altered Carbon, la publicité est omniprésente. En cas de problème financier, la banque envoie un "ad buddy", un employé chargé de lire à voix haute des publicités aux personnes en manque de liquidités. Dans un autre genre mais tout aussi décalé, impossible de ne pas craquer devant deux inventions hyper mignonnes de Maniac : un mini-robot nettoyeur de trottoirs et un automate koala de couleur violette qui joue aux échecs !
La parodie
Alors que les personnages prennent l'essai pharmaceutique très au sérieux, tout semble indiquer que c'est une mascarade, comme le soupçonne un infirmier sarcastique. Dans le 2e épisode, la vidéo kitsch montrée aux cobayes fait penser à une parodie de la Dharma Initiative (l'expérience scientifique de la série Lost). Et que dire des trois docteurs Robert Muramoto, Azumi Fujita et James Mantleray ? Accès de colère, tabagisme compulsif, relation maternelle envahissante : chaque chercheur possède un défaut exagéré qui le rend plus comique que crédible.
La comédie américaine des années 80
À la fin de l’épisode 3, et durant tout le 4e, Annie et Owen incarnent un couple vivant dans les années 80 à Long Island. Ils se lancent dans une quête loufoque à la recherche d’un lémurien. Ces parents débordés dont le couple est en pleine perdition sont des stéréotypes de la classe moyenne américaine de ces années-là. Tous deux métamorphosés de la tête au pied, Emma Stone arbore une belle chevelure bouclée vintage et des vêtements colorés totalement passés de mode. Quant à Jonah Hill, il porte fièrement un maillot de football américain. Rien de plus cliché !
Le film noir
Pour leur seconde aventure vécue sous l’effet du comprimé B, Annie et Owen se projettent dans les années 40, lors d’une soirée de spiritisme au manoir de Neberdine. Ils incarnent Arlie et Ollie, deux escrocs venus voler le dernier chapitre de Don Quichotte, d’une valeur inestimable. Ambiance sombre, femmes fatales et mystères rythment cet épisode étonnant faisant écho au film noir, un genre cinématographique au style froid et glamour. Fritz Lang, Alfred Hitchcock et plus tard David Cronenberg et David Lynch sont parmi les maîtres de ce cinéma.
Le surréalisme
Davantage un mouvement esthétique qu'un univers en soi, le surréalisme est omniprésent dans Maniac. L'inconscient des protagonistes fait apparaitre des visions irréelles, comme le popcorn qu'Owen voit partout ou quand Annie se retrouve dans le jardin miniature du labo. Le clin d'oeil surréaliste le plus appuyé est le titre de l'épisode 7 "Ceci n'est pas une perceuse", détournement du célèbre "Ceci n'est pas une pipe" de Magritte. La phrase est prononcée par Gabriel Byrne, alors qu'il tient dans les mains la mèche de perceuse qui lui a bel et bien servi à trouer le crâne d'une victime.
L'heroic fantasy
À la manière du Seigneur des Anneaux, Annie (Emma Stone) et Ellie (Julia Garner) partent à l'aventure en quête du Lac des nuages dans les épisodes 7 et 8. Les deux femmes sont grimées en elfes, oreilles pointues, longue chevelure tressée, capes vertes, arc et flèches pour complèter la panoplie de la parfaite héroïne d'héroic fantasy. Annie et sa soeur traversent de nombreux décors montagneux et des espaces verts comme dans les livres de Tolkien mais l'ambiance médievale n'est pas non plus sans rappeler la série Game of Thrones.
Le film de gangsters
Très perturbé par son histoire familiale, Owen traverse un univers sombre lors de la deuxième phase de l'expérience. Il se retrouve dans un milieu mafieux, où son père est le chef d'un gang brutal et sanguinaire. Jonah Hill est affublé d'un look qui évoque les pires clichés des gangsters des rues américains : dents en argent, cheveux coiffés en natte, tatouage dans le cou et chaînes en or qui brillent... A mi-chemin entre le cinéma de Quentin Tarantino pour l'ultraviolence et Ghost Dog, pour les images blafardes et l'ambiance contemplative.
Le film de guerre
La dernière pilule de l'expérience pharmaceutique fait remonter Annie et Owen dans le temps, dans les années 1950, et les projette devant le conseil de l'OTAN où ils sont pris à partie par les Américains d'un côté et les Russes de l'autre. Cette ambiance de guerre froide est contrebalancée par le jeu hilarant de Jonah Hill dans la peau d'un Islandais hyperémotif. Si la séquence s'engage ensuite dans un enchainement de plus en plus surréaliste, toute ressemblance avec la satire militaire Docteur Folamour de Stanley Kubrick n'est pas à exclure.