AlloCiné : Quel bilan tirez-vous de ces premières semaines de diffusion ?
Mélanie Maudran : Plutôt positif, j'ai envie de dire (rires). On est ravi, on n'avait pas de chiffres en tête. On nous avait dit que ça allait se faire sur le long terme, qu'on allait nous laisser le temps de s'installer, donc on n'était même pas dans l'attente d'un tel score pour un commencement. Évidemment au bout d'une semaine on peut se dire que c'est juste l'effet de surprise, mais là après plusieurs semaines on se dit qu'on est sûrement parvenu à fidéliser une partie du public et ça c'est vraiment génial. Nous sommes tous très heureux.
Comment êtes-vous arrivée sur le projet Un Si Grand Soleil ?
J'ai été contactée par la production, qui a appelé mon agent et m'a demandé si ça pouvait m'intéresser de jouer dans une série quotidienne. Comme vous le savez sûrement, je m'étais arrêtée quelques temps, pour faire une pause et répondre à un vrai désir de faire autre chose et de m'occuper de mes enfants. Mais je commençais à me dire, tout doucement, "Tiens, ils vont faire leur rentrée scolaire, donc peut-être que je vais pouvoir retravailler un petit peu". Je suis donc allée les rencontrer pour en discuter avec eux et j'ai fait des essais avec Gary Guénaire et Jérémy Banster. Et ça s'est tellement bien passé qu'on a été pris tous les trois et qu'on forme aujourd'hui une famille à l'écran.
Je suppose qu'on hésite beaucoup avant d'accepter de se lancer dans une aventure quotidienne, qui peut potentiellement nous engager des années à un rythme de tournage très soutenu ?
Bien sûr, ce n'est pas une décision que j'ai prise à la légère. Je sais ce que ça implique pour ma famille. Mais quand j'ai parlé avec Toma de Matteis [le producteur de la série, ndlr], quand j'ai su les ambitions qu'ils avaient pour la série, ils nous l'ont d'ailleurs prouvé par la suite en programmant la série à 20h40, ce qui n'était pas prévu au départ, je n'ai pas regretté mon choix car son discours était cohérent avec ce que j'ai vu à l'écran par la suite.
Vous avez débuté en 1998 dans un feuilleton quotidien, Cap des Pins. Retrouver ce format 20 ans plus tard, c'est un clin d'oeil et un parallèle qui vous a fait sourire ?
On peut toujours faire des parallèles avec ce qu'on a déjà fait. J'ai connu un format semblable avec Cap des Pins, c'est vrai, donc ça m'a permis d'aborder en connaissance de cause Un Si Grand Soleil, même si le rythme est encore plus intense je pense. Et puis les moyens ont beaucoup évolué. Mais oui, c'est vrai, j'ai connu ce format et ça m'a permis d'aborder cette nouvelle aventure plus sereinement.
Quel souvenir gardez-vous de cette époque, que ce soit Cap des Pins ou Sous le soleil ?
Jeune comédienne qui découvre mon métier. Je retrouve ça un petit peu à travers Gary aujourd'hui. Il me rappelle moi quand j'avais le même âge. Il est pris un peu dans un tourbillon, il tourne beaucoup, donc il apprend son métier de cette manière et c'est important. Car c'est bien d'aller dans des écoles mais c'est aussi formidable d'avoir la possibilité d'être sur le terrain et de tourner beaucoup de scènes par jour. Ça fait que lorsqu'on est dans le luxe de 2 scènes par jour au cinéma ou 3-4 dans un téléfilm, ça rend les choses plus faciles.
Les gens vous parlent encore beaucoup de ces séries de vos débuts ?
Oui bien sûr. Les gens suivent le parcours d'un comédien quand ils l'aiment. Mais ça dépend des gens. Parfois c'est Frank Riva, parfois c'est Cap des Pins. Il y a des sensibilités différentes et les gens ont été touchés par plusieurs rôles que j'ai pu incarner.
Un triangle amoureux a commencé à se dessiner entre Claire, Julien, et Manu au fil des premières semaines de Un Si Grand Soleil. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur ce qui les attend par la suite ?
Je ne peux pas dire grand-chose (rires). Mais effectivement, Claire n'est pas la meilleure en ce qui concerne les relations amoureuses. Évidemment, son amour de jeunesse, Julien, est quelque part un amour impossible. Mais elle l'a terriblement aimé, c'est le père de son enfant, et ils sont donc liés à vie. Mais Claire, en constatant que cette histoire est très compliquée, voire impossible, va peut-être se laisser la chance de vivre autre chose quand même. Elle a peut-être droit au bonheur cette fille-là (rires).
On sait que les feuilletons quotidiens aiment multiplier les retournements de situation. Est-ce qu'on doit douter du fait que Julien soit réellement le père de Théo ?
Effectivement, il n'y a pas de preuve ADN, mais je pense quand même que c'est plus ou moins acté que c'est bel et bien la vérité.
Votre personnage sera toujours aussi présent dans les futures arches narratives ou est-ce que ça va tourner un peu ?
Au jour d'aujourd'hui je suis toujours aussi présente, mais je pense qu'à un moment donné ça va un peu se calmer. Notamment au mois d'octobre, en terme de tournage. C'est nécessaire pour recharger les batteries et permettre à d'autres intrigues de se développer. Et puis Claire a tellement été dans l'intensité des événements ces premiers mois, à un moment donné c'est comme dans la vie, les choses se calment et heureusement.
Quel genre de spectatrice est Mélanie Maudran ?
- Votre série culte ? Friends, parce que c'est la base, tout vient de là.
- La série de votre enfance ? J'hésite entre Madame est servie et La Petite maison dans la prairie, évidemment (rires).
- La dernière série que vous avez binge-watché ? This is Us. J'attends la saison 3 avec impatience. Et La Casa de Papel aussi, il ne faut pas l'oublier.
- Votre premier souvenir de spectatrice ? Je me rappelle avoir vu Hook au cinéma, ça m'a beaucoup marqué lorsque j'étais enfant. Et à la télé je me souviens avoir regardé Les Oiseaux se cachent pour mourir avec ma mère. D'où peut-être mon goût pour les sagas (rires).
- La dernière série qui vous a fait pleurer ? Là en ce moment je suis dans The Handmaid's Tale et son lien avec sa fille, qu'elle essaye coûte que coûte de récupérer, je trouve ça bouleversant. J'en suis à la fin de la saison 2... Regardez j'en ai la chair de poule rien qu'en vous en parlant (rires).
- Le film que vous pourriez revoir 100 fois ? Ça m'est un peu passé aujourd'hui mais je l'ai quand même vu 100 fois donc je suis obligée de dire Dirty Dancing.
La bande-annonce de Un Si Grand Soleil :