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    Emma Colberti - Un Si Grand Soleil : "Eve cache une blessure intense qu'on va découvrir au fil des épisodes" [INTERVIEW]

    De passage il y a quelques jours au festival de la fiction TV de La Rochelle, Emma Colberti est revenue pour nous sur le bon démarrage de "Un Si Grand Soleil" sur France 2, sur son personnage d'Eve Prodi, et sur l'aventure "Jamais deux sans toi...t".

    Philippe LE ROUX - FTV

    AlloCiné : Un Si Grand Soleil a très bien démarré sur France 2. Quel bilan tirez-vous de ces premières semaines de diffusion ?

    Emma Colberti : Ce qui nous fait hyper plaisir c'est que les gens sont au rendez-vous. On ne peut pas dire qu'on s'y attendait ou qu'on ne s'y attendait pas, c'est toujours l'inconnu, mais c'est vrai que l'horaire de diffusion est génial. Ça c'était la belle surprise. Le bilan est donc quand même ultra positif, mais néanmoins on tient le cap, on ne relâche rien, et on continue à donner le maximum de nous-mêmes chaque jour.

    Comment êtes-vous arrivée sur le projet de ce feuilleton quotidien ?

    Tout simplement, en passant une audition. D'abord j'ai passé une audition pour le rôle de Claire Estrela. Je pense que j'étais réellement un peu trop âgée pour le rôle, car j'ai dix ans de plus que Mélanie Maudran, et je pense que je n'étais pas faite pour ce personnage. Ensuite ils m'ont envisagée sur le rôle d'Alice Bastide, la femme de Julien, et pour le coup pareil je ne correspondais pas. Et finalement Toma de Matteis, le producteur, avec qui j'avais travaillé par ailleurs sur un Meurtres à..., s'est rappelé de moi, voulait travailler à nouveau avec moi, et il m'a proposé le rôle d'Eve Prodi. Et tout de suite ça a été une évidence. C'était le personnage qui me correspondait le plus.

    On sait peu de choses pour l'instant sur Eve, hormis qu'elle est professeur de français au lycée. Que pouvez-vous nous dire sur elle ?

    Ce que je peux vous dire c'est qu'Eve apparaît assez autoritaire et que cette espèce de colère qu'elle a en elle cache quelque chose, cache une blessure intense, qu'on va découvrir au fil des épisodes. C'est une femme blessée, qui va trouver beaucoup de réconfort dans les bras de Virgile (Fred Bianconi), le père de Léa (Marthe Fieschi), une de ses élèves.

    Vous aviez déjà joué dans une série quotidienne, Jamais deux sans toi...t, dans les années 1990. Vous avez eu une hésitation avant de vous relancer dans une aventure quotidienne comme celle-ci ?

    Non, absolument pas. Jamais deux sans toi...t à l'époque ça a été une expérience formidable pour moi et ça reste un souvenir profond et très marqué dans mon parcours de comédienne. Au contraire, j'attendais même un peu un projet comme celui-ci. Je suis très heureuse qu'il se soit présenté et je pense que l'avenir, en terme d'audiovisuel, c'est vraiment la série.

    Fabien MALOT / FTV

    Les gens vous parlent encore beaucoup de Jamais deux sans toi...t ?

    Oui, c'est encore là, toujours. Peut-être pas chez la jeune génération, mais vu que c'est encore diffusé sur le câble et que les gens peuvent voir les épisodes sur Youtube, oui, on m'en parle encore beaucoup.

    Vous vous rendiez compte à l'époque que c'était une série en avance sur son temps, notamment par ce procédé qui voyait les personnages s'adresser à la caméra et aux téléspectateurs ?

    Oui, totalement. Et ce qui était aussi tout nouveau pour l'époque c'est que l'auteur principal et le dialoguiste c'était Eric Assous, un homme de théâtre qui a fomenté des histoires vraiment top. On a créé une équipe de comédiens avec des comédiens essentiellement de théâtre, donc on avait cet esprit de troupe et je pense que ça se ressentait à l'image. Il y a vraiment eu une alchimie incroyable. Et tout ça on le doit en partie à Christine Coutin, qui travaille aujourd'hui sur Plus belle la vie, et qui était à l'époque la productrice de Jamais deux sans toi...t. C'est grâce à elle que tout a commencé. C'est une femme formidable et Jamais deux sans toi...t était à son image. Et j'ai envie de dire qu'aujourd'hui, sur Un Si Grand Soleil, c'est un peu la même chose. La cohésion, l'amitié, le côté tranquille et travailleur qui se dégage sur le tournage est à l'image de notre producteur Toma de Matteis.

    Qu'est-ce que vous pouvez dire sur la prochaine arche narrative de Un Si Grand Soleil, qui débute début octobre ?

    Je n'ai malheureusement pas le droit de vous révéler grand-chose, mais je peux quand même dire que de nouveaux personnages vont faire leur apparition et que, en ce qui concerne mon personnage, les choses vont évoluer considérablement.

    Vous avez des envies pour votre personnage ? Peut-être des choses ou un registre que vous n'avez encore jamais pu jouer au cours de votre carrière ?

    Oui, si je pousse un peu mon personnage de Eve, par rapport à tout ce qu'elle vit, peut-être une femme qui sombrerait petit à petit dans une forme de folie dépressive. Une femme qui perd pied par rapport à elle-même, par rapport à sa vie, et une renaissance derrière. C'est-à-dire "Comment je me reconstruis après avoir été détruite, après avoir reçu tant de coups ? Comment je me relève ?". Ça c'est quelque chose qui pourrait me plaire.

    On vous a vue récemment dans L'Accident sur France 3. Est-ce que vous avez d'autres projets à venir, ou d'autres fictions tournées avant Un Si Grand Soleil en attente de diffusion ?

    Non parce qu'en fait j'ai été au théâtre entre temps. J'avais envie de revenir au théâtre, ça me manquait beaucoup. Je me suis consacrée à une pièce qui a été jouée au Théâtre du Gymnase et qui s'appelait Betty. Et donc non, il n'y a pas eu d'autres tournages depuis.

    Un Si Grand Soleil : la bande-annonce des épisodes du 24 au 28 septembre 2018 :

     

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