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    Westworld : après l'épisode Shogun World, 10 films de samouraïs japonais à (re)voir absolument
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Vous avez aimé l'épisode Shogun World de la seconde saison de "Westworld" ? Alors ne manquez pas ces 10 classiques du chanbara, les films de samouraïs japonais !

    D.R.

    Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa

    Les Sept Samouraïs(1954) est le tout premier chanbara réalisé par Akira Kurosawa, mais également son plus célèbre. Le légendaire cinéaste a ensuite exploré à travers plusieurs autres films à succès, parmi lesquels Le Garde du corps (Yojimbo), La Forteresse cachée (source d'inspiration principale de George Lucas pour la réalisation de Star Wars), Le Château de l'araignée ou encore Sanjuro. A noter que Les Sept Samouraïs a fait l'objet d'un remake américain avec le western Les Sept mercenaires, qui mettait en scène Yul Brynner... la star du film Westworld !

    Zatoichi

    La série de films Zatoichi met en scène les pérégrinations à travers le Japon d'un masseur aveugle doué comme personne à l'art du sabre. Elle est composée de 26 volets, tournés pour la plupart durant les années 60 et 70 avec l'emblématique Shintarō Katsu dans le rôle-titre. Après cette première incarnation restée à jamais ancrée dans les mémoires cinéphiles, il a fallu attendre 2003 pour voir le personnage réapparaître sur un écran de cinéma avec le long métrage Zatoichi, dirigé et interprété par Takeshi Kitano (Lion d'argent à la Mostra de Venise).

    Baby Cart

    Autre série de chanbara extrêmement populaire au Japon, Baby Cart suit les aventures d'Itto Ogami, bourreau officiel d'un seigneur, qui choisit de partir exil avec son fils Daigoro après avoir été condamné au harakiri par le complotiste clan Yagiu. Adaptés du manga Lone Wolf and Cub, les six épisodes de cette saga ont été produits entre 1972 et 1974. A noter que la star des films Baby Cart Tomisaburo Wakayama n'est autre que le frère aîné de Shintarō Katsu, lui-même interprète de Zatoichi.

    Harakiri de Masaki Kobayashi

    Chanbara considéré dès sa sortie en 1962 comme sulfureux pour sa représentation hyper-réaliste du hara-kiri, le suicide rituel des samouraïs, Harakiri de Masaki Kobayashi a également marqué les esprits pour son propos politique contestataire, alors qu'il retrace le combat d'un homme face à l'oppulence d'un clan, alors que lui même vit dans la misère et a vu chacun des membres de sa famille succomber à la famine. Lauréat du prix du jury au Festival de Cannes, Harakiri aura également permis de révéler au grand public le talent de Tatsuya Nakadai, l'autre muse (avec Toshirô Mifune) du grand Akira Kurosawa.

    Goyôkin, l'or du shogun de Hideo Gosha

    Relecture du chanbara comme l'ont été à la même époque les westerns spaghetti (on pense notamment au Grand Silence de Sergio Corbucci et ses plaines enneigées), Goyôkin met en scène l'incontournable acteur caméléon Tatsuya Nakadai, en samouraï hanté par les crimes commis par son propre clan. Alors qu'il apprend que ses compagnons d'armes s'apprêtent à réitérer leurs crimes, ce dernier décide de leur barrer la route. Premier film japonais tourné en format panavision, Goyôkin est certainement l'oeuvre la plus aboutie de son réalisateur Hideo Gosha, mélange de beauté sauvage, de poésie baroque et d'éclairs de violence.

    Lady Snowblood

    Après Zatoichi et Baby Cart, Lady Snowblood est sans consteste la troisième grande saga de chanbara. Source d'inspiration de Quentin Tarantino pour le personnage d'O-Ren Ishii (Lucy Liu) dans Kill Bill: volume 1, cette adaptation en deux volets du manga éponyme, ce diptyque offre à Meiko Kaji le rôle de Yuki, une jeune femme née d'un viol, prête à tout pour venger sa mère morte en couches et sa famille massacrée par un quatuor criminel. Affaire de vengeance, cette quête sanglante est également pour elle l'occasion de faire payer ceux qui par leurs méfaits l'ont privé d'enfance et donc d'innocence.

    La Légende de Musashi de Hiroshi Inagaki

    Il n'y a pas eu de samouraï plus célèbre dans l'Histoire du Japon que Miyamoto Musashi. Légendaire bretteur ayant vécu entre les XVIème et XVIIème siècles aux premières années de l'ère Edo, son histoire a notamment donné lieu à une célèbre adaptation littéraire en deux volumes (La Pierre et le sabre et La Parfaite lumière) par Eiji Yoshikawa, considéré encore à ce jour comme un ouvrage de référence. C'est d'ailleurs ce roman qui a servi d'inspiration à la trilogie La Légende de Musashi (Oscar du meilleur film étranger en 1956) avec dans le rôle-titre Toshirô Mifune, à l'affiche cette même année des Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa et consacré depuis comme le plus illustre acteur japonais de tous les temps.

    13 assassins de Takashi Miike

    Premier opus de son "diptyque" consacré à la relecture de deux classiques du cinéma (il sort l'année suivante un remake de Harakiri de Masaki Kobayashi), 13 assassins offre à l'hyperactif réalisateur Takashi Miike (sept films réalisés sur la seule année de 1999 !) l'occasion de s'essayer au chanbara, auquel il rend un vibrant hommage avec cette nouvelle version du film éponyme d'Eiichi Kudo (1963), qui suit la mission suicide menée par une poignée de guerriers pour tuer un seigneur sanguinaire. De ce film épique, construit comme un hommage au genre mais également au code d'honneur des samouraïs, résulte une oeuvre plus contemplative que les précédentes réalisations de Takashi Miike, où l'on retrouve cependant l'ultra-violence qui caractérise son oeuvre, sans pour autant tomber dans la surenchère de gore comme l'ont été certains de ses films les plus extrêmes, tels que Ichi the Killer ou Audition.

    Le Sabre du mal de Kihachi Okamoto

    Adapté du chef d'oeuvre littéraire Le Passage du Grand Bouddha de Kaizan NakazatoLe Sabre du mal est un chanbara crépusculaire, qui dépeint la fin de l'ère des samouraïs à l'aube du XXème siècle : alors que certains tente de s'adapter à leur époque d'autres se réfugient dans la voie de la violence. Détenteur d'une botte de combat invincible, Ryunosuke Tsukue (Tatsuya Nakadai) tue son adversaire lors d'un simple match d'exhibitions. Ici, le samouraï n'est plus le héros, ni le garant d'un code d'honneur répondant à une morale, mais le gardien d'une époque archaïque et désanchantée, symbole d'un Japon vieillissant, empêtré dans des traditions issues d'un autre temps.

    Samuraï Champloo, Afro Samuraï... des chanbaras en séries

    De nombreuses séries ont également revisité le genre du chanbara, qu'il s'agisse de productions live telles que Zatoichi (quatre saisons) ou Shadow Warriors avec Sonny Chiba, ou d'animés comme Kenshin le vagabondSamurai Deeper KyoAfro Samuraï ou encore Samuraï Champloo.

    Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa

    Les Sept Samouraïs(1954) est le tout premier chanbara réalisé par Akira Kurosawa, mais également son plus célèbre. Le légendaire cinéaste a ensuite exploré à travers plusieurs autres films à succès, parmi lesquels Le Garde du corps (Yojimbo), La Forteresse cachée (source d'inspiration principale de George Lucas pour la réalisation de Star Wars), Le Château de l'araignée ou encore Sanjuro. A noter que Les Sept Samouraïs a fait l'objet d'un remake américain avec le western Les Sept mercenaires, qui mettait en scène Yul Brynner... la star du film Westworld !

    Zatoichi

    La série de films Zatoichi met en scène les pérégrinations à travers le Japon d'un masseur aveugle doué comme personne à l'art du sabre. Elle est composée de 26 volets, tournés pour la plupart durant les années 60 et 70 avec l'emblématique Shintarō Katsu dans le rôle-titre. Après cette première incarnation restée à jamais ancrée dans les mémoires cinéphiles, il a fallu attendre 2003 pour voir le personnage réapparaître sur un écran de cinéma avec le long métrage Zatoichi, dirigé et interprété par Takeshi Kitano (Lion d'argent à la Mostra de Venise).

    Baby Cart

    Autre série de chanbara extrêmement populaire au Japon, Baby Cart suit les aventures d'Itto Ogami, bourreau officiel d'un seigneur, qui choisit de partir exil avec son fils Daigoro après avoir été condamné au harakiri par le complotiste clan Yagiu. Adaptés du manga Lone Wolf and Cub, les six épisodes de cette saga ont été produits entre 1972 et 1974. A noter que la star des films Baby Cart Tomisaburo Wakayama n'est autre que le frère aîné de Shintarō Katsu, lui-même interprète de Zatoichi.

    Harakiri de Masaki Kobayashi

    Chanbara considéré dès sa sortie en 1962 comme sulfureux pour sa représentation hyper-réaliste du hara-kiri, le suicide rituel des samouraïs, Harakiri de Masaki Kobayashi a également marqué les esprits pour son propos politique contestataire, alors qu'il retrace le combat d'un homme face à l'oppulence d'un clan, alors que lui même vit dans la misère et a vu chacun des membres de sa famille succomber à la famine. Lauréat du prix du jury au Festival de Cannes, Harakiri aura également permis de révéler au grand public le talent de Tatsuya Nakadai, l'autre muse (avec Toshirô Mifune) du grand Akira Kurosawa.

    Goyôkin, l'or du shogun de Hideo Gosha

    Relecture du chanbara comme l'ont été à la même époque les westerns spaghetti (on pense notamment au Grand Silence de Sergio Corbucci et ses plaines enneigées), Goyôkin met en scène l'incontournable acteur caméléon Tatsuya Nakadai, en samouraï hanté par les crimes commis par son propre clan. Alors qu'il apprend que ses compagnons d'armes s'apprêtent à réitérer leurs crimes, ce dernier décide de leur barrer la route. Premier film japonais tourné en format panavision, Goyôkin est certainement l'oeuvre la plus aboutie de son réalisateur Hideo Gosha, mélange de beauté sauvage, de poésie baroque et d'éclairs de violence.

    Lady Snowblood

    Après Zatoichi et Baby Cart, Lady Snowblood est sans consteste la troisième grande saga de chanbara. Source d'inspiration de Quentin Tarantino pour le personnage d'O-Ren Ishii (Lucy Liu) dans Kill Bill: volume 1, cette adaptation en deux volets du manga éponyme, ce diptyque offre à Meiko Kaji le rôle de Yuki, une jeune femme née d'un viol, prête à tout pour venger sa mère morte en couches et sa famille massacrée par un quatuor criminel. Affaire de vengeance, cette quête sanglante est également pour elle l'occasion de faire payer ceux qui par leurs méfaits l'ont privé d'enfance et donc d'innocence.

    La Légende de Musashi de Hiroshi Inagaki

    Il n'y a pas eu de samouraï plus célèbre dans l'Histoire du Japon que Miyamoto Musashi. Légendaire bretteur ayant vécu entre les XVIème et XVIIème siècles aux premières années de l'ère Edo, son histoire a notamment donné lieu à une célèbre adaptation littéraire en deux volumes (La Pierre et le sabre et La Parfaite lumière) par Eiji Yoshikawa, considéré encore à ce jour comme un ouvrage de référence. C'est d'ailleurs ce roman qui a servi d'inspiration à la trilogie La Légende de Musashi (Oscar du meilleur film étranger en 1956) avec dans le rôle-titre Toshirô Mifune, à l'affiche cette même année des Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa et consacré depuis comme le plus illustre acteur japonais de tous les temps.

    13 assassins de Takashi Miike

    Premier opus de son "diptyque" consacré à la relecture de deux classiques du cinéma (il sort l'année suivante un remake de Harakiri de Masaki Kobayashi), 13 assassins offre à l'hyperactif réalisateur Takashi Miike (sept films réalisés sur la seule année de 1999 !) l'occasion de s'essayer au chanbara, auquel il rend un vibrant hommage avec cette nouvelle version du film éponyme d'Eiichi Kudo (1963), qui suit la mission suicide menée par une poignée de guerriers pour tuer un seigneur sanguinaire. De ce film épique, construit comme un hommage au genre mais également au code d'honneur des samouraïs, résulte une oeuvre plus contemplative que les précédentes réalisations de Takashi Miike, où l'on retrouve cependant l'ultra-violence qui caractérise son oeuvre, sans pour autant tomber dans la surenchère de gore comme l'ont été certains de ses films les plus extrêmes, tels que Ichi the Killer ou Audition.

    Le Sabre du mal de Kihachi Okamoto

    Adapté du chef d'oeuvre littéraire Le Passage du Grand Bouddha de Kaizan NakazatoLe Sabre du mal est un chanbara crépusculaire, qui dépeint la fin de l'ère des samouraïs à l'aube du XXème siècle : alors que certains tente de s'adapter à leur époque d'autres se réfugient dans la voie de la violence. Détenteur d'une botte de combat invincible, Ryunosuke Tsukue (Tatsuya Nakadai) tue son adversaire lors d'un simple match d'exhibitions. Ici, le samouraï n'est plus le héros, ni le garant d'un code d'honneur répondant à une morale, mais le gardien d'une époque archaïque et désanchantée, symbole d'un Japon vieillissant, empêtré dans des traditions issues d'un autre temps.

    Samuraï Champloo, Afro Samuraï... des chanbaras en séries

    De nombreuses séries ont également revisité le genre du chanbara, qu'il s'agisse de productions live telles que Zatoichi (quatre saisons) ou Shadow Warriors avec Sonny Chiba, ou d'animés comme Kenshin le vagabond, Samurai Deeper KyoAfro Samuraï ou encore Samuraï Champloo.

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