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    L'Art du crime : "Le vrai héros de la série c'est le duo", selon Nicolas Gob [INTERVIEW]

    Après un joli démarrage vendredi dernier, la série policière "L'Art du crime" continue demain soir sur France 2 avec deux nouveaux épisodes. Nous avons rencontré Nicolas Gob, l'une des deux stars de la série, lors du dernier festival de La Rochelle.

    Claire Garate/Gaumont/FTV

    AlloCiné : Qu'est-ce qui a fait, à la lecture du scénario de L'Art du crime, que vous ayez immédiatement eu envie de vous relancer dans une série, alors que vous sortiez à peine de deux saisons de Chefs ?

    Nicolas Gob : En fait, au départ j'ai eu une mini-réserve, mais qui n'en était pas vraiment une. Je ne voulais pas faire de redite de personnage, dans le sens où Yann dans Chefs est très renfrogné, bourru, tout ça, et que le personnage de Verlay dans L'Art du crime tend à être un peu pareil. Mais ce qui m'a vraiment emballé c'est ce que le vrai héros de la série c'est le duo. Et du coup ça crédibilise mon personnage, ça l'humanise. Ça m'a permis de le trouver vraiment différent de Yann, ou d'autres personnages que j'ai pu interpréter auparavant.

    On pense aussi forcément un peu à votre personnage des Bleus en regardant la série...

    C'est un peu un mix des deux personnages pour le coup, c'est vrai. Yann et Kevin [son personnage dans Les Bleus : Premiers pas dans la police, ndlr]. Antoine Verlay c'est aussi un type proche de ses sentiments au final, qui peut être gentil, qui peut pleurer parfois. Pas juste le mec bourru qu'il paraît être au premier abord.

    Est-ce que vous avez dû suivre une formation auprès de la police ou de l'OCBC pour vous préparer au rôle ?

    Non, du tout, car sur ce personnage-là ce n'était pas vraiment nécessaire en fait. Ce qui était important c'est qu'il n'y connaît rien en art. Il arrive dans un milieu qu'il ne connaît pas, et donc ça ne m'aurait servi à rien de me documenter puisqu'on doit croire au fait qu'il n'y connaît rien. Et à l'image ça fonctionne je trouve. C'est ça aussi qui dessine le duo : Florence Chassagne est une férue d'art absolue et lui, à côté, ne comprend rien à ce qu'elle raconte. C'est vraiment la force de ce duo.

    Claire Garate/Gaumont/FTV

    Les duos mal assortis c'est quelque chose qu'on a déjà pas mal vu, notamment dans des séries américaines comme Castle ou Mentalist. Qu'est-ce qui, selon vous, fait la différence dans L'Art du crime ?

    Je ne sais pas si le but était vraiment de faire la différence. Mais ce qui est certain c'est que c'est une recette qui marche. Et là nous montrons ce genre de couple atypique à la télé française. Et pour le coup, ce qui est différent c'est l'ambiance dans laquelle on les plonge. Le milieu de l'art. Mais ce genre de duos ça existe, ça a existé, et ça existera toujours. On pense à La Chèvre bien sûr, c'est Pierre Richard et Depardieu. C'est ça qui fonctionne et qui plait. Les contradictions, c'est ce que les gens adorent observer.

    Justement, le choix de cet univers particulier, le monde de l'art, c'est, d'après vous, un moyen de surfer sur le succès du Da Vinci Code ? Vous savez si c'était une référence assumée pour les scénaristes ? Car proposer une fiction policère en prime-time qui, en même temps, parle d'art et nous apprend des choses sur De Vinci ou Watteau, c'est quand même un risque pour France 2, non ?

    Je ne crois pas que ça ait été pensé comme ça. Le côté culturel, qui nous apprend des choses, ça fonctionne plutôt bien et je pense que ça a été travaillé pour ça, pour que ce soit ludique et efficace. Après, oui, dans les premiers épisodes on parle de De Vinci, mais ce n'est pas la même âme que le Da Vinci Code, pas le même esprit. Il y a forcément eu un moment où les auteurs ont eu ça en tête, mais ce n'était pas le point de départ pour développer les épisodes.

    Comme dans beaucoup de séries de ce genre, on peut penser qu'il va finir par y avoir un rapprochement amoureux entre les deux héros, sûrement dans quelques saisons si la série connaît le succès. Est-ce que vous savez si c'est une volonté des scénaristes et s'ils ont peur du syndrome Clair de lune [en référence à la série des années 80 avec Bruce Willis et Cybill Shepherd, qui a vu ses audiences s'effondrer une fois les deux personnages principaux en couple] ?

    Oui, on est totalement là-dedans, et les auteurs en sont conscients. C'est d'ailleurs un terme qu'ils utilisent et adorent. Du coup, s'il se passe quelque chose entre Antoine et Florence, je pense qu'il faut attendre le plus longtemps possible. Il faut garder ça sous le coude et le donner aux téléspectateurs dans plusieurs saisons, ou alors le donner et le reprendre. Mais oui, il y a de ça et on en joue complètement. C'est pour ça que je trouve que la série est efficace.

    Thierry Langro

    Vous avez déjà collaboré avec France 2 sur Chefs, et on vous retrouve sur la chaîne avec L'Art du crime, et aussi Le Chalet prochainement. C'est un hasard ou une vraie envie de travailler avec France Télévisions ?

    C'est un heureux hasard. Mais pas non plus un hasard à 100% car tu travailles avec des gens, tu les aimes bien, ils t'aiment bien, ça se passe bien. Et je trouve que les projets à la Fiction de France 2 sont de plus en plus osés et réussis. Et donc quand on me propose un projet comme L'Art du crime ou Le Chalet, je lis, j'aime bien, j'y vais. Je ne me dis pas "C'est France 2, je vais y aller". C'est juste parce que ce qu'on me propose est de qualité.

    Vous savez déjà si France 2 envisage une deuxième saison de L'Art du crime ?

    Tout ce que je sais c'est que la chaîne a commandé l'écriture de nouveaux épisodes, mais évidemment cela dépendra des audiences de la saison 1. On sait tous comment ça fonctionne.

    On le sait, la mode ces dernières années, surtout aux États-Unis, est de faire revenir d'entre les morts des séries terminées depuis plus ou moins longtemps, comme X-Files, La Fête à la maison, ou Gilmore Girls. Au cours d'interviews pour leurs séries respectives, nous avons demandé à Raphaël Lenglet et Elodie Yung, vous anciens partenaires des Bleus, s'ils seraient partants pour un retour de la série, et ils nous ont tous les deux répondu que oui. Et vous, ça vous plairait de les retrouver pour une nouvelle saison des Bleus ?

    Bien sûr, j'y vais direct. C'est des potes, je les adore. On a tellement ri sur cette série. C'était encore un peu à l'ancienne, plus irrévérencieux qu'aujourd'hui. Donc oui, je serais partant, carrément. Mais bon il faudrait qu'Elodie ait le temps car elle est vraiment en train de devenir une star.

    Outre Le Chalet, qui sera diffusée en 2018 sur France, est-ce que vous avez d'autres projets ?

    Je vais tourner la suite de La Promesse du feu, de Christian Faure. Ça s'appelle La Promesse de l'eau et c'est en un seul épisode de 90 minutes cette fois-ci. Et je pense qu'ils aimeraient en faire une collection, avec un ou deux épisodes par an. J'aimerais beaucoup car Christian Faure est dans mon top des réalisateurs. J'adore travailler avec lui.

    L'appel de Raphaël Lenglet à M6 pour relancer "Les Bleus : Premiers pas dans la police" :

     

    L'Art du crime (2017-?)

    L'Art du crime (2017-?)

    Quand je serai grande, je te tuerai (2017)

    La Promesse du feu (2017)

    Chefs (2014-2016)

    La Belle et la Bête (2014)

    Affaires étrangères (2010)

    Un Village français (2009-2016)

    Sa raison d'être (2008)

    Les Bleus : Premiers pas dans la police (2006-2010)

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