Qui veut la peau de Luke Cage ?

Après l'avocat Daredevil et la détective Jessica Jones, Marvel continue sa fructueuse incursion dans le monde des séries, avec l'arrivée de Luke Cage, héros malgré lui à la peau impénétrable. Bien évidemment, à chaque super-héros son alter-ego maléfique, animé de viles intentions et bien décidé à lui pourrir la vie. Manque de peau pour Luke, ils sont trois à vouloir, chacun dans leur style, semer la pagaille dans son Harlem bien-aimé : Cornell Stokes, Shades Alvarez et Mariah Dillard, tous trois interprétés par des sommités dans le petit monde du show TV.

Cornell Stokes, chi va piano va sano

Mélomane et pianiste accompli, Cornell Stokes a dévié du droit chemin dans sa jeunesse, sous la pernicieuse influence de sa grand-mère, Mama Mabel, figure forte parmi la communauté noire du Harlem d'antan. Son amour pour la musique, il le matérialise aujourd'hui avec le Harlem's Paradise, nightclub dont il est propriétaire, qui fait sa fierté et alimente sa notoriété dans le quartier. Le lieu sert aussi de QG pour ses activités malhonnêtes et ses trafics en tout genre. Mais la volonté de Cornell de devenir le nouveau Notorious King d'Harlem va se réduire comme peau de chagrin avec l'arrivée d'un nouvel habitant, Luke Cage et son physique de déménageur de piano, bien décidé à contrarier ses plans.

Sous son costume trois pièces chicos et sa moustache à la Clark Gable, Stokes ne cache aucun super pouvoir. Pas encore de mâchoire bionique donc, ni même des dominos en métal, contrairement au personnage illustré dans les comics Marvel. Les armes de Cottonmouth, ce surnom qu'il abhorre ? Une détermination en acier, et une certaine idée du code de l'honneur, vertu dont tous les super vilains ne peuvent décemment pas se targuer.

Shades Alvarez, lunettes noires pour nuit blanche

Dans l'ombre de Cornell se trouve Shades Alvarez, l'homme aux lunettes de soleil immuablement vissées au visage, comme pour mieux résister au rayonnement parfois néfaste de son mégalo de boss. Il est l'homme de main du caïd Stokes, au verbe rare et réfléchi. Dévoué, le bougre n'est pas non plus prêt à se faire marcher sur les pieds, et demeure l'une des seules personnes à savoir (et pouvoir) raisonner Cornell.

Bien avant l'arrivée du gaillard à Harlem, c'est en prison que Shades a fait la connaissance de Luke Cage, et déjà, les deux n'étaient pas du genre à partager la même table au réfectoire. À l'instar de son patron, Shades ne dispose pas d'habilité super-héroïque, et aucun rayon laser ne sort de ses fidèles solaires. Son flegme à toute épreuve allié à un talent inné pour la manipulation demeurent des armes suffisantes pour grimper dans la hiérarchie criminelle.

Mariah Dillard, Harlem Queen

Dans la famille Stokes, voici Mariah Dillard, cousine du crapuleux propriétaire de discothèque. Femme influente au fort tempérament, elle a choisi de marcher dans les pas de sa grand-mère, Mama Mabel, et de prendre en main le destin de sa ville Harlem. Mais, contrairement aux membres de sa famille, point de revolver ni de règlement de compte, c'est au travers de la politique que Mariah mène son combat... ce qui ne l'empêche pas d'utiliser des moyens plus que douteux pour arriver à ses fins, notamment une étroite collaboration avec son aigrefin cousin, expert ès extorsion. La suprématie familiale ne saurait alors qu'être troublée par les gesticulations de Cage, nouveau venu dans le voisinage, mais aussi par le tempérament borderline de Stokes.

S'ils n'ont pas l'extrême brutalité de l'amoral Kilgrave, marionnettiste de Jessica Jones, ni la cruauté de l'iconique Wilson Fisk, cauchemar de Daredevil, ces trois nouveaux super-vilains risquent de donner du fil à retordre à Luke Cage et son écorce impénétrable, qui va devoir risquer sa peau pour épargner Harlem.