Ticket to Paradise de Ol Parker
Avec George Clooney, Julia Roberts, Kaitlyn Dever...
De quoi ça parle ? Un couple séparé est réuni pour tenter d’empêcher leur fille de commettre la même erreur qu’eux jadis : céder au coup de foudre.
Sur mesure
Ticket To Paradise a été spécialement écrit pour George Clooney et Julia Roberts. D’ailleurs dans une première itération du script les personnages s’appelaient Julius et Georgia, un clin d’œil aux deux stars. Le réalisateur souligne : "Ce film devait ressembler à la suite d’un film qui n’aurait jamais été fait. Il fallait que ce couple nous semble familier, qu’on ait l’impression de le retrouver". Le duo s'était déjà donné la réplique dans Confessions d'un homme dangereux, Money Monster et Ocean's Eleven et Twelve. Ol Parker leur a envoyé simultanément le script alors qu’il est d’usage de ne jamais suggérer le nom d’un acteur à un autre sans être sûr d’avoir son accord préalable. "Je n’ai pas suivi ce protocole, car je n’envisageais qu’eux. C’était très clair depuis le début que le film n’aurait aucune chance s’ils ne jouaient pas dedans. Je n’envisageais aucun plan B".
Des spécialistes de la rom-com
Ticket To Paradise est une production de Working Title, à qui l'on doit dans les années 90 et 2000 les plus grosses comédies romantiques de cette époque dont 4 mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill, Le Journal de Bridget Jones et Love Actually. Tim Bevan, le président de Working Title, estime que Ticket To Paradise est une vraie piqûre de rappel du genre qui les a lancés à l'époque. "Il est vrai que les Rom-Coms étaient un peu passées de mode ces derniers temps et quand Ol Parker et Sarah Harvey sont venus nous trouver avec leur pitch, nous nous sommes dit que ça faisait longtemps que nous n’en faisions plus et que ça valait tout de même le coup, car ce sont des films qui attirent un très large public."
Sources d'inspiration
C'est la productrice Sarah Harvey qui a proposé à Ol Parker, avec lequel elle avait déjà travaillé, un éventuel scénario, inspiré de l’histoire d’une de ses amies divorcée. Celle-ci et son ex-mari avaient tenté d'intervenir dans la relation de leur fille qui prévoyait de se marier sur un coup de tête avec un quasi-inconnu. Pour l'écriture du scénario, Ol Parker et le scénariste Daniel Pipski se sont servis d'une citation comme idée directrice : "le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais l’indifférence". Ils ont donc fait en sorte qu’il n’y ait jamais d’indifférence entre les deux protagonistes. Le réalisateur souligne : "Ils sont toujours à se chercher, à se provoquer, à s’exaspérer l’un l’autre et cette énergie qui circule entre eux est une forme de passion, puisque chacun sait que la mort de la passion signe le départ de l’amour."
Un tournage en Australie
Une partie du tournage était prévue en Australie et l’autre à Bali, mais en raison de la pandémie et du confinement, Bali était devenu inaccessible. Ticket to Paradise a finalement été tourné à l'automne 2021 dans le Queensland, en Australie. Un mal pour un bien étant donné que l’Australie possède de plus grosses infrastructures pour un tournage de cette taille, ainsi que des aides publiques de financement des tournages par le gouvernement local et des stratégies de soutient de la production cinématographique au niveau des régions, ce qui est très attractif pour les productions étrangères. De plus, il y avait très peu de cas Covid en Australie à l’époque. Plus tard quand le confinement y a été levé, une équipe a été envoyée à Bali pour les plans qui manquaient.
Respecter la culture balinaise
Afin de respecter au mieux la culture balinaise dans laquelle baigne le récit (bien que le film n'ait pas été tourné à Bali), l’équipe technique s’est lancée dans de nombreuses recherches, conseils et consultants. Pak Agunq Pinhda, le consultant culturel, a pris soin d'expliquer les différents rites de mariages locaux, leurs différentes étapes et leur signification. Il a pris part à toutes les décisions qui ont été faites pendant le tournage du film, depuis les détails rituels du mariage jusqu’aux sculptures et aux décorations, en passant par la nourriture et le traditionnel Babi Guling (le cochon de lait rôti à la broche et farci d’épices et de gingembre) ou les détails de la cérémonie du Métatah (le limage de dents, une des 5 cérémonies que tout Balinais hindouiste doit avoir effectué pour assurer la transition de son esprit de la naissance jusqu’à la mort et plus tard la réincarnation).