Parmi les nombreuses qualités de Dahmer : Monstre - L’histoire de Jeffrey Dahmer, le soin apporté aux détails et à la reconstitution des faits est l’une des plus impressionnantes. Un immense travail de recherche a été réalisé sur les décors et les costumes pour rester le plus fidèle possible à la réalité.
C’est sans compter l’interprétation millimétrée des acteurs et actrices qui transposent cette tragique affaire à l’écran. Pour composer le rôle de Jeffrey Dahmer, Evan Peters a visionné, pendant de nombreux mois, des images d’archives du tueur en série afin d’étudier sa façon de parler et de marcher.
Retour sur les protagonistes clés de cette histoire pour analyser les différences physiques entre la fiction et la réalité.
Jeffrey Dahmer
Dans Dahmer, Evan Peters livre sa performance la plus précise, habitée et terrifiante. L'acteur, qui n'a jamais peur de se fondre dans la peau de personnages complexes, excelle sous les traits de Jeffrey Dahmer. La star américaine a beaucoup travaillé le langage du corps et son élocution en écoutant de nombreux enregistrements authentiques.
Lionel Dahmer
Après les faits, Lionel Dahmer, le père du tueur en série, a donné beaucoup d'interviews à la télévision américaine. Il n'a jamais renié son amour pour son fils, expliquant même cette relation dans un livre publié en 1994. Grâce à tous ces documents d'archives, l'acteur Richard Jenkins a pu composer avec brio ce rôle de père désemparé, tiraillé entre la morale et l'affection qu'il porte pour son enfant. Lionel Dahmer est aujourd'hui toujours vivant.
Joyce Dahmer
Comme le montre la série Netflix, Joyce Dahmer, la mère de Jeffrey Dahmer, est restée beaucoup plus en retrait durant la médiatisation de l'affaire. Elle a néanmoins donné une interview pour l'émission Hard Copy en 1994, l'année de sa tentative de suicide. Elle est décédée en 2000 à la suite d'un cancer du sein. À l'écran, elle est interprétée par Penelope Ann Miller.
Shari Dahmer
Shari Dahmer n'est pas la mère biologique de Jeffrey Dahmer. Elle a rencontré Lionel Dahmer alors que le cannibale de Milwaukee était encore adolescent. Malgré les nombreux événements, elle est toujours restée aux côtés de son mari pour l'épauler. Elle participait même aux interviews avec lui. Shari Dahmer est encore vivante, sa dernière apparition remonte à 2017 pour une série documentaire consacrée à Jeffrey Dahmer. C'est l'actrice Molly Ringwald qui joue son rôle.
Glenda Cleveland
Le personnage le plus touchant de la série, la voisine Glenda Cleveland, est interprété par Niecy Nash. Cette mère célibataire, témoin malgré elle des atrocités de Jeffrey Dahmer, est restée très discrète au moment de l'affaire, refusant de nombreuses sollicitations d'interviews. Après l'arrestation du meurtrier, Glenda Cleveland n'a jamais quitté la ville de Milwaukee. Elle est décédée en 2011 à l'âge de 56 ans.
Shirley Hughes
La mère de Tony Hughes, la victime sourde de Jeffrey Dahmer, apparaît dès l'épisode 6. Son témoignage au cours du procès et la lecture du poème sont retranscrits au détail près dans la série. Le juge lui a permis de réclamer tous les profits que pourrait toucher la famille Dahmer suite à cette affaire. Dans la série, elle est jouée par Karen Malina White.
Rita Isbell
Rita Isbell est la sœur d'Errol Lindsey, la onzième victime de Jeffrey Dahmer. En 1992, elle est conviée au procès parmi les autres proches des victimes pour témoigner. Sa crise de colère fait le tour des médias aux États-Unis. Elle est interprétée par DaShawn Barnes. Depuis la sortie de la série, la véritable Rita Isbell est sortie du silence. Elle reproche à la plateforme Netflix de ne pas l'avoir contactée pour les besoins de la fiction.
Tracy Edwards
Tracy Edwards est l'homme qui a échappé à Jeffrey Dahmer et qui a alerté la police. En 1992, il est également convié au procès pour raconter, dans les détails, sa nuit sordide avec le meurtrier. Durant tout son témoignage, Tracy Edwards était incapable de poser un regard sur son agresseur. En 2011, le survivant, devenu sans-abri, a été incarcéré pour meurtre. À l'écran, il est joué par Shaun J. Brown.