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    Deauville 2021 : on a vu Oscar Isaac chez le scénariste de Taxi Driver, Laure Calamy prostituée…
    Maximilien Pierrette
    Un feel-good movie avec une BO aux petits oignons, un drame situé dans l’Amérique rurale, une pépite qui prend le pouls des États-Unis, il aime se pencher sur la dernière sensation venue de l’autre côté de l’Atlantique.

    Le magnétisme d'Oscar Isaac dans "The Card Counter", les angoisses de Rebecca Hall dans "La Proie d'une ombre" et le nouveau numéro de Laure Calamy dans "Une femme du monde" : retour sur les films du lundi 6 septembre à Deauville.

    Condor Distribution

    Après un week-end de folie, le rythme se calme un peu au 47ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Mais la qualité est toujours là, avec notamment trois longs métrages qui ont déjà une date de sortie en salles, ce qui n'est pas toujours le cas dans la sélection.

    Parmi les découvertes du jour, on retrouve d'ailleurs un candidat de la compétition, une "Première" et un film français porté par la dernière lauréate en date du César de la Meilleure Actrice. On débriefe !

    La Proie d'une ombre
    La Proie d'une ombre
    Sortie : 15 septembre 2021 | 1h 48min
    De David Bruckner
    Avec Rebecca Hall, Sarah Goldberg, Vondie Curtis-Hall
    Presse
    2,7
    Spectateurs
    2,5
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    The Card Counter de Paul Schrader (Premières)

    Noir c'est noir, il y a peu d'espoir dans The Card Counter. C'est même le désespoir qui prédomine, jusque dans la voix-off du personnage incarné par un Oscar Isaac magnétique. Et froid, comme l'ambiance du nouveau film de Paul Schrader, qui parvient toutefois à nous saisir. Comme son anti-héros, le long métrage ne dévoile pas toutes ses cartes immédiatement, et le récit peut parfois paraître difficile d'accès. Surtout quand on compare le résultat au synopsis, qui met en avant une histoire de vengeance finalement secondaire. Avec son nouveau film en tant que réalisateur, le scénariste de Taxi Driver signe un polar d'une grande noirceur (produit par Martin Scorsese) mais parvient à faire naître l'émotion sur la fin. Et lier son récit à l'Histoire des États-Unis au XXIè siècle. Non sans nous offrir quelques fulgurances de mise en scène. Et la bonne nouvelle, c'est que le long métrage sortira dans nos salles le 1er décembre.

    La Proie d'une ombre de David Bruckner (Compétition)

    Des frissons et de l'émotion en Compétition ! Réalisé par David BrucknerLa Proie d'une ombre nous entraîne aux côtés de Beth (Rebecca Hall) dans cette grande maison isolée qu'elle habite seule depuis le décès brutal de son mari. Alors qu'une présence vient troubler ses nuits, elle se retrouve confrontée aux secrets de son époux et à des découvertes pour le moins perturbantes. A moins que tout ceci ne se joue dans sa tête. Car le long métrage, attendu le 15 septembre dans nos salles, sait nous prendre par les tripes et les sentiments. Sans abuser des "jump scares" ni oublier les sentiments, dans ce qui se présente comme un drame horrifique traversé par de jolies idées de mise en scène lorsqu'il s'agit de filmer la demeure comme une menace, et qui prend soin de rester ouvert à diverses interprétations.

    Une femme du monde de Cécile Ducrocq (Fenêtre sur le cinéma français)

    On ne chantera jamais assez les louanges de Laure Calamy, et ce n'est pas avec Une femme du monde que cela va changer. Un an après Antoinette dans les cévennes, qui lui a valu un César de la Meilleure Actrice, la revoici en tête d'affiche du premier long métrage de Cécile Ducrocq, showrunneuse de la série L'Opéra, qui débute en ce moment sur OCS. Devant sa caméra, la comédienne incarne une prostituée qui décide d'aider son fils à financer ses études à travers son travail. Un travail qu'elle ne cache pas vraiment, ce qui permet au long métrage de se démarquer de ceux qui abordent le sujet de la prostitution. Et celui-ci parle également du regard (dans sa manière de filmer les corps, de montrer comment son héroïne et son métier sont vus), ce qui le rapproche par moments de Pleasure. Mais en moins maîtrisé. La faute à un récit qui greffe parfois trop de sujets à son histoire et contient quelques grosses ficelles. Son personnage principal, nuancé, et l'énergie de son interprète valent néanmoins le détour.

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