L'Histoire du 7e art est logiquement jalonnée d'une quantité industrielle de créatures plus ou moins cauchemardesques, et, évidemment, plus ou moins réussies. Parmi elles, certaines sont devenues absolument mythiques, comme l'Alien de H.R. Giger, qui a laissé une trace indélébile. Le Predator chez John McTiernan, l'ignoble créature métamorphe dans The Thing de John Carpenter, les Gremlins...
Le xénomorphe dans Alien
Issus de l'imagination de l'artiste Hans Ruedi Giger et du créateur d'effets spéciaux Carlo Rambaldi, les xénomorphes de la saga Alien sont qualifiés "d'organismes parfaits" par l'androïde d'Alien, le huitième passager : mesurant plus de 2 mètres, dotés d'un crâne démesuré et d'une double-mâchoire, ils sont complètement terrifiants.
La Mouche
Si toutes les étapes de la métamorphose de Jeff Goldblum en Mouche sont déjà une épreuve, le résultat est carrément terrorisant et a traumatisé toute une génération de spectateurs. L'acteur devait subir la pose de prothèses et maquillages pendant près de cinq heures par jour ! Une véritable souffrance pour l'acteur, qui a déclaré des années plus tard qu'il s'agissait de l'une des plus grosses contraintes de sa carrière.
La chose dans The Thing
Métamorphe, l'horrible "chose" se révèle à la fin du film lorsque les survivants de l'équipe de recherche essaient d'en venir à bout. Et ce n'est vraiment pas ragoûtant... A sa sortie, le film a été acclamé en matière d’effets spéciaux et de maquillage. Rob Bottin, le chef de l’équipe des effets spéciaux, n’avait que 22 ans lorsqu’il a travaillé sur The Thing. C’est grâce à lui que le design des monstres a pu aller dans de tels extrêmes.
Toutefois, le responsable créatif pour le design du monstre dans la cage à chiens n’est pas Rob Bottin mais Stan Winston, qui a refusé d’apparaître au générique du film. En effet, il ne voulait pas s’accaparer les compliments de Bottin. Il reçut quand un même un remerciement spécial au générique de fin.
Predator
Monstre mythique du cinéma SF, le Predator créé par Stan Winston est, avec ses dreadlocks et ses mandibules, l'un des plus affreux et des plus terrifiants. Pour l'anecdote, c'est le réalisateur James Cameron qui a eu l'idée des mandibules sur la tête de la créature. A noter aussi que le sang de celle-ci est un mélange de gelée et de la substance que l'on trouve dans les tubes de photos luminescents.
La créature dans Cloverfield
Effrayante, la créature extraterrestre de Cloverfield est surtout gigantesque... Difficile d'y échapper. C'est le célèbre designer Neville Page qui s'est chargé de la création du monstre. Le designer de Avatar a été choisi pour sa façon réaliste d'aborder la création de personnages : pour chacun des personnages qu'il invente, Neville Page imagine son squelette, son alimentation, sa façon de marcher...
Baptisé affectueusement "Clover" pendant le tournage, le monstre de Cloverfield n'a pas de nom officiel ! Cela vient compléter une carte d'identité déjà bien peu remplie : les producteurs ont en effet décidé de ne rien expliquer de ses origines. Pour J.J. Abrams, le concept est simple : "C'est un bébé. C'est un nouveau né. Il est confus, désorienté et de mauvaise humeur. Et il a été plongé au fond de l'eau depuis des années".
Les extraterrestres dans District 9
Très réussis, les extraterrestres de District 9 ressemblent à des crevettes avec des yeux immenses. Elles ne sont pas sans rappeler La Mouche de Conenberg et il en est de même pour la transformation du héros.
Pour créer les extraterrestres, l'équipe du film a utilisé autant d'effets visuels que d'effets spéciaux physiques. Certaines parties de leur corps, comme leur taille très fine et leurs jambes coudées ne pouvaient être animées que grâce aux ordinateurs. Et c'est aux sorciers de WETA Digital qu'on le doit.
Le monstre dans The Host
Avec ses allures de poisson-reptile visqueux et sa gueule aux airs de plante carnivore, le monstre géant surgi des profondeurs de la rivière dans The Host est à la fois dégoûtant et flippant.
Joon-ho Bong a confié la réalisation des effets spéciaux à la société The Orphanage. Créée par des anciens membres d'Industrial Light and Magic (ILM), cette société a déjà eu l'occasion de se faire remarquer en travaillant sur des succès comme Sin City, Hellboy, Harry Potter et la coupe de feu ou encore Superman Returns.
Par ailleurs, pour donner vie à la créature, les techniciens se sont basés sur une maquette réalisée par la société néo-zélandaise Weta Workshop à qui l'on doit notamment les effets spéciaux de la trilogie du Seigneur des anneaux et de King Kong.
Les Arachnides dans Starship Troopers
Les Arachnides de Starship Troopers sont assez peu engageants, mais gare aux apparences, les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
La plupart des créatures arachnides ont été générées en post-production grâce aux effets numériques. Durant le tournage des scènes de combat contre l’espère extraterrestre, les acteurs avaient toutefois pour point de repère visuel… leur réalisateur, Paul Verhoeven, qui se déplaçait face à eux en criant afin d'obtenir des réactions plus adéquates.
E.T.
Bien sûr que si, E.T. est super flippant. Quand vous avez 4 ans et que vous découvrez le chef d'oeuvre de Spielberg, c'est bouleversant, certes, mais vous n'échappez pas à quelques cauchemars...
En dehors des mouvements complexes de la marionnette animatronique utilisée lors du tournage, quatre personnes ont été créditées pour les "mouvements spéciaux" : deux personnes de très petite taille pour les séquences où E.T. est filmé en pied et se déplace sur de longues distances, un adolescent né sans jambes pour la séquence où E.T. est saoul et percute le réfrigérateur. Et un mime, au début de cette même séquence, lorsque E.T. ouvre la cannette de bière, ce que l'animatronique ne pouvait réussir à l'époque.
Les Gremlins
Si Gizmo est un adorable Mogwaï terriblement attachant, les Gremlins, eux, sont au contraire d'affreuses créatures aux grandes oreilles, aux dents acérées et à l'agressivité sans limite.
Film culte signé par Joe Dante et produit par Steven Spielberg, les créatures furent conçues par Chris Walas, un as des effets spéciaux venu d’ILM, la société de George Lucas. Utilisant le procédé de l'animatronique, il a fallu neuf mois à Walas et son équipe pour fabriquer la centaine de Gremlins articulés. Dont douze versions différentes de l'adorable Gizmo, et quatorze de Stripe, le méchant avec la crête blanche.