Les femmes ont pris le pouvoir sur les planches en ce mercredi 9 septembre ! D'Elizabeth Olsen, venue recevoir le Prix Nouvel Hollywood, à la flippante Emelie, et passant par la douce Diane Keaton. Retour sur cette journée également marquée par notre rencontre avec Zoe Cassavetes.
Le film
Ruth & Alex de Richard Loncraine - Avec Morgan Freeman, Diane Keaton… - Sortie DVD le 14 octobre
Parce que le hasard fait parfois bien les choses, Elizabeth Olsen a reçu le Prix Nouvel Hollywood juste avant la projection du nouveau film de son idole Diane Keaton. Laquelle donne ici la réplique à Morgan Freeman dans l'histoire de ce couple de retraités désireux de déménager. Et ce le jour où divers incidents mettent le marché immobilier en émoi, alors que des souvenirs refont surface.
Réalisateur de La Plus belle victoire, Richard Loncraine aime la comédie sophistiquée, et s'offre un joli duo ainsi que la possibilité de faire références aux carrières de ses acteurs, avec un plan qui évoque notamment le Manhattan de Woody Allen. Grâce à eux, le cinéaste signe un long métrage sans grande surprise mais pas désagréable pour autant, sur le temps qui passe et la nostalgie.
Etaient également présentés
James White (Compétition) - La maladie : tel est le sujet du premier long métrage de Josh Mond, dans lequel la vie dissolue d'un vingtenaire bascule du jour au lendemain. A noter les présences de Cynthia Nixon de Sex & the City (également à l'affiche de Ruth & Alex) aux côtés de Christopher Abbott, vu dans A Most Violent Year et Martha Marcy May Marlene.
Emelie (Competition) - Vous comptez faire appel à une babysitter ce week-end ? Vous risquez sûrement de vous demander si vous avez vraiment envie de sortir après Emelie, tant son personnage principal y bat des records en matière de vice. Sans trop en révéler, sachez que le premier long métrage réalisé par Michael Thelin n'est pas exempt de maladresses mais contient quelques jolis moments de tension portés par Sarah Bolger, la Belle au Bois Dormant de Once Upon A Time. Ça change pour le coup.
La star
Hasard ou coïncidence : le jour où l'un des producteurs de Martha Marcy May Marlene présente sa première réalisation (James White), son actrice principale est à l'honneur. Révélée par le long métrage de Sean Durkin en 2011, Elizabeth Olsen a en effet reçu le Prix Nouvel Hollywood, elle qui "tourne des films depuis 5 ans seulement", comme le nous le rappelle en interview.
"Je vois ce prix comme un encouragement", nous dit-elle. "C'est toujours agréable d'être reconnue quand on débute une carrière. Je me sens chanceuse d'être dans cette position et c'est très cool d'être honorée par un festival de cinéma, ça me donne envie de continuer à faire des choix particuliers auxquels les gens prêteront attention."
Si elle s'est faite connaître aux débuts des années 2010, Elizabeth Olsen a toujours rêvé de devenir actrice, et tenu son premier rôle dans le téléfilm Deux jumelles dans l'Ouest aux côtés de ses sœurs. Lesquelles n'ont pas vraiment eu d'influence sur sa carrière et son envie de faire du cinéma : "Je ne sais pas si ça m'a aidée ou faite souffrir", nous répond-elle en riant. "Ça n'avait plus beaucoup d'importance au moment de la sortie de Martha Marcy May Marlene : comme les gens avaient aimé le film et ma performance, c'est devenu une anecdote. Mais je ne pense pas que ça m'aurait aidée, pour quelque raison que ce soit."
"Le népotisme est quelque chose que les gens voient d'un mauvais œil, donc il faut travailler encore plus dur pour éviter que des personnes y pensent." Quelques heures plus tard, c'est des mains de Vincent Lindon que la comédienne, émue et "terrifiée à l'idée de parler en public", a reçu le Prix Nouvel Hollywood, et a commencé par s'excuser : "S'il n'y avait pas tant de marches [dans le C.I.D., ndlr], vous n'auriez pas eu à applaudir si longtemps. Surtout que je ne suis pas à l'aise avec des talons."
J'ai voulu être comme Diane Keaton dans Annie Hall : compliquée
Elisabeth Olsen a ensuite évoqué son rêve d'enfance : "Jouer face à Frank Sinatra, ce qui n'était pas très faisable. A l'âge de 15 ans, j'ai voulu grandir pour être comme Diane Keaton dans Annie Hall, c'est-à-dire compliquée. Être si honnête que l'humour et la peur, la joie et la vulnérabilité, l'intelligence et la naïveté pouvaient coexister."
"Maintenant, mon but est de pouvoir jouer et créer le type de femmes, que des actrices comme Diane Keaton m'ont donné envie de jouer : des femmes qui ne rentrent dans aucune case et ont été pour moi une vraie source d'inspiration", conclut celle qui a récemment rejoint le Marvel Cinematic Universe. Vous pourrez d'ailleurs retrouver l'intégralité de cette interview le 30 septembre, jour de la sortie en DVD et Blu-Ray d'Avengers 2.
La musique
Avec près de 15 longs métrages tournés en l'espace de 5 ans, Elizabeth Olsen a une filmographie assez riche pour avoir droit au traditionnel montage d'extraits réservés aux hommagés de Deauville. Un best-of qui s'est terminé sur son dernier fait d'armes, Avengers 2, ce qui a valu à la comédienne de descendre les marches du C.I.D. au son de la bande-originale de Brian Tyler, ce qui était totalement raccord avec la thématique des héros au coeur de cette édition.
Au micro
Après la soeur de (Elizabeth Olsen), place à la fille de. En l'occurrence Zoe Cassavetes, benjamine des enfants de John et de Gena Rowlands, venue présenter son deuxième long métrage en tant que réalisatrice : Day Out Of Days, drame satirique sur les difficultés d'une actrice à trouver des rôles après 40 ans.
Ce qui sent un peu le vécu pour elle comme pour son interprète et co-scénariste Alexia Landeau : "Parfois, il est impossible de raconter une meilleure histoire que la vérité", explique la cinéaste. "Mais quand vous vivez à Los Angeles, près d'acteurs et de personnes qui travaillent dans le même milieu que vous, vous entendez beaucoup de choses sur ce qu'il se passe, sur des auditions complètement dingues."
Je ne supportais pas les rejets quand j'ai voulu être actrice
"Quand j'ai tenté d'être actrice, il y a un million d'années, j'ai vite abandonné. Déjà parce que je n'étais pas bonne, mais aussi parce que je ne supportais pas les rejets et les humiliations qu'ils représentaient. Il ne m'a pas fallu longtemps pour me rendre compte que je ne voulais pas faire ça. Il y a donc du vrai et, comme c'est un film, on a un peu sculpté tout ça (rires)"
Présidente du Jury Révélation Cartier en 2008, Zoe Cassavetes a également rappelé son amour du Festival de Deauville où l'on a "le temps d'absorber les films, car on n'en a pas 25 à voir par jour", mais se dit persuadée que Day Out Of Days repartira bredouille de la cérémonie du palmarès. On en reparle samedi soir.
Ça tweete sur les planches
Petite annonce
Telle mère, telle fille ?
("Si j'ai de la chance, j'aurais un jour la mienne. Mais aujourd'hui je peux me reposer sur Gena Rowlands")
Ça se dispute
Girl power
Et sinon
- La journée rock'n'roll s'est poursuivie ce mercredi avec la projection du documentaire sur Janis Joplin qui a emballé les spectateurs
- Zoe Cassavetes développe actuellement une série télé inspirée de son arrivée à New York dans les années 90 : "C'était quelque chose de très spécial et il se passait beaucoup de choses folles", nous dit-elle
- Elizabeth Olsen nous a annoncé qu'elle ne devrait sans doute pas revenir dans Godzilla 2 : "Ça n'aurait pas de sens que je sois dedans. L'histoire est déjà arrivée et c'est fini (rires)" Elle serait en revanche partante pour jouer dans l'adaptation de La Petite maison dans la prairie par Sean Durkin (Martha Marcy May Marlene) si celui-ci le lui proposait : "Je ferais n'importe quoi pour lui. S'il faisait un pub pour un chewing gum, je serais ravie d'en mâcher pour lui."
Alors que la Compétition se rapproche un peu plus de sa fin, rendez-vous demain avec 2 héros de la littérature classique : Madame Bovary et Sherlock Holmes, de retour sous les traits de Ian McKellen, à qui un hommage sera rendu. Sans oublier la très attendue projection de Knight of Cups, nouveau film de Terrence Malick.
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Premier photocall de la journée pour Elizabeth Olsen
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Josh Mond, réalisateur de James White
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Photo fleurie pour Elizabeth Olsen
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Elizabeth Olsen, la vérité en tailleur
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Dinaw Mengestu et son roman "Tous nos noms", lauréat du Prix Littéraire
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Lizzie Friedman, productrice d'Emelie, et le réalisateur Michael Thelin
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Josh Mond, en costume et sans casquette
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Zoe Cassavetes assortie avec le tapis rouge
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Troisième photocall de la journée pour Elizabeth Olsen
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Dinaw Mengestu, lauréat du Prix Littéraire
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Vincent Lindon, venu remettre le Prix Nouvel Hollywood à Elizabeth Olsen
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Longue descente des marches pour Elizabeth Olsen et Vincent Lindon
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Elizabeth Olsen tout sourire sur scène
Deauville 2015 : le jour 6 en images
Elizabeth Olsen et Vincent Lindon : le Prix Nouvel Hollywood et le Prix d'Interprétation de Cannes 2015