Après avoir obtenu son BAC, Emmanuelle Bercot suit une formation de danseuse à l’Ecole de danse Serge Alzetta avant d’intégrer l’Ecole du Spectacle où elle se découvre une passion pour la comédie en découvrant le théâtre.
La future actrice passe ensuite par le célèbre Cours Florent puis manque le concours d’entrée au Conservatoire. Qu’à cela ne tienne, la jeune femme ne se laisse pas abattre et tente le concours d’entrée à la FEMIS, l’école de cinéma parisienne la plus prestigieuse. Réputé très sélectif, ce concours opère un tri drastique parmi de nombreux candidats. La française réussit et intègre la célèbre école.
Dans le cadre de ses études, Emmanuelle Bercot réalise un documentaire en 1995 qui lui permet de faire ses premières armes en tant que réalisatrice. Intitulé True Romanès, le film est un portrait du directeur du cirque tzigane Romanès, de son épouse et d’une trapéziste.
Deux ans plus tard, la réalisatrice met en scène Les Vacances, court métrage avec Isild Le Besco, actrice qu’elle va révéler et qui deviendra son égérie. Le film obtient le Prix du Jury du court métrage lors du Festival de Cannes 1997 alors que Bercot n’est même pas encore diplômée. La jeune cinéaste le sera l’année suivante. Son film de fin d’études, La Puce, défraie la chronique en racontant l’histoire de Marion (Isild Le Besco), une adolescente ayant une relation amoureuse avec un homme d’âge mûr (Olivier Marchal).
En parallèle, l’artiste passe devant la caméra et fait parler son talent d’actrice pour les plus grands réalisateurs français comme Claude Miller (La classe de neige), Claude Lelouch (Une pour toutes) ou Bertrand Tavernier (Ca commence aujourd’hui). Elle revient à la réalisation pour la télévision en 1999 en enrôlant à nouveau Isild Le Besco pour Le Choix d’Elodie, l’histoire d’une jeune femme qui tombe enceinte et qui se trouve en plein dilemme : doit-elle avorter ?
Bercot est très intéressée par ces histoires de troubles adolescents, de premiers émois amoureux et des doutes inhérents à cet âge ingrat. C’est dans cette optique qu’elle revient au cinéma en 2001 avec Clément. La cinéaste écrit, réalise et interprète le rôle principal de ce film dérangeant dans lequel une femme mûre noue une relation amoureuse troublante avec un adolescent. Le long-métrage fait sensation à Cannes où il est présenté dans la sélection Un Certain Regard.
Le déroutant Clément trouble la Croisette
La réalisatrice continue d’explorer par la suite le thème du mal-être adolescent dans Backstage en 2004. Cette fois, Bercot offre à Isild Le Besco le rôle d’une adolescente de 17 ans obnubilée par une star de la chanson (Emmanuelle Seigner) jusqu’à l’obsession. La jeune femme revient à son thème favori des angoisses adolescentes en 2009 en réalisant pour la télévision Mes chères études. Dans ce film, Deborah François incarne une étudiante obligée de se prostituer pour subvenir à ses besoins et qui finit par développer un dégoût de soi.
C’est en 2011 que la carrière d’Emmanuelle Bercot prend un nouvel envol. L’actrice écrit en collaboration avec Maïwenn le film Polisse qui suit le quotidien de policiers de la brigade de protection des mineurs. Bercot y tient également le rôle d’une policière aux côtés de Karin Viard, Nicolas Duvauchelle ou Marina Foïs. Le long-métrage est un immense succès critique et public en remportant le Prix du Jury à Cannes en 2012 et en attirant plus de deux millions de spectateurs en salles.
Polisse propulse Bercot parmi les noms qui comptent dans le cinéma français
Par la suite, la cinéaste met en scène un segment du film à sketches Les Infidèles en 2012 avec Jean Dujardin et Alexandra Lamy tout en jouant quelques petits rôles au cinéma dans Carlos d’Olivier Assayas ou En Solitaire de Christophe Offenstein.
Bercot est de retour au cinéma en 2013 avec la sortie de son nouveau film, Elle s’en va. Cette fois, la cinéaste entraîne Catherine Deneuve sur les routes de la campagne française pour un road movie attachant qui suit le parcours de Bettie, une sexagénaire qui décide de tout plaquer du jour au lendemain pour s’embarquer sur les routes.
2015 est une année cruciale et bien remplie pour la réalisatrice. En effet, elle se voit doublement présente sur la Croisette avec la présentation de son nouveau film La tête haute en ouverture du Festival de Cannes et avec sa présence en tant qu’actrice principale de Mon roi, nouveau long-métrage de sa grande amie Maïwenn. Dans La tête haute, Bercot explore le parcours d’un jeune délinquant rebelle et violent en rupture avec le système et révèle Rod Paradot, acteur non professionnel trouvé dans un lycée. Elle y dirige à nouveau Catherine Deneuve.
La cinéaste parle de son jeune acteur au micro d'AlloCiné
Dans le film de Maïwenn, Emmanuelle Bercot vit une relation fusionnelle et destructrice avec un séducteur incarné par Vincent Cassel. Pour ce rôle bouleversant, la comédienne séduit le Jury présidé par les Frères Coen et remporte le Prix d’interprétation féminine lors du Festival de Cannes 2015 (ex aequo avec Rooney Mara) et accède à la consécration ultime. Mon roi sortira dans les salles le 21 octobre 2015.
Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel, complices dans Mon roi
Emmanuelle Bercot
Maïwenn, Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot lors du Festival de Cannes 2015
Karin Viard, Marina Foïs et Emmanuelle Bercot dans Polisse
Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel dans Mon roi
Emmanuelle Bercot lors du Festival de Cannes 2015
Emmanuelle Seigner, Emmanuelle Bercot et Isild Le Besco lors d'une Avant-Première de Backstage
Richard Berry et Emmanuelle Bercot dans Rue Mandar
Emmanuelle Bercot et Olivier Guéritée dans Clément
Rod Paradot, Emmanuelle Bercot et Catherine Deneuve lors du Festival de Cannes 2015
Emmanuelle Bercot tourne Les Infidèles
Arnaud Henriet, Emmanuelle Bercot et Sandrine Kiberlain dans Polisse
Maïwenn et Emmanuelle Bercot lors du Festival de Cannes 2015
Emmanuel Bercot incarne Marion dans Clément
Emmanuelle Bercot auréolée du Prix d'interprétation féminine lors du Festival de Cannes 2015
Emmanuelle Bercot et Olivier Guéritée dans Clément