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    La déroute du groupe Kirch

    En grande difficulté financière, le groupe allemand Kirch pourrait être démantelé ou racheté par un autre magnat des médias.

    Avec 6 milliards d'euros de dettes, le groupe allemand de médias Kirch risque la faillite ou le démantèlement. Alors que les banques nationales, la Deutsch Bank en tête, refusent de rallonger les crédits du groupe, Rupert Murdoch a annoncé le 8 février dernier son intention de récupérer les 22 % qu'il détient dans la chaîne Premiere, propriété de Kirch Gruppe. Et le groupe Springer réclame à son tour ses 11,5 % de ProSieben Sat 1 (appartenant également à Kirch), ce qui représenterait 760 millions d'euros à rembourser.

    Plusieurs scénarios sont d'ores et déjà envisagés par la presse spécialisée. Le Monde avance la thèse d'une percée de Murdoch en Allemagne, tandis que Le Figaro penche pour un rachat de Kirch par Bertelsmann. Quant aux journaux allemands, ils assurent que Leo Kirch pourrait céder ses 40 % de participation dans le groupe Springer à un investisseur financier. Le Chancelier Gerhard Schröder en personne se soucierait de l'avenir du groupe, souhaitant trouver une solution pour que Kirch reste contrôlé par des Allemands.

    Un impact sur l'industrie cinématographique nationale

    La déroute du fleuron allemand des médias pourrait bien bouleverser le paysage audiovisuel et cinématographique germanique. Car grâce à sa branche Kirch Media, le groupe est un producteur important : il détient des parts de Constantin Film (Resident evil) et possède TV München, deux entreprises qui financent l'industrie du film. Kirch participait jusqu'à maintenant au financement de grosses séries télévisée comme Les Misérables et des longs métrages tels que Les Trois vies de Rita Vogt. La chute du groupe pourrait donc remettre en question nombre de coproductions européennes...

    Amélie Charnay

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