Le prochain James Bond se tournera bien en Grande-Bretagne. Alors que ses membres, en plein conflit social, refusent de travailler sur les productions nationales, le syndicat d'acteurs britanniques Equity a conclu un accord particulier permettant le tournage des nouvelles aventures de l'agent 007 en terre anglaise.
Le marché conclu entre Equity et la société Eon, productrice de James Bond 20, comprend notamment la promesse d'avances sur salaire pour tout acteur britannique, ainsi qu'un pourcentage sur les rediffusions télévisées du film. Il intervient alors qu'Equity s'oppose fermement aux producteurs nationaux, représentés par l'association Pact (Producers Alliance for Cinema and Television), concernant le nouveau mode de rétribution des acteurs. Entamées voici plus d'un an, les négociations piétinent, entraînant une grève partielle des acteurs britanniques qui refusent désormais de tourner dans les productions locales.
Certains accords intérimaires ont cependant pu être conclus entre Equity et les sociétés productrices de longs métrages à haut potentiel tels que Harry Potter et la chambre des secrets ou Dirty pretty things de Stephen Frears. Des accords que le syndicat aimerait utiliser comme base de discussion pour ses négociations avec le Pact. Equity vient en effet de retourner une fin de non-recevoir aux dernières propositions des producteurs anglais, qui offraient un partage des éventuels profits nets engrangés par les oeuvres ou par leurs rediffusions télévisées et ventes en DVD et cassettes vidéo, mais à partir d'un certain seuil de rentabilité établi dans certains pays.
Thomas Colpaert avec Variety