On les a vus à la pointe de la solidarité avec les victimes des attentats du 11 septembre. Des acteurs aux producteurs en passant par les gérants des multiplexes, c'est la communauté hollywoodienne dans son ensemble qui s'est mobilisé depuis plus de dix jours maintenant. Mais concernée par ce devoir de solidarité, Hollywood semble avoir oublier qu'elle pouvait à son tour devenir la cible d'attentats.
Selon nos confrères américains de The Hollywood reporter, des studios de certaines Majors américaines ont été évacués jeudi après-midi, à la suite de menaces d'attaque semblant émaner de groupes terroristes islamiques. Universal et Sony Pictures Entertainment ont ainsi demandé à certains de leurs employés de quitter leurs bureaux, alors que la Twentieth Century Fox et la Warner Bros accentuaient leurs mesures de sécurité.
L'existence d'une menace terroriste sur les studios aurait été révélée par Jack Valenti, le patron de la puissante MPAA, lui-même averti par John Ashcroft, l'Attourney general américain (l'équivalent de notre ministre de la Justice). Selon un communiqué du FBI, un attentat visant un des grands studios hollywoodiens serait perpétré en réponse à une éventuelle attaque de l'armée américaine sur l'Afghanistan, pays accusé par Washington de soutenir et de cacher Oussama ben Laden, suspecté d'être l'instigateur des attentats du 11 septembre.
Ces nouvelles menaces n'empêchent cependant pas les acteurs de poursuivre leur mobilisation. Après Denis Leary, c'est au tour de Vin Diesel, star montant du cinéma américain après le succès estival de son dernier film, Fast & furious, de créer un fond d'aide aux familles des victimes du World Trade Center. Samuel L. Jackson, Jennifer Lopez, Edward Burns, Leonardo DiCaprio, Robert De Niro, Tobey Maguire et le producteur Ted Field ont d'ores et déjà offert leur aide, alors que Sylvester Stallone et le réalisateur John Herzfeld seraient sur le point de le faire.
Par ailleurs, deux nouveaux films ont vu leur date de sortie ou de production repoussées. Gangs of New York de Martin Scorsese, dont la date de sortie était originellement prévue à Noël, est ainsi décalé sans autre précision. Le projet Tick-tock de Stephen Norrington a, pour sa part, vu sa date de tournage passer du mois de décembre à celui de juin 2002. Le film devrait mettre en scène un homme amnésique accusé d'être à l'origine d'une vague d'attentats à la bombe à Los Angeles.
T.C. avec The Hollywood Reporter
