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    La France aide le cinéma africain

    Très peu représenté à Cannes, le cinéma africain va bénéficier d'aide française, <i>via</i> le ministère de la Coopération et du Développement.

    C'est lors du dernier festival de Cannes que Charles Josselin, le ministre délégué français à la Coopération et au Développement, a manifesté son soutien au cinéma africain, parent pauvre de la 53ème édition. Une preuve ? Les cinéastes africains n'ont en effet présenté que deux oeuvres à Cannes, La saison des Hommes de la Tunisienne Moufida Tlatli et Lumumba du Haïtien (mais Congolais d'adoption) Raoul Peck.

    Le ministre a annoncé qu'un budget de 42 millions de francs était prévu pour l'aide aux cinémas du Sud jusqu'à la fin 2002.

    En outre, le ministère français et le Centre National de la Cinématographie (CNC) poursuivront leur action de financement du Fonds Sud cinéma, qui a déjà aidé plus de 230 projets.

    Pour promouvoir le cinéma africain en dehors de la France, une vaste opération d'exportation a été lancée. C'est ainsi qu'un programme de six longs métrages a été distribué en Europe du Nord, en Afrique et aux Caraïbes et qu'il sera étendu cet été aux Etats-Unis et en Amérique Latine.

    Les six cinéastes affiliés au programme (Flora Gomes, Bassek Ba Kobhio, José Laplaine, Idrissa Ouedraogo, Abderrahmane Sissako et Cheick Oumar Sissoko) ont tous participé au festival de Cannes dans le passé. Ils représentent "la deuxième génération" du cinéma africain, celle des héritiers des Sénégalais Paulin Vieyra et Sembene Ousmane.

    Pour Charles Josselin, il est indispensable de faire connaître ces productions. "Ces films déjà produits méritent une exposition plus large" affirme-t-il, avant d'ajouter que "très peu de films africains ont été achevés récemment, compte tenu d'une réorganisation des aides européennes qui s'est traduite par un ralentissement temporaire des financements".

    Enfin, le système d'aide directe au cinéma africain, instauré par le Ministère de la Coopération, a été maintenu et élargi "aux pays de la zone de solidarité prioritaire : Maghreb, Liban, Caraïbes et péninsule indochinoise."

    Charles Josselin, pour affiner le propos, a indiqué que ce fonds modernisé "permettra de verser directement des aides dans les pays concernés, ce qui contribuera à l'émergence d'industries techniques dans les pays du Sud."

    C.C. avec AFP

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