Nul doute que Le Projet Blair Witch va s'installer au panthéon des films les plus rentables de l'histoire du cinéma. Avec 120 millions de dollars de recettes pour un budget de 40.000 dollars, le chant des sirènes d'Hollywood ne peut être que mélodieux.
Après mûre réflexion, les réalisateurs Daniel Myrick et Eduardo Sanchez se sont prononcés : il y aurait bel et bien une suite au Projet Blair Witch.
Toutefois, à l'instar de La Menace Fantôme, il s'agira un film narrant les origines du Projet Blair Witch. Les deux cinéastes s'intéresseront aux faits qui ont engendré la légende de Blair Witch. Il faudra vous armer de patience car ce projet, bien qu'il soit maintenant officiel, ne verra le jour qu'en 2002. Daniel Myrick et Eduardo Sanchez se sont en effet déjà engagés sur un autre film intitulé Heart of Love, une comédie romantique.
Cependant, les accros seront contents d'apprendre qu'un DVD et une cassette vidéo seront bientôt disponibles. Ils détaillent, sous forme de making-of, l'enquête sur la disparition des trois jeunes étudiants. Encore plus passionnant, le DVD doit contenir 4 heures de "rushes" laissés de côté au montage final.
Pendant ce temps, Le Projet Blair Witch continue de produire son effet dans les salles de cinéma américaines. Patricia Mays, journaliste pour Associated Press, rapporte que le public est tellement impressionné par le film qu'il en vomit entre les fauteuils. "C'est pas agréable à nettoyer", commente Kris Monroe, responsable d'un cinéma à Atlanta. En fait, ce n'est pas tant l'effroi distillé par le film qui retourne les estomacs mais plutôt l'incessant tangage de l'image. Filmé au caméscope, Le Projet Blair Witch adopte les techniques les plus rudimentaires de réalisation d'un documentaire. Le grain épais (pellicule 16 mm et vidéo), l'image flou et souvent mal cadrée, le film tire justement sa force de cette impression de panique.
Mais, si Le Projet Blair Witch gagne en crédibilité avec ce concept, il provoque de nombreux haut-le-cœur. "Certains peuvent simplement éprouver un peu de mal au cœur à cause du mouvement, qui se combine à la tension et au rythme du film", explique Robin Cowie, le producteur heureux du film.
Toujours est-il que quelques salles n'ont pas hésité à installer un panneau demandant aux personnes sujettes aux maux de cœur de carrément s'abstenir d'assister à la projection. C.V
