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    Les hardos roulent vers Hollywood

    Des projets cinématographiques se concrétisent pour le rocker androgyne Marylin Manson et le bassiste du groupe KISS, Gene Simmons.

    Métal hurlant !

    Un bon rocker peut-il faire un bon acteur ? La question se pose à l'heure où la rock star Marylin Manson et l'ancien bassiste du groupe des années 70, KISS, l'extravagant Gene Simmons ont décidé de se lancer dans le grand bain cinématographique.

    Tout d'abord, le mystérieux Marylin Manson. Selon le journal spécialisé Variety, il s'attèle à l'écriture d'un long métrage intitulé, pour l'instant, Marylin Manson's Hollywood. Tenant le rôle vedette, Marylin Manson a déclaré que ce film serait très visuel, ayant une certaine ressemblance au film d'Alan Parker, Pink Floyd The Wall (1982).

    Il mettrait en scène le désir d'un homme à s'autodétruire dans un monde où la violence est religion, et les individus, des stars. Les premières prises de vue pourraient avoir lieu avant la fin de l'année. Le long métrage serait produit par Robert Parigi, qui a eu de nombreux succès avec ses séries fantastiques, telles que Les contes de la crypte ou Profiler.

    Androgyne au look de drag-queen portant des dessous féminins, Marylin Manson est devenu la référence dans le monde du hardcore gothique, sorte de gros rock surpuissant ésotérique. Ayant tiré son nom du psycho-tueur Charles Manson, il s'est fait remarquer par des déclarations anticléricales (un de ses albums a pour titre Antichrist superstar).

    Revendiquant être le porteur de l'Apocalypse et de Satan (brrr !!!), ce brailleur au look inquiétant avait déjà fait quelques apparitions sur le grand écran, notamment en porno star dans Lost Highway de David Lynch, et dans le teen-movie, Jawbreaker de Darren Stein.

    Actuellement fiancé à l'actrice Rose McGowan (Scream, Nowhere), ce satanique Marylin Manson triomphe actuellement à travers le monde, où de nombreux fans (aussi délurés que lui) se retrouvent dans les textes de celui qui est montré du doigt par maintes associations chrétiennes. La vision pessimiste et insensée de son film n'arrangera certainement pas les choses.

    Quant à Gene Simmons, leader du groupe phare KISS, il revient sur les grands écrans après avoir été vu dans quelques films d'action série B comme dans Red Surf, Wanted : dead or live ou Runaway.

    Non content de faire l'acteur aux côtés de Edward Furlong (Pecker) dans Detroit Rock City de Adam Rifkin, il décide de s'associer avec ce dernier pour un nouveau projet qui serait distribué par New line cinema.

    Intitulé Real Monsters, ce long métrage fantastique narrera les aventures de deux bouffons qui ouvrent par inadvertance un conteneur chargé de trois monstres dans le port de New York. Dès lors, commence une course-poursuite à travers la ville pour récupérer ces hydrocéphales terrifiants.

    Gene Simmons, en plus de jouer, produira ce film inspiré des comédies burlesques de la série à trois-francs-six-sous à la Ed Wood des années cinquante, Abbott and Costello.

    Une nouvelle carrière commence pour le bassiste légendaire du groupe KISS qui, avec ses comparses dans les années 70 et 80, enflammait des stades remplis d'adolescents lors de shows surdimensionnés où se mêlaient allègrement effets pyrotechniques et jeux de lumières flashy. Avec des costumes flamboyant et un maquillage à outrance, KISS était l'archétype du groupe populaire de hard rock/pop métal : vociférations, dégaines explosives, montée en puissance des basses et guitares, et ballades langoureuses.

    Rock en scope

    Marylin Manson et Gene Simmons peuvent-ils passer aisément de la scène à la fiction ? Véritables bêtes scéniques, seront-ils aussi à l'aise devant une caméra ? Nul ne le sait pour l'instant.

    Mais, vu les prestations de quelques rock stars qui s'y sont collées, la réussite ne sera peut-être pas au rendez-vous. Pour des gars comme Mick Jagger, chef charismatique des Rolling Stones (Performance), Iggy Pop (Cry Baby, The crow 2), Roger Daltrey des Who (Tommy) ou l'ultra-grimmé Alice Cooper (Welcome to my nightmare), l'expérience a été, disons-le, en deçà de leurs espérances. Quant à Meat Loaf (Crazy Alabama, Fight club, Wayne's world), les membres des Red Hot Chili Peppers, Anthony Kiedis (Point Break) et Flea (en excellent nihiliste dans The big Lebowski) ou David Bowie (Furyo, Basquiat), ils ont, eux aussi, exploré les voix impénétrables du cinéma. Avec un peu plus de réussite.

    L.B

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