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    Si Tucker était Président...

    L'étoile montante du rire U.S, Chris Tucker, interprétera le Président américain dans son prochain film "Guess who's President".

    Le bureau ovale de la Maison Blanche fait envie. Après s'être vu offert une douzaine de projets depuis son succès avec Rush Hour, le sur-vitaminé Chris Tucker a décidé de jouer le Président de la plus grande puissance du monde dans Guess who's President, qu'il est en train d'écrire avec son complice Barryl Quarles.

    Le scénario est pour l'instant confidentiel ; mais, il est vrai que la récente période des déboires fellatoires de Bill Clinton peuvent être une ébauche à un synopsis sur les relations inappropriées d'un Président, coureur invétéré de jupons.

    Chris Tucker est la star montante des comiques américains. Sorte de clone entre Eddie Murphy et Jerry Lewis, Tucker est découvert par le grand public en Ruby Rod, travesti DJ's du cosmos (mix de Ru-Paul et du chanteur Little Richard) dans Le Cinquième Elément de Luc Besson. Comédien hyperactif, à l'énergie d'une Formule 1 et aux débits verbaux renversants (pas moins de deux vannes par minute), le natif d'Atlanta a commencé sa carrière en 1993 dans House Party 3, un teen-movie, où, en moins de deux minutes sur l'écran, il a su imposer sa tchatche et son visage. Il est, par la suite, complice du rappeur Ice Cube dans la comédie oisive Friday de Gary Gray, jouant un petit dealer plus porté sur le joint que sur les affaires.

    C'est en observant les prestations du "Richard Pryor Show" et des gimmicks d'Eddie Murphy que Chris Tucker affirme son image de comédien rigolard. Et c'est tout naturellement dans Argent comptant (Money talks en version originale) de Brett Ratner qu'il met son dynamisme décapant pour interpréter une petite frappe face à Martin Sheen. Le succès de ses mimiques et de son improvisation dans ce duo prouve que le tandem-complémentaire-mais-que-tout-sépare, style Les deux font la paire, codifié par Laurel et Hardy, fait toujours recette. Dans Rush hour, il est un jeune flic de Los Angeles, obligé de faire équipe avec un des fleurons de la police de Hong-Kong. Le scénario (digne d'une vulgaire série B) est sans intérêt (retrouver une fille kidnappée) ; mais, la réussite vient plutôt du choc des cultures et du comique entre un intrépide casse-cou (Jackie Chan) et un insolent survolté, véritable cauchemar pour ses supérieurs et ses collègues.

    Tucker donne donc dans le buddy-movie, cette sorte de rencontre filmique entre deux êtres que tout oppose : rappelez-vous du suicidaire Mel Gibson et du pantouflard Danny Glover dans les Arme Fatale, ou du nounours Bud Spencer et du farceur Terence Hill, héros de Deux super-flics ou bien encore en son temps à la télé de Starsky et Hutch.

    Son rôle dans Rush Hour rappelle étrangement le duo de 48 heures de Walter Hill où le vétéran Nick Nolte était obligé de se coltiner la fripouille d'Eddie Murphy. Le choc des personnalités a fait des étincelles. Les studios New Line se sont mis d'accord avec les deux protagonistes pour faire une suite de Rush Hour.

    Intrépide, arrogeant, grande gueule et d'une nature rythmique et comique à faire pâlir Eddie Murphy (sa référence) et Will Smith, l'hilarant Chris Tucker espère changer de registre, et passer à des rôles plus dramatiques. Ne l'a-t-on pas vu, dans une brève apparition dans Jackie Brown de Tarantino, où il était un petit criminel, Beaumont, qui se faisait licencier par Samuel L. Jackson de manière peu orthodoxe.

    Voulant être Président des Etats-Unis, va-t-il engager Monica comme stagiaire ? L.B.

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