Qui peut résister à Catherine Zeta-Jones ? Pas grande monde. Elle vient d'être engagée par le réalisateur néo-zélandais Lee Tamahori pour reprendre le rôle tenu par la James Bond Girl Ursula Andress (James Bond contre Dr No) dans La dixième victime.
Ce projet est le remake du film de science-fiction italien des sixties, La Decima Vittima du réalisateur Elio Petri, qui était passé maître dans les productions dramatico-thrillo-futuriste (L'assassin, A quiet place in the country).
La dixième victime (où Marcello Mastroianni tenait la vedette dans la version de 1965) est l'adaptation d'une nouvelle de Robert Scheckley, qui raconte un drame futuriste. Un jeu TV divise les candidats entre victimes et chasseurs. Planifiée par le gouvernement, une nouvelle partie commence ; l'héroïne (Andress) est alors désignée pour commettre son dixième meurtre. Mais, par manque de chance, elle va tomber amoureuse de sa future victime (Mastroianni) et ils décideront de s'unir pour abattre ce système mortel.
Lee Tamahori sera supervisé par Matt Greenberg, le scénariste de Mimic et Halloween, 20 ans déjà. Aucun acteur n'est pour l'instant préssenti pour remplacer le rôle de Mastroianni.
Néo-zélandais, le cinéaste Lee Tamahori s'est révélé au grand public en 1995 par son film âpre et violent, L'âme des guerriers (avec Rena Owen et Teminera Morrison) qui narrait le déclin d'une famille maorie (les origines paternelles de Tamahori) exilée à Auckland.
Récompensé à travers le monde par de nombreux prix pour ses spots publicitaires, Tamahori sera alors débauché par les majors Hollywoodiens qui lui feront tourner en 1996 Les hommes de l'ombre avec Nick Nolte et Melanie Griffith, un film sur les gangsters des années 50, et en 1998 A couteaux tirés (sur un scénario de David Mamet) avec Anthony Hopkins, Alec baldwin et le top Elle MacPherson, une vague histoire de jalousie et rivalité entre un trio perdu dans le Grand Nord.
Ayant un peu perdu son âme dans ses deux productions américaines, il espère revenir à un cinéma plus proche de ses ambitions : la science-fiction.
En un rôle, Catherine Zeta-Jones (prononcez zee-tah) est devenue la coqueluche du moment de tous les réalisateurs. Révélée par son rôle d'Elena de la Vega, la petite amie de Zorro Banderas, cette brune pétillante à la plastique de rêve, avait commencé en 1990 en princesse Shéhérazade dans la comédie Les Mille et une nuits de Philippe de Broca (L'homme de Rio, Le Magnifique).
Devenue célèbre outre-Manche dans la série TV, The darling buds of May (avec le comique David Janson), la ravissante anglaise va s'ouvrir la voie royale en interprétant l'acrobate contorsionniste, voleuse dans Haute Voltige de Jon Amiel où elle tombera sous le charme du séducteur écossais, le seul vrai James Bond, Monsieur Sean Connery.
Toujours célibataire à 29 ans, l'espiègle féline a répondu du tac au tac au dernier Festival de Cannes sur les manières dont se sont jouées les scènes d'embrassade entre Sean Connery et elle dans Haute Voltige. Faisant suite aux déclarations de Sean Connery qui disait d'elle qu'elle embrassait très bien, elle a renvoyé la balle en lui donnant une note de 11 sur 10.
Des projets s'amoncellent sur son bureau de Londres. Elle vient de terminer le tournage de The hauting of Hill House du speed Jan De Bont où elle aura encore un autre séducteur comme partenaire, Liam Neeson. Elle qui a refusé le rôle féminin dans Austin Powers 2 du délirant Mike Meyers, est désignée pour être l'incarnation à l'écran de la perfect Lara Croft, la vedette du jeu vidéo Tom Raider.
En reprenant le rôle d'Ursula Andress dans La dixième victime, Catherine Zeta-Jones est propulsée comme bombe sexuelle, comme l'a été d'antan la pulpeuse Ursula qui, mis à part son rôle dans le James Bond avec Sean Connery (tiens, tiens, quelle coïncidence !) et dans le western Soleil Rouge de Terence Young (avec Alain Delon et Charles Bronson), a connu, malheureusement une carrière en dents de scie, connaisssant plus de bas que de haut dans des séries B et Z italiennes. Espérons qu'elle ne connaîtra pas le même destin éphémère. Prions pour elle. L.B