"Moi, y vouloir des sous !". Tout le monde le préssentait. Ca y est. Les aventures d'Eddie Vuibert, Dov, Serge Benamou, Rafi Stylmod et consorts vont se poursuivre dans le quartier le plus commerçant de la capitale, le Sentier.
Deux ans après la sortie du succès La vérité si je mens (plus de cinq millions d'entrées), les scénaristes, Michel Munz et Gérard Bitton, viennent d'achever l'écriture de La vérité si je mens, la grande distrib'. La nouvelle production de Vertigo (le trio Farid Lahouassa, Aïssa Djabri et Manuel Munz) va démarrer avec, certainement, la même bande -haut en couleur- de comédiens (Richard Anconina, Vincent Elbaz, Elie Kakou, José Garcia, Aure Attika, Richard Bohringer, Amira Casar, Gilbert Melki, Bruno Solo) et le même réalisateur, Thomas Gilou, qui est passé maître dans l'étude des milieux communautaires, du Parisien Africain dans Black Mic Mac aux (petits) beurs de Raï et tapas ibériques dans Chili Con Carne.
La suite serait plus ambitieuse. Selon les scénaristes, le synopsis raconte l'effervescence du Sentier suite à l'attaque de la grande distribution dans le quartier. Le premier volet montrait une communauté et un milieu dans Paris, où l'on pouvait commencer à zéro et monter très haut, même pour un "Pathos" (non-juif) ; le second épisode se consacrera plutôt aux années de crise. Pour l'instant, aucune date de tournage n'est avancée.
La tribulation de cette chaleureuse communauté juive a été incontestablement le succès 97 des comédies françaises. Sortie, sans tape-à-l'oeil et publicité, elle a réussi à s'imposer par le bouche-à-oreille. Des expressions sont devenues cultes comme le célèbre "dis-lui qu'elle a les yeux qui sentent le cul ?" (je sais, ce n'est pas fin). Espérons que cette suite ne sera pas le début d'une exploitation mercantile d'un filon, qui dénaturera alors la légèreté de cette comédie. Et je ne mens pas ! L.B