"Aquecoucou... !" : revoilà notre Jojo national à l'écran. Il vient d'entamer le tournage en Normandie d'Only you, le prochain long métrage de la prometteuse Laetitia Masson (En avoir (ou pas), A vendre).
Selon le synopsis, c'est l'histoire d'une jeune femme qui, fuyant la réalité, va se chercher et découvrir l'amour auprès d'un idole (des jeunes). Sandrine Kiberlain interprétera cette nana en quête d'absolu et Johnny jouera le chanteur spécialiste d'...Elvis Presley.
Ils seront entourés par les Stévenin père et fille (Jean-François et Salomé), Aurore Clément et Julian Sands (Le fantôme de l'Opéra).
Laetitia Masson retrouve son égérie Sandrine Kiberlain, après les succès d'estime d'En avoir (ou pas) et A vendre.
Pour son troisième film, elle finit de bâtir ses éternelles préoccupations autour de thèmes qui lui sont chères : la fuite, la recherche de soi-même à travers les autres, la quête de l'amour absolu... Elle ne finit pas de fouiller au plus profond des âmes.
Sandrine Kiberlain symbolise parfaitement l'univers de cette "liberté hystérique" qui caractérise Laetitia Masson. Depuis cinq ans, elle a réussi à se hisser parmi les meilleures actrices de sa génération. Depuis son rôle de Marie-Claude dans Les Patriotes (d'Eric Rochant) à celui de Juliette dans Rien sur Robert (de Pascal Bonitzer) en passant par Le septième ciel (avec son mari Vincent Lindon), elle impose son charme et son style sans pareils.
"Tout le monde m'appelle l'idole des jeunes...". Johnny Hallyday est donc la tête d'affiche de ce film. Le monument de la chanson française fait son come-back dans le milieu du 7e Art.
Après une performance kitsch à la "Almodovar" (plutôt réussie) dans le rôle d'un torero retraité découvrant que sa fille est lesbienne dans le premier film de Stéphane Giusti, Pourquoi pas moi ? (avec Bruno Putzulu et Julie Gayet), Jean-Philippe Smet revient sur les plateaux ciné.
Sa filmographique n'est pas vierge. Il est apparu la première fois à 11 ans dans une scène du film d'Henri-Georges Clouzot les diaboliques (1955). Ensuite, on le vit dans Les parisiennes de Marc Allégret (avec Catherine Deneuve) en 1962. En 1963, il était l'idole dans Cherchez l'idole (de Michel Boisrond avec Charles Aznavour). L'année suivante, il fera équipe avec sa femme Sylvie Vartan dans D'où viens-tu Johnny ? de Noël Howard. Il fit des apparitions par la suite dans Le spécialiste, un western de Sergio Corbucci (1970), dans L'aventure, c'est l'aventure de Claude Lelouch (1972) ou dans L'animal de Claude Zidi (1974), où il interprétait son propre rôle aux côtés de Bébelmondo et de la sublime Raquel Welch.
La suite de sa carrière cinéma fut marquée par des rencontres avec Jean-Luc Godard en 1985 pour Détective avec sa femme de l'époque, Nathalie Baye, et en 1986 avec Costa-Gavras pour Conseil de famille avec Fanny Ardant et Guy Marchand.
Mis à part ces deux films, il faut avouer que le rocker a connu les échecs successifs avec, rappelons-le pour mémoire, le Terminus (1987) de Pierre-William Glenn (l'histoire : ?) et de La Gamine (1991) d'Hervé Palud (Un indien dans la ville).
Ne parlons pas de son rôle de justicier David Lansky pour la télé !
Amateur de cinéma (lors de son année sabbatique, il est resté sur son bateau à visionner à peu près 2000 cassettes et 500 laser-discs), Johnny Hallyday est ressorti de sa boîte (pas à coucou). Après son triomphe au Stade de France l'année dernière, il tourne avec Laetitia Masson, elle qui avait repris une de ses chansons, "L'envie" dans une des scènes d'A vendre (celle où dansent Jean-François Stévenin et Sandrine Kiberlain). Surpris, Johnny Hallyday a été très sensible à cette marque d'affection de la réalisatrice. Et, pourquoi pas l'univers de Masson dans les clips de Johnny ? L.B.