Steven Spielberg n’a pas besoin de présentation. Son nom parle de lui-même et chacun de ses nouveaux films est un événement. C’est donc sans surprise que The Fabelmans, présenté en avant-première à l’occasion du Festival Lumière à Lyon, a fait salle comble. AlloCiné a assisté à la projection et fait part de ses impressions sur ce qui sera l’un des grands moments de l’année 2023.
Après avoir revisité le classique de Robert Wise et Jerome Robbins avec West Side Story, la rock star hollywoodienne revient avec son film le plus intime. Celui qui s’inspire de sa propre vie. Dans The Fabelmans, il explore son passé à travers le personnage de Sam, un jeune garçon dont la passion dévorante pour le cinéma va l’aider à surmonter ses peurs et un bouleversement familial.
Plus vulnérable que jamais, Steven Spielberg livre un récit semi-autobiographique désarmant, sans fausse note et dans lequel il dévoile bon nombre de ses secrets. La séquence d’ouverture revient sur son premier choc cinématographique. Devant The Greatest Show on Earth de Cecil B. DeMille, le futur cinéaste est ébahi. Son obsession est telle qu’il parviendra à recréer une scène de carambolage avec un train miniature.
Dès lors, le passion de Sam prend forme, tiraillée entre la sensibilité artistique de sa mère et l’esprit scientifique de son père. Le réalisateur en devenir s’entoure d’abord de ses sœurs, puis de ses camarades de classe pour mettre en scène des films inspirés des plus grands westerns de John Ford. L’adolescent s’impose déjà comme un génie qui déborde d’idées folles - comme celle de trouer une pellicule pour créer l’illusion d’un coup de feu.
The Fabelmans est encore plus passionnant lorsqu’il plonge dans l’histoire familiale du personnage principal. Quand les mots peinent à sortir, le cinéma devient un outil pour communiquer et réparer. Il peut être aussi une arme pour contrer la violence antisémite dont le héros est victime dans les couloirs du lycée.
Pour incarner ses parents à l’écran, Steven Spielberg s’entoure de Michelle Williams - grandiose - et Paul Dano. Dans la peau de Sam Fabelman, Gabriel LaBelle a la lourde tâche d’interpréter une version fictive du cinéaste. Il livre, avec ce rôle de premier plan, une interprétation délicate et poignante. Son face-à-face avec David Lynch est l’un des moments les plus prodigieux du film. À voir absolument.
The Fabelmans, au cinéma le 22 février 2023.