La Nouvelle Vague, c'était Godard, Truffaut, Rohmer, Chabrol... mais également une femme, en la personne d'Agnès Varda. Alors que le premier nommé s'est éteint ce mardi, on revient sur une scène étonnante et très émouvante du documentaire Visages Villages, qui met en scène la réalisatrice et offre au spectateur le privilège de s'immiscer, un tout petit peu, dans l'intimité d'un mouvement majeur du cinéma hexagonal.
Dans Visages Villages, Agnès Varda emmène le réalisateur JR devant le domicile suisse de Jean-Luc Godard avec l'espoir de le rencontrer. Nous sommes alors en 2017. Malheureusement, personne n'est présent lors de leur arrivée, mais l'illustre propriétaire des lieux a néanmoins écrit sur la porte d'entrée quelques mots qui ne vont pas laisser Varda indifférente.
Les mots en question, qu'on vous laisse découvrir dans la vidéo ci-dessous, plongent la cinéaste dans les souvenirs de sa relation avec Jacques Demy. "Si c'est pour me faire de la peine, il a réussi", déclare-t-elle en ayant bien du mal à réprimer ses sanglots. "C'est pas très drôle, c'est pas très drôle... Bon, s'il veut pas ouvrir, c'est une peau de chien ! On s'en va."
Varda, qui a fait tourner Godard dans une scène de Cléo de 5 à 7, revient alors sur ses pas pour déposer des brioches devant la porte du cinéaste et écrire à son tour un petit message. "Merci JLG d'avoir de la mémoire et pas merci d'avoir tenu ta porte fermée", inscrit-elle notamment avant de glisser un émouvant "J'ai quand même mis un cœur"...
La bande-annonce de "Cléo de 5 à 7" :