Après Apprendre à t’aimer, la réalisatrice et scénariste Stéphanie Pillonca revient ce mardi 13 septembre à partir de 21h10 sur M6 avec J’irai au bout de mes rêves, une fiction racontant le destin croisé de deux personnages qui vont se sauver mutuellement.
Porté par Camille Lou et Samuel Allain Abitbol, ce téléfilm touchant suit Antoine, un jeune homme de 25 ans porteur de la trisomie 21. Élevé par un père aimant et peu bavard (campé par Guillaume de Tonquédec), qui n’a jamais laissé le handicap se mettre en travers du bonheur de son fils, il travaille comme aide-documentaliste au CDI dans un collège et mène une vie bien réglée entre famille et amis.
Mais un jour, il fait la connaissance de Bianca, une jeune surveillante qui rêve en secret de devenir chanteuse. Il se prend très vite d’affection pour elle. Leur rencontre va les mener plus loin qu’ils ne l’auraient imaginé…
Un téléfilm authentique
Grande habituée des sujets de société, Stéphanie Pillonca offre avec J’irai au bout de mes rêves une fiction au plus près du réel, la scénariste ayant rencontré des associations et des familles d’enfants porteurs de la trisomie 21 au moment de l’écriture.
D’ailleurs, elle a confié qu’après le succès d’Apprendre à t’aimer, diffusée sur M6 en 2020, la chaîne lui avait proposé de faire une suite mais elle avait préféré décliner. “Après Apprendre à t’aimer, les associations et les familles m’ont dit que c’était très bien de parler de leurs enfants quand ils étaient petits, mais qu’il fallait aussi parler d’eux quand ils sont adultes”, nous a-t-elle ainsi expliqué.
“Ce film a été construit autour de nombreux témoignages de familles qui nous ont raconté les aventures de personnes porteuses de ce chromosome en plus, qui travaillent en CDI. J’ai donc écrit le scénario en me reposant sur les anecdotes véridiques des familles.”
Jean Philippe BALTEL/BIG BAND STORY/M6
Une documentation en amont de l’écriture qui se ressent, J’irai au bout de mes rêves mettant un point d’honneur à raconter aussi bien le positif, que le négatif, notamment lors d’une scène de harcèlement particulièrement éprouvante.
Bien sûr, comme pour toutes les œuvres de Stéphanie Pillonca, J’irai au bout de mes rêves reste une fiction solaire, qui fait fi des clichés pour nous montrer une facette de la trisomie 21 bien souvent ignorée.
Un rôle sur-mesure
Avant même d’écrire J’irai au bout de mes rêves, Stéphanie Pillonca savait déjà que le rôle principal serait joué par Samuel Allain Abitbol. Elle avait en effet rencontré le jeune acteur, vu notamment dans Mention Particulière et Un si grand soleil, lors du festival de Luchon.
Et elle a immédiatement eu un coup de cœur pour lui : “Dans l’avion, il n’arrêtait pas de me faire des blagues, et il jouait tellement bien que je le croyais.” Lors de cette rencontre, elle lui avait promis de lui écrire un film. C’est de là qu’est né J’irai au bout de mes rêves.
Jean Philippe BALTEL/BIG BAND STORY/M6
Un film important pour Samuel Allain Abitbol qui y voit l’opportunité de changer le regard que les autres ont sur la trisomie. “Cette fiction montre que nous pouvons avoir de l’autonomie”, a-t-il expliqué. “C’est un film important afin d’ouvrir les portes aux personnes en situation de handicap”.
Un défi pour Camille Lou
Pour incarner Bianca, cette jeune femme qui rêve de devenir chanteuse, Stéphanie Pillonca a fait appel à Camille Lou. Cette actrice et chanteuse était, pour elle, la candidate parfaite pour incarner ce personnage. En 2018, elle avait repéré Camille Lou grâce à une vidéo qu’elle avait posté sur Instagram où elle poussait la chansonnette, seule avec sa guitare.
Impressionnée par son talent, elle avait gardé son nom en mémoire pour un futur projet. Mais si Camille Lou est une chanteuse accomplie, elle avait tout de même un peu d’appréhension à l’idée de mettre ce talent en avant. D’autant plus qu’elle a écrit des chansons pour le téléfilm.
Mais ce n’est pas le seul défi auquel la comédienne, qui sera prochainement à l’affiche des Combattantes, a dû faire face. Jouer avec un acteur trisomique est une expérience bien différente de ce qu’elle avait pu connaître précédemment.
“Ça change tout parce qu'ils vont droit au but. Samuel n’était pas dans la fabrication”, a-t-elle confié. “Je me suis retrouvée face à quelqu'un qui a la même empathie que moi. Nous avons fait beaucoup d'improvisation et c'était magique. Ça m’a obligée à être dans le moment présent.”
Retrouvez J’irai au bout de mes rêves ce mardi 13 septembre à partir de 21h10 sur M6. Le téléfilm est d’ores et déjà disponible en avant-première sur la plateforme Salto.
