Avec Adieu les cons, sa comédie aux sept César diffusée ce dimanche soir sur France 2, Albert Dupontel rend hommage à Brazil, le classique SF de Terry Gilliam sorti en salles en 1985. Un Terry Gilliam qui effectue d'ailleurs un caméo dans le film.
"Brazil a été fondateur en ce qui concerne ma vocation dans le cinéma", déclare Albert Dupontel. "J’y ai vu à l’époque tous mes rêves et tous mes cauchemars. La prophétisation sombre et joyeuse de Terry sur le monde qui venait me paraissait à l’époque d’une justesse incroyable et correspondait à un ressenti très fort."
"Je lui rends modestement hommage dans Adieu les cons en racontant les mêmes déviances kafkaïennes du monde de maintenant et j’y ai ajouté quelques clins d’oeil, d’où le fait d’avoir nommé les personnages Kurtzman, Tuttle, Lint (les Braziliens comprendront)", poursuit Dupontel. "Terry lui-même est venu valider ce succédané Brazilien. Quand je lui ai fait lire le scénario, lui proposant le petit rôle du vendeur d’armes, il m’a dit : "Ton film est aussi improbable que la réalité, je viens.""
On notera qu'avec Adieu les cons, Terry Gilliam joue devant la caméra de Dupontel pour la... troisième fois ! L'Américain était en effet déjà apparu brièvement aux génériques d'Enfermés dehors et de 9 mois ferme. Pour être complet, notons que Terry Jones, autre Monty Python, a joué pour le cinéaste français dans Le Créateur (où il jouait Dieu) et Enfermés dehors, qui le voyait donc retrouver son compère "pythonesque" Gilliam.
Albert Dupontel décrypte son cinéma à notre micro :