Sorti le 31 août dans nos salles, après avoir fait fureur aux États-Unis, Everything Everywhere All At Once n'a pas volé sa réputation de pépite, à la fois déjantée et très humaine. Et riche aussi. Car cette histoire, dans laquelle Evelyn (Michelle Yeoh) explore différentes réalités alternatives, fourmille d'idées, à tel point qu'un second visionnage (voire un troisième) peut être nécessaire pour toutes les apprécier.
Réussir à les concentrer dans un seul et même film qui tienne la route n'a cependant pas été de tout repos pour les réalisateurs Daniel Kwan et Daniel Scheinert. Et quelques idées sont restées sur le carreau, comme nous l'a confirmé le second lors de son passage à Paris, à l'occasion du Champs-Elysées Film Festival dont le long métrage faisait la clôture cette année.
"[Nous n'avons] pas beaucoup [supprimé d'idées] sur le plateau", nous répond-il. "Mais pendant la phase d'écriture, nous avons fait attention à être assez durs avec nous-mêmes, pour nous débarrasser de tout ce qui n'avait pas besoin d'être dans le film. Et nous avons encore coupé des choses au montage."
Cela rendait très bien, mais ça n'avait pas sa place dans le film
À commencer par une séquence incroyable mais vraie : "Il y a tout un univers, qui ne sera visible que sur le Blu-Ray, où les personnages sont des pâtes qui parlent. Evelyn se rend dans cet univers où elle rencontre le bébé Spaghetti Noodle Boy : elle est un spaghetti parlant qui a un enfant. Nous avions construit des marionnettes et tourné tout cela. Cela rendait très bien, mais ça n'avait pas sa place dans le film (rires)"
Disponible depuis le mois de juillet aux États-Unis, l'édition vidéo d'Everything Everywhere All At Once n'a pas encore de date de sortie en France. Au vu de la nouvelle chronologie des médias, elle ne pourra pas être en vente avant le 31 décembre, donc nous pouvons facilement tabler sur le début de l'année 2023 pour nous replonger dans ce multivers et découvrir cette scène coupée. Et les autres bonus que les réalisateurs nous réservent.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 28 juin 2022