Après s’être déjà essayé au genre de la science-fiction avec Capricorn One, Peter Hyams explore le sous-genre du space-western avec Outland en 1981. Le film se situe dans un futur lointain et l’action se déroule dans une colonie minière de Io, la lune de Jupiter, où William T. O’Niel, un marshal fédéral interprété par Sean Connery, enquête sur une série d’incidents et lutte pour sa survie.
Si l’univers froid, métallique et sans échappatoire n’est pas sans rappeler celui d’Alien, le huitième passager (1980), le personnage principal possède la stature d’un cow-boy solitaire, évoquant clairement celui de Gary Cooper dans Le Train sifflera trois fois (1952).
Parabole sociale et philosophique aux résonances inquiétantes, Outland mérite d’être (re)découvert, notamment pour son atmosphère haletante et ses effets spéciaux novateurs (il s’agit du premier film à utiliser le procédé IntroVision, permettant, entre autres, d’intégrer des maquettes grandeur nature aux décors).
Lors de sa sortie en salles, Outland rencontre un accueil mitigé de la part des critiques et enregistre 17,3 millions de dollars de recettes sur le territoire américain, ce qui est insuffisant au vu de son budget estimé à 16 millions de dollars.
Néanmoins, il obtient une citation à l'Oscar du Meilleur mixage son, ainsi que six nominations aux Saturn Awards dans les catégories Meilleur film de science-fiction, Meilleur acteur pour Sean Connery, Meilleur scénario, Meilleure musique pour Jerry Goldsmith, Meilleurs effets spéciaux et Meilleur second rôle féminin. Ce dernier prix est d’ailleurs remporté par Frances Sternhagen.
Outland de Peter Hyams avec Sean Connery, Peter Boyle, Frances Sternhagen...
Ce soir sur Arte à 20h50