Grand classique de la comédie hexagonale, le long métrage Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? est diffusé ce jeudi soir sur TF1. L'occasion de revenir sur une véritable success-story.
Mais où est donc passée la septième compagnie ? nous plonge en 1940. Pendant la débâcle française , la 7ème compagnie se réfugie dans les bois. Mais elle est prise en embuscade par l'armée allemande. Seuls trois hommes partis en éclaireur en réchappent. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans une France occupée.
Genèse
Acteur, notamment chez Sacha Guitry, humoriste, parolier, auteur dramatique, poète, Robert Lamoureux ajoute une nouvelle corde à son arc en 1960 en se lançant dans la réalisation avec Ravissante et La Brune que voilà. Treize ans plus tard, il signe son troisième film avec Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? sans se douter du succès qu'il allait rencontrer.
S'il lui a fallu tant de temps pour revenir à la réalisation après ses deux premiers longs métrages, c'est que Lamoureux préfère se consacrer au théâtre. Mais, inspiré de sa propre expérience, il a l'idée d'un vaudeville militaire où l'on suivrait les aventures cocasses de soldats perdus dans la nature en pleine débâcle française de 1940.
Son idée séduit le producteur Alain Poiré, à qui l'on doit entre autres Les Tontons flingueurs et La Folie des grandeurs. Les comédiens Jean Lefebvre et Pierre Mondy sont contactés et emballés par le script. Aldo Maccione, Alain Doutey, Pierre Tornade, Erik Colin et Lamoureux lui-même complètent le casting.
Malgré un budget minime, Lamoureux fait preuve de rigueur et d'exigence sur le plateau, contrairement à ses comédiens qui se montrent parfois dissipés. Jean Lefebvre arrive ainsi souvent en retard après avoir passé la nuit au casino, et Aldo Maccione finit par s'enfuir pour téléphoner à Alain Poiré, fatigué du sérieux et de l'autorité du réalisateur.
Le succès
À sa sortie, Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? séduit 3,9 millions de spectateurs, ce qui en fait le troisième plus grand succès au box-office français de 1973. Ce triomphe inattendu appelle bien évidemment une suite. On ne change pas une recette qui gagne : le casting initial est de retour, à l'exception d'Aldo Maccione, remplacé par Henri Guybet.
Lamoureux est accompagné à l'écriture par le fils de son producteur, Jean-Marie Poiré. À l'origine intitulé Le Retour de la 7ème Compagnie, On a retrouvé la 7ème compagnie sort deux ans après le premier film. Le succès est une nouvelle fois au rendez-vous avec plus de 3,7 millions d'entrées.
Jamais deux sans trois
Rebelote : deux ans plus tard, le 7 décembre 1977, sort en salles La Septième Compagnie au clair de lune. Lamoureux et Poiré déplacent l'action en 1942 au sein de la Résistance. Gérard Hérold, André Pousse, Jean Carmet et Gérard Jugnot rejoignent l'aventure pour pallier le départ de Pierre Tornade, Erik Colin et Robert Dalban.
La critique réserve un accueil assassin à la comédie et le public se montre lui aussi moins enthousiaste : ce troisième volet ne dépasse pas les deux millions d'entrées. Un score loin d'être honteux mais bien en deçà des attentes. En plus de conclure la triloge, ce film est aussi la dernière réalisation de Lamoureux, qui résista à l'insistance du producteur Marcel Dassault de faire un quatrième épisode de la 7ème compagnie.
Un extrait de "Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?" :