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    La 7ème compagnie sur TMC : pourquoi Aldo Maccione est-il absent des films suivants ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    Mais où est donc passée La 7ème compagnie est diffusé sur TMC. C'est l'occasion de se poser la question : pourquoi Aldo Maccione est-il absent des volets suivants ?

    Sorti en salles en 1973, Mais où est donc passée la 7ème compagnie est un véritable triomphe au box-office, attirant 3,9 millions de spectateurs.

    Ce premier volet pouvait compter sur un casting de pointures : Pierre MondyAldo Maccione et Jean Lefebvre. Il paraissait donc évident que le 2ème épisode, On a retrouvé la 7ème compagnie, serait interprété par les mêmes acteurs... et pourtant cela n'a pas été le cas. En effet, le personnage de Tassin, campé par Maccione, a été purement et simplement remplacé par Henri Guybet.

    Mais où est donc passée la septième compagnie ?
    Mais où est donc passée la septième compagnie ?
    Sortie : 13 décembre 1973 | 1h 31min
    De Robert Lamoureux
    Avec Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione
    Spectateurs
    3,6
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    Pourquoi Aldo Maccione a-t-il claqué la porte d'une franchise en plein succès ? Cela est dû en partie à ses relations avec le metteur en scène Robert Lamoureux. Ce dernier était extrêmement sérieux et très intransigeant, quand bien même il réalisait une comédie. L'italien, bon vivant et plaisantin dans l'âme, se voit souvent rappeler à l'ordre sur le plateau de La 7ème compagnie car il déconcentre le reste de l'équipe.

    Selon le cinéaste, Aldo Maccione n'avait pas la grosse tête, c'était juste un "gros bébé, avec tout ce que ça comporte de caprices, de colères, de c'est moi le plus beau, c'est moi le plus fort." Lamoureux décrivait Maccione comme un homme naïf et d'une gentillesse extraordinaire. Malgré cela, son côté enfantin ne plaît pas du tout au réalisateur, qui a beaucoup de mal à cadrer son acteur. Aldo Maccione finit même par s'enfuir du plateau pour téléphoner au producteur Alain Poiré, fatigué du sérieux et de l'autorité du réalisateur.

    En plus d'être vexé par les remontrances de Robert Lamoureux, le comédien ne supportait pas l'attitude désinvolte de son compère Jean Lefebvre, adepte des jeux d'argent et de la bouteille, arrivant souvent en retard sur le plateau. Toutefois, ce dernier était le protégé du cinéaste, qui ne lui reprochait pas vraiment ses frasques, contrairement aux plaisanteries d'Aldo Maccione. Ce deux poids deux mesures n'a pas été du tout du goût de l'acteur, qui a préféré refuser de revenir dans On a retrouvé la 7ème compagnie. Son remplaçant, Henri Guybet, a quant à lui évoqué une mésentente sur le salaire. Maccione aurait tenté de faire monter les enchères, s'appuyant sur ses différents succès comme L'Aventure c'est l'Aventure.

    Quoi qu'il en soit, malgré de glorieuses années 80, Maccione ne se remettra pas vraiment de cette erreur de jugement. En quittant le navire d'une saga en pleine ascension, il a laissé à sa carrière un goût d'inachevé.

    Source : Aldo Maccione, la classe ! de Gilles Botineau, Christian Navarro Editions.

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