Triomphe pour la Belgique à Cannes ! Alors que la 75e édition du Festival de Cannes honore le film provocateur de Ruben Östlund, Sans filtre -Triangle of Sadness en version originale -, les Belges sont les autres grands vainqueurs de cette compétition.
Les trois œuvres du plat pays présentées au cours de la quinzaine repartent les mains pleines. Le second long métrage de Lukas Dhont, Close, remporte le Grand Prix, ex æquo avec la Française Claire Denis, et son Stars At Noon. Cette récompense poursuit la belle histoire du cinéaste avec Cannes. En 2018, il reçoit la Caméra d’or pour Girl, prix qui met à l’honneur les premiers longs métrages présents dans toutes les catégories confondues.
Dans Close, il raconte l’amitié fusionnelle de deux garçons de 13 ans, Léo et Rémi. Dès leur entrée au collège, le duo fait face aux questions indiscrètes et aux mots humiliants. Lorsque Léo décide de rompre cette proximité, l'impensable se produit. Close révèle deux grands talents, Eden Dambrine et Gustav De Waele, qui font leurs premiers pas sur grand écran.
Le soir de sa présentation, le 26 mai dernier, le drame a reçu près de 12 minutes d’applaudissements. L’une des plus longues standing ovation de la compétition. Le film n’a pas encore de date de sortie.
L’un des autres triomphes belges de la soirée est celui du duo de réalisateurs Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen pour Les Huit montagnes. Ils remportent le Prix du jury, ex æquo avec EO du Polonais Jerzy Skolimowski.
Adapté du roman éponyme de Paolo Cognetti, ce drame naturaliste suit l’amitié indéfectible de deux hommes qui se retrouvent après des années de séparation pour construire une maison en haut des montagnes en l’honneur du père disparu d’un des deux.
Film profondément humain, aux images époustouflantes, Les Huit montagnes marque le premier prix des deux cinéastes au Festival de Cannes. Le long métrage sort au cinéma le 21 décembre prochain.
Enfin, deux lauréats habitués du tapis rouge et figures du cinéma belge : Jean-Pierre et Luc Dardenne. Les frères, détenteurs de deux Palmes d’Or - une pour Rosetta en 1999 et l’autre pour L’Enfant en 2005 - reçoivent un prix spécial : celui du 75e anniversaire du Festival de Cannes pour leur drame sociétale Tori et Lokita.
Les réalisateurs restent fidèles à leur style engagé et racontent l’histoire de deux adolescents venus d’Afrique qui font face aux conditions difficiles de leur exil en Belgique. Un film fort sur l’immigration clandestine visible en salle le 28 septembre prochain.
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