Sortie en salles en 2018, la romance fantastique La Forme de l'eau, Oscar du Meilleur film et du Meilleur réalisateur pour Guillermo del Toro, est diffusée ce jeudi soir sur C8. L'occasion de revenir sur le quotidien éprouvant de l'acteur Doug Jones afin de prendre l'apparence de l'amphibien, le personnage au coeur de cette oeuvre ambitieuse.
Quatre costumes de la créature ont été mis au point, tous pouvant être entièrement plongés dans l'eau. Malgré les efforts déployés par l'équipe, la tenue était très contraignante pour Doug Jones car elle était très près du corps et comprenait des corsets à l'intérieur. Il fallait ainsi pas moins de quatre personnes pour aider l'Américain à l'endosser.
"Je savais que ce serait le rôle le plus exigeant de ma carrière sur le plan physique et ça m’a motivé", témoigne Doug Jones, un acteur, spécialisé dans le mime et le contorsionnisme, qui s'est souvent exprimé avec son corps. "Le simple fait de porter le costume, dont la mousse de latex de caoutchouc et le silicone ont été conçus pour revenir systématiquement à la forme dans laquelle ils ont été sculptés, était en soi une intense séance de sport car chaque mouvement revenait à faire une pompe ou une traction !"
Une fois le costume de l'amphibien enfilé, Doug Jones, grand fidèle de Guillermo del Toro, n'en avait pas encore fini. L'Américain subissait en effet deux à quatre heures de maquillage avant d'être enfin prêt à tourner.
Dune, Elephant Man... 10 séances de maquillage supplice pour les acteursDonner naissance à cette impressionnante créature n'a pas été chose facile. Guillermo del Toro a fait appel à deux sculpteurs, David Meng et Dave Grasso, pour débuter le design, un processus qui a duré neuf mois et que le réalisateur a financé de sa poche. Shane Mahan, expert de la conception de créatures et superviseur des effets visuels, et Mike Hill, célèbre sculpteur spécialisé dans la création de miniatures ultraréalistes inspirées des monstres des classiques de l’horreur, ont ensuite rejoint l'aventure.
Notons enfin que pour créer l'amphibien, Guillermo del Toro et Mike Hill se sont documentés sur le monde marin, s'inspirant de la peau bioluminescente et translucide de certains poissons. La manière dont mange la créature rappelle ainsi la rascasse volante, un magnifique poisson exotique très coloré et venimeux du Pacifique, dont la membrane interne lui permet d’avaler sa nourriture en un temps record.
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