Après trente-six ans de silence, l’affaire Malik Oussekine sort de l’ombre. Le meurtre de l’étudiant de 22 ans, survenu le 6 décembre 1986 à Paris, fait l’objet d’une série de quatre épisodes créée par Antoine Chevrollier et disponible sur Disney+.
C’est la première fois que l’histoire est racontée sur les écrans. Un autre projet sera présenté à l’occasion du 75e Festival de Cannes. Il s’agit cette fois d’un long métrage, celui de Rachid Bouchareb, intitulé Nos frangins.
Le film, projeté dans le cadre de la section Cannes Première, retrace à son tour la tragédie de 1986, alors que les manifestations étudiantes contre le projet de loi Devaquet investissent les rues. Si la série fait le choix de s’intéresser uniquement au combat de la famille Oussekine, Nos frangins abordera également la mort d’Abdel Benyahia, un jeune algérien de 20 ans, tué à Pantin, la même nuit que Malik, par des policiers. Sa disparition a été moins médiatisée.
À l’écran, Reda Kateb interprète Mohamed Oussekine, le frère de la victime, Lyna Khoudri joue Sarah, la sœur ; quant à Adam Amara, il prête ses traits à Malik. Le réalisateur, qui cosigne le scénario, revient à un sujet politique fort.
En 2006, il mettait en scène Indigènes, un drame sur les soldats oubliés de la Seconde Guerre mondiale. Les acteurs - Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan - décrochent ensemble le Prix d’interprétation masculine.
Nos frangins ne dispose pas encore de date de sortie officielle.